Un collectif de victimes du Net dénonce la violence sur les réseaux sociaux
mardi 30 mai 2017
La violence sur la Toile prend des proportions inacceptables. Tous les jours que Dieu fait, des individus peu vertueux s’attaquent à de pauvres citoyens sans que cela aboutisse à de grandes condamnations. C’est la conviction d’utilisateurs qui ont décidé de monter au créneau pour fustiger ce silence « coupable ». Regroupés au sein du collectif, « Victimes du Net et des réseaux sociaux », l’association étale toute sa colère. « Tous les jours, on insulte copieusement sans que personne ne lève le plus petit doigt, (…) Macky Sall qui est la plus haute institution du Sénégal, le gardien et le garant de la Constitution, le père de la Nation, avec des insinuations haineuses (…), sans que personne ne s’offusque ou ne s’auto-saisisse ». Dans un communiqué, les initiateurs disent également constater que les mauvaises conduites sur Internet ne concernent pas seulement que le président de la République. Ils relèvent que « quand une famille connue perd son fils comme c’est le cas tous les jours, avant même que le disparu ne soit enterré, des hystériques investissent les réseaux sociaux pour l’insulter et traiter de tous les noms d’oiseaux cette famille dans la douleur ».
Le collectif dont la nature et les membres n’ont pas été indiqués pour le moment promet de « prendre toutes » ces « responsabilités et de faire face à toutes ces dérives » quoique son intention « n’est nullement d’entrer en conflit avec les sites d’information ou les réseaux sociaux », mais dit plutôt vouloir les « inviter à prendre des dispositions qui fassent que la dignité des personnes soit préservée ». Comment est-ce que la bataille sera t-elle engagée ? Via quels moyens, y compris de communication ? Quel est le plan d’actions envisagées ? Aucune précision n’a été mentionnée dans le communiqué qui se borne à demander « à tous les Sénégalais de se lever pour barrer la route à ces esprits ténébreux et (…) et leur faire comprendre qu’ils rendront désormais compte de leurs forfaits ».
(Source : CIO Mag, 30 mai 2017)