OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Septembre 2017 > Société Générale s’attaque à Orange Money en Afrique

Société Générale s’attaque à Orange Money en Afrique

vendredi 15 septembre 2017

Fintech

La banque lance un porte-monnaie mobile, Yup, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, où elle a ouvert 30.000 comptes. Cette banque alternative doit l’aider à conquérir un million de clients d’ici 2020, en proposant en plus des retraits et transferts d’argent du crédit et de l’épargne.

Pas question de laisser les opérateurs télécoms accaparer le marché en plein boom de la banque mobile en Afrique. Société Générale, qui compte 3,5 millions de client dans 18 pays du continent, lance son propre porte-monnaie mobile, baptisé Yup, en concurrence directe avec Orange Money, le service de l’opérateur français aux 30 millions d’utilisateurs.

Déployé en Côte d’Ivoire depuis février et au Sénégal, ce compte de monnaie électronique peut être utilisé avec un téléphone mobile basique et un abonnement de n’importe quel opérateur, sans disposer de compte dans une banque classique. Il permet de réaliser des retraits et des transferts d’argent, sans se rendre dans une agence bancaire, auprès d’un réseau d’agents tiers, dans des stations-service et de petits commerces par exemple. Mais aussi de payer des factures (d’électricité notamment) ou en magasin et de recharger son mobile.

« Ce produit est destiné aux personnes non bancarisées, qui représentent en moyenne 80% de la population dans les pays d’Afrique et un potentiel inexploré jusqu’ici », a souligné Valérie-Noëlle Kodjo Diop, responsable innovation à la Société Générale pour la région Afrique, Méditerranée et Outremer, lors d’une présentation de l’offre jeudi à Paris.

« C’est un modèle de banque alternative sans agence, qui offre les mêmes services transactionnels qu’Orange Money, tels que le cash-in cash-out (dépôt et retrait), mais en plus nous proposerons des services financiers comme du crédit et des produits d’épargne », a-t-elle fait valoir.

Doubler sa base de clients à 2 millions

La Société Générale a ouvert 30.000 « wallets » Yup dans les deux premiers pays, qui seront suivis du Ghana et du Cameroun d’ici à la fin de l’année, puis du Burkina Faso, de la Guinée et du Togo dans le courant de l’année prochaine. La banque ambitionne d’ouvrir un million de comptes d’ici à 2020, ce qui reviendra à doubler sa base de clients particuliers en Afrique subsaharienne. Elle compte étendre son réseau d’agents de 600 à 8.000 ; à titre de comparaison, Orange Money est distribué dans 160.000 points de vente dans 17 pays.

« Les opérateurs téléphoniques ont pris de l’avance, ils nous ont ouvert la voie, nous sommes en phase de rattrapage », a reconnu Alexandre Maymat responsable de la région Afrique, Méditerranée et Outremer. « Nous avons une carte à jouer et des atouts qu’ils n’ont pas, notamment une solution multi-opérateur, la possibilité de faire du crédit et la confiance du régulateur : Orange Money s’est vu interdire de faire des transferts internationaux par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il rappelé.

Les transferts internationaux seront un des services proposés par la suite par la Société Générale. « Le durcissement de la réglementation en matière de conformité en Afrique entrave le développement des opérateurs téléphoniques et nous redonne toute notre place dans le développement de la bancarisation du continent », a estimé Alexandre Maymat, convaincu que « le modèle kényan », en référence au succès du pionnier du m-banking, M-Pesa, de l’opérateur Safaricom/Vodafone, n’est plus possible aujourd’hui.

Le crédit sera proposé via la banque de micro-crédit Manko lancée par la SocGen au Sénégal, qui a le statut d’intermédiaire en opération de banque. Ces agents se déplacent en scooter sur le terrain avec un iPad pour estimer l’activité, le stock, prendre des photos, scanner les pièces d’identité, etc. L’octroi du crédit est ensuite entièrement dématérialisé et débloqué via le compte Yup.

Diminuer le coût du cash

La solution Yup s’appuie sur la technologie d’une startup française, TagPay, dans laquelle la Société Générale a investi un million d’euros à l’été 2016 (pour 9% du capital). Appelée Near Sound Data Transfer (NDST), cette technologie propriétaire sans contact permet une authentification sécurisée en utilisant le micro du téléphone comme une antenne pour capter un signal et communiquer avec le terminal de paiement du commerçant ou de l’agent Yup. Tagpay a déjà commercialisé sa solution auprès de 25 banques dans 15 pays africains.

