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Rentrée numérique 2025 : Des acteurs appellent à une action locale et concertée pour une sécurité numérique

vendredi 19 septembre 2025

Manifestation

La quatrième édition de la Rentrée numérique, organisée par Gainde 2000, s’est tenue ce jeudi à Dakar, réunissant des acteurs majeurs du secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Lors de ce grand rendez-vous, la cyber sécurité et la souveraineté numérique ont été au cœur des discussions, mettant en lumière les défis et les solutions pour garantir un avenir numérique sûr et souverain pour le Sénégal et pour l’Afrique de manière générale.

Intervenant lors d’un panel sur la ‘’sécurité numérique’’, Malick Fall, représentant de l’Organisation des professionnels des Tic du Sénégal, a insisté sur la nécessité de renforcer la cyber sécurité à l’échelle continentale. Pour lui, la vision de la cyber sécurité est déjà clairement définie par SmartAfrica, une initiative panafricaine qui met l’accent sur des enjeux stratégiques tels que l’inclusion numérique, le renforcement des infrastructures, et la sensibilisation des populations à l’hygiène numérique.

« Il est impossible de parler de souveraineté numérique tout en restant dépendants des solutions technologiques développées par des entreprises internationales », a déclaré Malick Fall, appelant à la création de solutions locales et souveraines pour assurer la protection des infrastructures numériques africaines. La souveraineté numérique doit aller au-delà de la simple volonté politique ; elle nécessite des investissements dans l’innovation locale, selon lui.

Appel à une synergie des actions

Dans le même sillage, Mouhamed Diop, représentant de la Commission de protection des données personnelles (Cdp), a mis en avant la nécessité d’une « co-régulation » entre les acteurs publics, privés et de la société civile pour garantir la sécurité des données et promouvoir une gouvernance numérique efficace. Il a souligné la complexité de la régulation actuelle, où un même acteur du secteur privé peut être soumis à plusieurs régulations différentes, comme c’est le cas des opérateurs de monnaie électronique.

Il a également évoqué le rôle central de la législation sénégalaise en matière de protection des données personnelles. A l’en croire, depuis 2008, le Sénégal a mis en place un cadre juridique robuste qui protège les données sensibles et favorise les investissements étrangers. Selon lui, ce cadre est un pilier pour la souveraineté numérique du pays.

Numérisation de l’identité, sécuriser les données sensibles

Par ailleurs, Zack Diop, représentant de Synapsys, filiale de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) a abordé un sujet particulièrement sensible : la gestion des données biométriques. À travers des exemples concrets de cartes d’identité et de passeports biométriques, il a rassuré les participants sur le fait que les données des citoyens sénégalais sont sécurisées au Sénégal, en dépit des rumeurs selon lesquelles elles seraient stockées à l’étranger.

Il a insisté sur le fait que le gouvernement sénégalais a mis en place des solutions numériques souveraines pour protéger l’identité numérique de ses citoyens. « L’objectif est de centraliser ces données sur un système unique, géré et contrôlé par l’État », a expliqué Zack Diop, tout en soulignant l’importance de la cyber sécurité dans le développement de ces solutions.

Un modèle de gouvernance pour la cyber sécurité

Gérard Dacosta, expert en cyber sécurité, a pris la parole pour partager les résultats de ses recherches sur la cyber sécurité et la souveraineté numérique au Sénégal. Dans son ouvrage sur le sujet, il pointe du doigt plusieurs défis clés, dont la fragmentation de la gouvernance, le manque de sensibilisation à la culture numérique, et la dépendance excessive à des technologies étrangères.

Pour résoudre ces problèmes, Dacosta propose la création de trois nouvelles autorités. La première serait dédiée à la cyber sécurité et directement rattachée à la présidence. La seconde serait en charge de la protection des données personnelles, et la troisième, une « armée cyber », serait responsable de la défense du cyberespace sénégalais.

L’expert a également appelé à une coopération régionale renforcée, suggérant que les pays africains devraient mettre en place des stratégies communes en matière de cyber sécurité et de protection des données. « Un seul pays ne peut pas relever ces défis seul », a-t-il affirmé, appelant à une coordination internationale pour garantir la sécurité numérique sur le continent.

La 4e édition de la Rentrée Numérique a clairement mis en évidence les enjeux critiques de la cyber sécurité et de la souveraineté numérique au Sénégal. Face à des menaces croissantes et à des défis technologiques complexes, le pays doit renforcer ses infrastructures, promouvoir des solutions locales et souveraines, et mettre en place une gouvernance efficace impliquant tous les acteurs de l’écosystème numérique.

Les interventions des experts ont souligné l’importance de la coopération entre le public et le privé, mais aussi la nécessité de protéger les données sensibles des citoyens tout en favorisant un environnement propice à l’innovation. Le chemin est encore long, mais il est clair qu’avec un cadre juridique robuste, des solutions technologiques locales et une collaboration régionale renforcée, le Sénégal peut espérer atteindre une souveraineté numérique durable et sécurisée pour son avenir numérique.

Bassirou Mbaye

(Source : Le Journal de l’économie sénégalaise, 19 septembre 2025)

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