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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Février 2017 > Ségou, 13ème édition du Festival sur le Niger : Le numérique côté pile et (…)

Ségou, 13ème édition du Festival sur le Niger : Le numérique côté pile et côté face

vendredi 3 février 2017

Contenus numériques

La 13ème édition du Festival sur le Niger s’est ouverte ce mercredi 1er février à Ségou, où elle prendra ses quartiers jusqu’à ce dimanche 5 février, avec des allers- retours entre le Centre culturel Kôrè, le bâtiment de la Fondation du Festival qui fait office de Village du Festival, pour des raisons de sécurité, nous a-t-on dit, et la Foire Kènè (Quai des Arts). Ce mercredi 1er février, une table-ronde comme mise en bouche, autour du thème de cette 13ème édition : « La Jeunesse africaine et le Défi du numérique ». De l’avis des experts, le numérique c’est évidemment beaucoup d’opportunités, mais attention, dit-on, à ce que le contenu soit accessible, de qualité autrement dit pas copié-collé, et que l’auteur ou le créateur lui-même ne soit pas lésé.

Un souvenir aigre-doux, une rencontre, un sourire, un instant, le temps qui passe… A elles seules, certaines chansons, petits ou grands succès, mélodies plus ou moins confidentielles d’un chanteur du dimanche ou d’une bête de scène un peu-beaucoup à la mode, vous rappelleront peut-être que dans une autre vie, vous étiez plutôt rock ou reggae, jusqu’au look, ou alors plutôt jazz, avec même quelques vieux disques d’Ella Fitzgerald dans vos affaires : les précieuses reliques… Car avant, dit à ce sujet quelqu’un comme Ben Oldfield, les Cd et autres supports physiques vous imposaient plus ou moins de choisir votre camp. Ben Oldfield, représentant français d’une société qui fait dans la « distribution de contenus musicaux » « sur toutes les plateformes légales de musique dans le monde », s’exprimait ainsi lors de la toute première table-ronde de cette 13ème édition du Festival sur le Niger, qui se poursuit jusqu’à ce dimanche 5 février, et que la ville malienne de Ségou accueille ainsi tous les ans. Ce mercredi 1er février, lors de cette discussion sans chichis autour du thème de cette année, « la Jeunesse africaine et le Défi du numérique », on l’entendra encore dire que nous avions plutôt tendance, aujourd’hui, à avoir une sorte de « discothèque portable » ou les chansons d’une vie, gravée sur la mémoire d’un ordinateur ou sur un de ces téléphones portables nouvelle génération.

Si le numérique a introduit de nouvelles façons de consommer la musique, il a aussi modifié les codes du métier, dans un contexte où, pour reprendre les mots du Pr Ibrahima Wane, le vidéo-clip, par exemple, devenu « un produit à part entière », ne se contente plus de « vendre la musique » ou de jouer les seconds rôles. Sur Internet, l’artiste a aussi la possibilité de faire financer son projet, grâce à une collecte de fonds, le crow funding, qui permet au public de « participer au financement du produit » qu’il va consommer.

On citera aussi, évidemment, les réseaux sociaux, où les artistes et autres collaborateurs gèrent un compte, une image, des informations professionnelles, sur un album, la date de leur prochain concert, ou alors quelques informations personnelles, une humeur, un coup de cœur ou un coup de gueule.

Une autre façon de créer le lien, de communiquer, de vendre, de se vendre ou de se mettre en scène… Exemple avec le rappeur et activiste mauritanien Monza : « Aujourd’hui, avec le numérique, je commence, très modestement, tout doucement, à entrer dans ce train-là. Aujourd’hui, nous développons un Journal rappé qui en est à sa deuxième saison, et qui donne un autre message artistique : des artistes mauritaniens, dans un exercice journalistique, par le rap. (…) Nous arrivons à mieux communiquer, nous arrivons à avoir d’autres propositions. On développe un festival depuis dix ans, Assalamalekoum, et aujourd’hui, grâce au numérique, nous avons pu dupliquer l’audience, c’est-à-dire que nous accueillons 15 à 20.000 personnes sur le Festival, en plus d’avoir réduit la distance entre le Festival et les gens : parce que, pendant 6 ans, ça se passait à Nouakchott (capitale de la Mauritanie, Ndlr), au bout de la 7ème année ça commençait déjà à se voir sur les chaînes de télé nationales. Nous avons aussi créé une web radio, lancée pendant le Festival…Donc le champ de possibilités est grand, il est énorme, maintenant il faut chercher la façon de le rentabiliser. »

« Un contenu qui nous ressemble »

En termes d’apports financiers, selon les explications de Ben Oldfield, « il y a la vente numérique à proprement parler, donc les revenus qui sont générés par les streaming, les ventes de téléchargement, mais il y a aussi toutes les choses qui sont générées de façon secondaire, c’est-à-dire que le fait d’avoir plus de fans sur Facebook peut permettre de remplir ses concerts, de vendre des t-shirts, et on peut même aussi imaginer, c’est un travail qui est en cours, que les artistes puissent bénéficier de certains droits, quand leur musique passe à la radio par exemple. C’est un travail permanent que de réunir tout l’argent auquel l’artiste a droit ».

