Au Sénégal, il est désormais possible de se balader virtuellement à Dakar, la capitale, mais aussi dans les grandes villes du pays. Depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone l’internaute peut découvrir les plages de la capitale, la langue de Barbarie à Saint-Louis, les allées arborées de Thiès ou encore voir la grande mosquée de Touba. Cela est possible via le système Google street view, disponible au Sénégal depuis la semaine dernière.
Le Sénégal est le premier pays d’Afrique de l’Ouest francophone à disposer de cette technologie sans doute parce que c’est à Dakar que Google a installé son bureau pour la région. Mais les internautes sénégalais ne sont pas les seuls en Afrique subsaharienne à pouvoir accéder à cette technologie. Google street view est accessible au Ghana, en Ouganda, au Kenya, en Afrique du sud, au Swaziland, au Lesotho et au Botswana.
Au Sénégal, ce sont les principales villes du pays que l’on peut explorer depuis son écran connecté à Internet. Dakar, bien sûr, mais aussi sa banlieue et l’île de Gorée, au large de la capitale. Sont aussi accessibles les grandes villes du pays comme Saint-Louis, Thiès, Touba et Kaolack, sauf Ziguinchor, en Casamance. On peut aussi aller circuler virtuellement sur les principaux axes routiers.
Pour l’instant il est possible de se promener dans une quarantaine de pays dans le monde et si Google Afrique n’a pas dit quels seront les prochains pays africains disposant de Google street view, l’objectif est bien de couvrir le plus d’Etats assez rapidement.
Comment ça marche ?
Les images ont été prises en 2015 et 2016, à l’aide d’appareils photos disposés sur des voitures, connues sous le nom de Google cars. Une fois traitées et disposées en panorama, les images sont prêtes à être utilisées sur Google Map. C’est comme ça que l’internaute peut avoir une vue à 360 degrés sur son environnement.
Une fois sur l’application Google Map, on clique sur le petit bonhomme orange en bas à droite de l’écran. Les parties visibles avec Google street view sont délimitées en un épais trait bleu.
On peut ensuite avancer, tourner, reculer et voir comme si on y était les lieux choisis. Au Sénégal, qui entend promouvoir le tourisme, les belles images peut donner un bon aperçu de ces villes.
Google dit mettre des flous sur les visages et les plaques d’immatriculation mais l’on s’aperçoit en se baladant virtuellement que ce n’est pas toujours le cas. Beaucoup critiquent d’ailleurs ce système comme étant une atteinte à la vie privée et aux données personnelles.
Aurélie Fontaine
(Source : RFI, 17 février 2017)