Transactions électroniques : Des journalistes sensibilisés sur les apports du GIM-UEMOA
vendredi 31 mars 2017
Le Groupement interbancaire monétique de l’Uemoa (Gim-Uemoa) a organisé, à Dakar, une rencontre de sensibilisation de la presse sur les apports de cette plateforme dans l’espace communautaire.
« Gim-Uemoa, un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière au service des administrations publiques-privées et des populations ». C’est sur ce thème que des journalistes ont été sensibilisés à la rencontre de sensibilisation de la presse sur les apports du Groupement interbancaire monétique de l’Uemoa (Gim-Uemoa). L’objectif de cette rencontre était de mieux faire connaître le Gim-Uemoa aux acteurs de la presse. Cette première rencontre de sensibilisation s’inscrit dans une série de missions de vulgarisation qui s’est déjà tenue à Cotonou et Bamako et qui devra conduire l’institution dans les autres États de l’Union cette année. Selon Boucary Zongo, directeur du développement du réseau et du marché monétique de Gim-Uemoa, cette institution sous-régionale de gouvernance de la monétique, est née de la volonté des chefs d’État et du Conseil des ministres de l’Union de moderniser les systèmes et moyens de paiement dans la zone en vue d’améliorer l’accès des populations aux services financiers et d’accroître le taux de bancarisation.
Mis en place par la Bceao et la communauté bancaire de la zone en 2003, le Gim-Uemoa, explique-t-il, assure l’interopérabilité et la compensation des opérations pour le compte d’une centaine de banques. Il précise que la création du Gim-Uemoa fait suite au constat que très peu de banques offraient à leurs clients des cartes bancaires. Mêmes pour celles qui offraient cette possibilité, poursuit-il, très peu permettaient à leurs clients d’opérer sur les Gab d’autres banques. Il affirme que c’est l’un des « plus beaux projets d’intégration de notre époque ». De l’avis de M. Zongo, ce projet a révolutionné et démocratisé la monétique dans l’espace Uemoa.
Boucary Zongo appelle que le Gim-Uemo est investi d’une mission d’intérêt public par la Bceao avec comme objectifs, entre autres, de promouvoir le système monétique, de définir la réglementation et les normes techniques de l’interbancarité mais aussi d’assurer l’interopérabilité. Le Gim-Uemoa, affirme M. Zongo, a pour mission d’inciter les populations de l’Uemoa à utiliser la carte bancaire comme instrument de paiement. Il a informé les journalistes que le Gim-Uemoa compte actuellement 122 membres, 105 établissements interconnectés. 5 millions de cartes sont en circulation avec plus de 5.000 points de service. Plus de 6 millions de transactions ont été réalisées. Le volume des transactions traité, renseigne-t-il, s’élève à 550 milliards de FCfa. « Le Gim-Uemoa est un outil d’intégration régionale et d’inclusion financière », confie M. Zongo.
Les Etats membres invités à adopter les solutions du Gim-Uemoa
Au cours de cette rencontre, le directeur général du Gim-Uemoa, Blaise Ahouantchede a invité les États membres à adopter les solutions proposées par sa structure pour maîtriser leurs charges. « Les États doivent adopter nos solutions pour maîtriser leurs charges », a-t-il dit. Ces solutions, explique-t-il, permettent une meilleure gestion des ressources fiscales et douanières, le paiement des impôts et taxes et une plus grande rationalisation des dépenses de manière générale. Il a ajouté que Gim-Uemoa a mis à la disposition des institutions interconnectées des solutions permettant aux banques de l’espace Uemoa de proposer des cartes bancaires utilisables dans tous les pays membres de l’Union. « Gim-Uemoa est un outil d’intégration sûr, garanti. Nous avons mis l’accent sur la sécurité et la lutte contre la fraude. Cette carte, c’est la preuve par l’exemple », a déclaré M. Ahouantchede, insistant sur le fait que Gim-Uemoa, aujourd’hui, constitue une véritable plateforme d’intégration à moindre coût.
Aliou Kandé
(Source : Le Soleil, 31 mars 2017)