Et c’est justement l’une des préoccupations du Pr Ibrahima Wane, le droit d’auteur et la Propriété intellectuelle. Autre mise en garde de l’enseignant-chercheur : attention dit-il, à ne pas copier-coller ou plaquer des modèles empruntés, quand on sait qu’en Afrique, tout le monde n’a pas de smartphone, tout le monde n’a pas de carte bancaire, sans parler de cette « faible connectivité » comme il dit.

Idem pour Ben Oldfield qui pense lui aussi que « tout n’est pas parfait », même s’il y a tout de même quelques raisons de se réjouir selon lui : « La possibilité que l’on avec le numérique, c’est que, pour des centaines, des millions de personnes, et j’insiste vraiment sur ce chiffre, qui n’avaient pas accès à leur culture ou à d’autres cultures, puisqu’ils n’avaient pas accès à l’électricité ou à certaines possibilités de paiement, il y a petit à petit des solutions qui sont en train de se mettre en place. Il y a du crédit sur les téléphonies, il y a des batteries solaires, il y a des choses qui font que les obstacles à cette connectivité disparaissent ; pas d’un coup, pas partout, mais petit à petit ».

Au-delà du canal et du réseau, il y a le contenu, une question qui interpelle forcément l’auteur ou l’artiste lui-même. Ben Oldfield estime d’ailleurs que sur les contenus « de très grande qualité » proposés par « les jeunes rappeurs actuellement, il y a toujours un élément de leur vraie vie », une affaire…personnelle. Ce qui signifie selon lui que ceux-là ne se contentent pas « d’imiter » ce qui se fait sur « les vidéos de hip hop américain : ils gardent cette identité » qui est la leur. Et pour le rappeur et activiste mauritanien Monza, voilà comment se présenterait un contenu qui lui ressemble : « Ce serait un contenu créatif, qui exprimerait mon message artistique, mais qui serait en rapport, aujourd’hui, avec deux facteurs : mon identité et mon environnement. Donc faire une musique on va dire actuelle, en l’habillant avec un message mauritanien ou africain, teintée d’un instrument, ça peut être un cri, un chant oral, parce que l’oralité fait partie de nos valeurs, de nos empreintes identitaires ».

Théodora SY Sambou

(Source : Sud Quotidien, 3 février 2017)


Monza, rappeur et activiste mauritanien : « En Afrique, les ateliers de formation au numérique, ce sont des psychanalyses de groupe »

Ce mercredi 1er février, au siège de la Fondation du Festival sur le Niger, qui fait office de Village du Festival, on a aussi beaucoup parlé de formation, mais voilà ce qu’en pense le rappeur et activiste mauritanien Monza : « Les gens insistent beaucoup sur la formation. C’est vrai que c’est important, pour l’accès à un marché, et surtout pour aider à la professionnalisation, mais il ne faudrait pas oublier qu’aujourd’hui, avec le numérique, former, c’est perdre du temps, parce que ça change toutes les minutes, toutes les secondes. Je ne dis pas qu’il ne faut pas que les gens se forment : il faut que les gens s’informent, pratiquent, sans que ce ne soit quelque chose de formel.

Parce que les ateliers de formation concernant les Tic ou le numérique, c’est des psychanalyses de groupe, ça a toujours été ça en Afrique, parce que chaque terroir africain est fonction incontournable de son contexte, de ses réalités, donc de ses attentes, de ses priorités. On ramène toujours des priorités différentes sur la table, qui ne nous ramèneront pas de priorité consensuelle… Par contre, en fonction des terroirs et des contextes, nous pouvons aller dans l’information. Aujourd’hui nous avons tout sur Internet ; on me dira qu’il n’y a que 75% d’Africains connectés, mais il faudrait déjà qu’il y ait un noyau dedans qui développe, et qui produise comme il faut un noyau qui crée, un canal de diffusion, et les canaux aujourd’hui ils existent. Avec la TNT par exemple, là où on mettait une chaîne, on peut aujourd’hui avoir 10, 20, 30 voire 50 chaînes. Les possibilités sont énormes. Il faut parler de professionnalisation pour aider à la formation, mais il ne faut pas s’attarder sur la formation au numérique : il faut pratiquer le numérique, en créant un contenu adapté, c’est-à-dire un contenu qui nous ressemble.

Ce que je voudrais, pour moi et pour les autres, c’est déjà un environnement sain de création. Je souhaite aux artistes mauritaniens de pouvoir évoluer dans un contexte de liberté d’expression, dans un contexte avec des infrastructures favorables, parce que si l’environnement n’est pas favorable, la créativité en pâtit, et la création prend du temps. En Mauritanie, il y a déjà assez de problèmes à résoudre : il y a le débat sur l’esclavage, parce que c’est encore présent dans la société, il y a des discriminations entre les classes, il y a encore plein d’injustices. Certaines femmes sont à un niveau inférieur, voire exclues de la communauté, l’accès à l’eau est un problème pour certains…

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