« Yup va révolutionner notre modèle d’exploitation bancaire en Afrique. Ce service s’adresse aussi à nos clients bancarisés, qui pourront éviter les embouteillages, les bus bondés et les files d’attente au guichet pour aller chercher leur salaire. Cela va désengorger nos agences et diminuer le coût important de traitement des opérations en cash », a relevé Alexandre Maymat.

La banque va cependant continuer à ouvrir des agences « en dur » en Afrique, de l’ordre de 20 à 30 par an, car elles demeurent un canal important, malgré l’essor du digital. Mais ces ouvertures coûtent cher et les coûts d’exploitation seraient aussi élevés qu’en France, malgré des salaires moindres, du fait des prix des loyers, de l’électricité, des infrastructures, etc.

« L’Afrique est en train d’inventer son modèle bancaire, qui ne sera pas le même qu’en Europe. Société Générale veut être un acteur de la révolution bancaire en cours en étant un créateur d’usages et participer à l’inclusion financière des populations », a déclaré Alexandre Maymat. « L’aventure de la Société Générale en Afrique n’est pas pour les trois années qui viennent mais pour les 50 prochaines années. »

Delphine Cuny

(Source : La Tribune, 15 septembre 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2401/2810 Régulation des télécoms
  • 207/2810 Télécentres/Cybercentres
  • 1862/2810 Economie numérique
  • 1040/2810 Politique nationale
  • 2768/2810 Fintech
  • 321/2810 Noms de domaine
  • 1021/2810 Produits et services
  • 896/2810 Faits divers/Contentieux
  • 433/2810 Nouveau site web
  • 2810/2810 Infrastructures
  • 1043/2810 TIC pour l’éducation
  • 121/2810 Recherche
  • 165/2810 Projet
  • 1842/2810 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1121/2810 Sonatel/Orange
  • 920/2810 Licences de télécommunications
  • 250/2810 Sudatel/Expresso
  • 608/2810 Régulation des médias
  • 732/2810 Applications
  • 606/2810 Mouvements sociaux
  • 924/2810 Données personnelles
  • 80/2810 Big Data/Données ouvertes
  • 358/2810 Mouvement consumériste
  • 231/2810 Médias
  • 396/2810 Appels internationaux entrants
  • 1011/2810 Formation
  • 67/2810 Logiciel libre
  • 1080/2810 Politiques africaines
  • 570/2810 Fiscalité
  • 93/2810 Art et culture
  • 367/2810 Genre
  • 876/2810 Point de vue
  • 634/2810 Commerce électronique
  • 906/2810 Manifestation
  • 221/2810 Presse en ligne
  • 77/2810 Piratage
  • 129/2810 Téléservices
  • 556/2810 Biométrie/Identité numérique
  • 185/2810 Environnement/Santé
  • 200/2810 Législation/Réglementation
  • 206/2810 Gouvernance
  • 1021/2810 Portrait/Entretien
  • 93/2810 Radio
  • 436/2810 TIC pour la santé
  • 163/2810 Propriété intellectuelle
  • 38/2810 Langues/Localisation
  • 604/2810 Médias/Réseaux sociaux
  • 1108/2810 Téléphonie
  • 128/2810 Désengagement de l’Etat
  • 597/2810 Internet
  • 72/2810 Collectivités locales
  • 245/2810 Dédouanement électronique
  • 691/2810 Usages et comportements
  • 611/2810 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 340/2810 Audiovisuel
  • 1788/2810 Transformation digitale
  • 220/2810 Affaire Global Voice
  • 99/2810 Géomatique/Géolocalisation
  • 192/2810 Service universel
  • 376/2810 Sentel/Tigo
  • 111/2810 Vie politique
  • 916/2810 Distinction/Nomination
  • 28/2810 Handicapés
  • 402/2810 Enseignement à distance
  • 412/2810 Contenus numériques
  • 372/2810 Gestion de l’ARTP
  • 107/2810 Radios communautaires
  • 1038/2810 Qualité de service
  • 255/2810 Privatisation/Libéralisation
  • 90/2810 SMSI
  • 309/2810 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1525/2810 Innovation/Entreprenariat
  • 839/2810 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 29/2810 Internet des objets
  • 103/2810 Free Sénégal
  • 425/2810 Intelligence artificielle
  • 113/2810 Editorial
  • 13/2810 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous