OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juillet 2017 > Vidéo de la fillette qui insultait sur Facebook : La mère, le frère et deux (…)

Vidéo de la fillette qui insultait sur Facebook : La mère, le frère et deux voisins sous mandat de dépôt

jeudi 27 juillet 2017

Faits divers/Contentieux

Elle a cassé internet. Au mois de juin 2017, une vidéo montrant une fillette à très bas âge dans une posture scandaleuse a été diffusée sur Youtube et dans plusieurs réseaux sociaux.

Le film est rapidement devenu viral. En moins d’une semaine, il enregistre plus de 120.000 vues. L’opinion nationale s’était largement émue et beaucoup de voix s’étaient élevées pour condamner ceux qui ont filmé et diffusé la vidéo de cette victime inconsciente.

La vidéo montrait une fillette dans une gestuelle obscène, entourée de personnes adultes qui riaient aux éclats, pendant que celle-ci injuriait en langue Wolof. Dans ses propos, elle utilisait des mots orduriers, ponctués d’insultes. La violence des termes et l’ignominie du comportement ont soulevé l’indignation des populations. La Cellule d’appui à la protection de l’enfance (CAPE) avait alors décidé de porter plainte contre les auteurs de la vidéo.

Plusieurs parlementaires, dont Mme Hélène Tine s’étaient joints à la requête. Le député Cheikhou Oumar Sy à l’avant-garde du combat pour la protection de l’enfant, demandait au Procureur de la République de s’autosaisir. Le magistrat ne se fit pas prier. Aussitôt, il confie l’enquête à la Section de recherches de la Gendarmerie nationale. Les « experts » de la Plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie décodent rapidement la signature numérique du fichier vidéo et s’emploient à localiser la zone à partir de laquelle les images ont été postées. La recherche fut payante et les premières indications désignaient le quartier de l’Unité 5 des Parcelles Assainies. Le reste n’était plus qu’un travail de renseignement et de surveillance.

Ainsi, la fillette a rapidement été identifiée sous le nom de S. Mboup, âgée de 5 ans. Les gendarmes ont alors effectué une descente matinale au domicile familial pour procéder à l’interpellation de sa mère A. Diop et de son frère D. Mboup, soupçonnés d’avoir participé à la réalisation de la vidéo mise en cause. Après deux jours de dénégation et réfutation des accusations qui portent sur eux, les deux mis en cause ont été confondus grâce à la présence du numéro de téléphone identifié comme appartenant à l’un des organisateurs du fameux « tanebëre » parrainé par la fillette.

Après avoir nié connaître cette personne, la mère de la jeune S. Mboup s’est résolue à admettre qu’il s’agissait de son fils cadet B. Mboup. Cet aveu conforte les enquêteurs dans leurs convictions car ils avaient déjà ciblé une personne qui apparaissait en arrière fond d’une autre vidéo de la fillette, publiée sur Internet, dont le prénom correspondait exactement à celui de la personne désormais connue.

Par une manœuvre détournée, B. Mboup est facilement localisé et interpellé par la Section de recherches. Sentant l’étau se resserrer autour d’eux, la famille Mboup essaie de se décharger sur deux jeunes voisins B.Dioum. et K. Fall, présents le fameux jour où la fillette se donnait en spectacle, filmée par les adultes autour d’elle.

Malheureusement, cette stratégie de la terre brûlée se retourne contre elle. La victime expiatoire B. Dioum, d’un calme olympien, après avoir admis être témoin des faits, démontre avec force détails que ce sont bien les membres de la famille et K. Fall qui ont, non seulement encouragé et accompagné la fillette dans ses délires, mais ce sont eux qui l’ont filmée et envoyé la vidéo dans les réseaux sociaux.

K. Fall, interpellé à Mbour et ramené à Dakar reconnait sa forfaiture lors de la confrontation et confirme les déclarations du sieur Dioum.

Le témoignage du voisin est alors soumis à la vérité scientifique par l’analyse des téléphones saisis sur les mis en cause. Le résultat est implacable. L’expertise technique démontre, en effet, que ce sont bien les téléphones des frères B. et D. Mboup qui ont filmé les images incriminées et ont procédé à leur diffusion sur les réseaux sociaux et sur Internet.

Mieux, en dépit des déclarations postées sur Youtube par ce fameux oncle qui s’excusait pour le compte de la fillette dont il prétendait que la mère était malade hospitalisée au moment des faits, l’enquête a montré que A. Diop était bel et bien présente au moment où S. Mboup proférait, devant la caméra, ces insultes indignes.

Une vidéo de danse obscène de sa mère

Une autre vidéo inédite, filmée sous un autre angle et extrait d’un téléphone saisi, montre d’ailleurs la dame, s’esclaffer de rire, jusqu’à tomber de son lit, lorsque la fille a prononcé les injures. D’ailleurs, la mère de S. Mboup a conclu cette pénible prestation, par des chants et des battements de mains pour accompagner sa fille dans des pas de danse sensuels. Après quatre jours de garde vue, A. Diop, B. Mboup, D. Mboup et K. Fall ont été déférés devant le Procureur de la République, ce mercredi 26 juillet et placés sous mandat de dépôt, pour association de malfaiteurs et publication d’images contraires aux mœurs, par moyens de communication électroniques faits prévus et réprimés par l’article 431.60 de la Loi n° 2016-29 du 08 novembre 2016.

(Source : L’Observateur, 27 juillet 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4509/4958 Régulation des télécoms
  • 374/4958 Télécentres/Cybercentres
  • 3426/4958 Economie numérique
  • 1813/4958 Politique nationale
  • 4958/4958 Fintech
  • 538/4958 Noms de domaine
  • 1804/4958 Produits et services
  • 1581/4958 Faits divers/Contentieux
  • 776/4958 Nouveau site web
  • 4826/4958 Infrastructures
  • 1762/4958 TIC pour l’éducation
  • 206/4958 Recherche
  • 269/4958 Projet
  • 3299/4958 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1868/4958 Sonatel/Orange
  • 1619/4958 Licences de télécommunications
  • 308/4958 Sudatel/Expresso
  • 959/4958 Régulation des médias
  • 1275/4958 Applications
  • 1059/4958 Mouvements sociaux
  • 1634/4958 Données personnelles
  • 139/4958 Big Data/Données ouvertes
  • 614/4958 Mouvement consumériste
  • 371/4958 Médias
  • 675/4958 Appels internationaux entrants
  • 1625/4958 Formation
  • 105/4958 Logiciel libre
  • 2162/4958 Politiques africaines
  • 966/4958 Fiscalité
  • 176/4958 Art et culture
  • 597/4958 Genre
  • 1600/4958 Point de vue
  • 1017/4958 Commerce électronique
  • 1715/4958 Manifestation
  • 336/4958 Presse en ligne
  • 142/4958 Piratage
  • 221/4958 Téléservices
  • 897/4958 Biométrie/Identité numérique
  • 323/4958 Environnement/Santé
  • 352/4958 Législation/Réglementation
  • 378/4958 Gouvernance
  • 1789/4958 Portrait/Entretien
  • 158/4958 Radio
  • 785/4958 TIC pour la santé
  • 282/4958 Propriété intellectuelle
  • 65/4958 Langues/Localisation
  • 1089/4958 Médias/Réseaux sociaux
  • 2011/4958 Téléphonie
  • 202/4958 Désengagement de l’Etat
  • 1030/4958 Internet
  • 122/4958 Collectivités locales
  • 463/4958 Dédouanement électronique
  • 1153/4958 Usages et comportements
  • 1070/4958 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 590/4958 Audiovisuel
  • 3223/4958 Transformation digitale
  • 402/4958 Affaire Global Voice
  • 163/4958 Géomatique/Géolocalisation
  • 330/4958 Service universel
  • 682/4958 Sentel/Tigo
  • 186/4958 Vie politique
  • 1535/4958 Distinction/Nomination
  • 46/4958 Handicapés
  • 778/4958 Enseignement à distance
  • 798/4958 Contenus numériques
  • 613/4958 Gestion de l’ARTP
  • 195/4958 Radios communautaires
  • 1782/4958 Qualité de service
  • 456/4958 Privatisation/Libéralisation
  • 147/4958 SMSI
  • 479/4958 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2823/4958 Innovation/Entreprenariat
  • 1508/4958 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 50/4958 Internet des objets
  • 179/4958 Free Sénégal
  • 640/4958 Intelligence artificielle
  • 226/4958 Editorial
  • 27/4958 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous