OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2020 > Protection des données à caractère personnel : A quand une véritable politique ?

Protection des données à caractère personnel : A quand une véritable politique ?

vendredi 28 février 2020

Editorial

En marge d’un atelier organisé dans la perspective de l’actualisation de la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel, il a été révélé que la Commission de protection des données à caractère personnel (CDP) n’avait publié aucun de ses rapports annuels depuis sa création. Cette situation est pour le moins préoccupante lorsque l’on sait que l’article 16 de la loi susmentionnée dispose en son alinéa 10 qu’« elle établit chaque année un rapport d’activités remis au Président de la République et au Président de l’Assemblée nationale ». Certes, la CDP publie régulièrement des avis trimestriels dans lesquels elle fait le point sur les activités déclaratives, les demandes d’avis, la mise en place de toutes sortes de dispositifs impliquant le traitement de données à caractère personnel, les autorisations accordées ou refusées, les signalements, les plaintes, les mises en demeure, les missions de contrôle sur site, les activités de sensibilisation, etc. Ces rapports présentent un certain intérêt, mais ils pèchent par leur nature trop factuelle, le manque de statistiques et pour tout dire l’absence d’une véritable dimension analytique utile aux pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire comme à la société civile. Ce mauvais signe envoyé en direction de l’ensemble des acteurs de la Société, traduit en réalité le manque d’intérêt que les autorités sénégalaises portent à la problématique pourtant critique de la protection des données à caractère personnel. En effet, il ne suffit pas de mettre en place un cadre légal et réglementaire et un organe de régulation du type de la CDP encore faut-il avoir une véritable politique nationale en la matière et surtout d’avoir la volonté de la mettre en œuvre sans tergiversations aucune. Or, cette volonté politique fait manifestement défaut quand on voit comment ont été gérés la confection des cartes nationales d’identité biométriques, des passeports biométriques, des permis de conduire biométriques, sans parler de tous ces démembrements de l’Etat qui hébergent les données à caractère personnel de dizaines, voire de centaines, de milliers de citoyens et de citoyennes de ce pays dans des bases de données situées hors de nos frontières et qui échappent totalement à leur contrôle. Certes tout n’est pas négatif et l’on a vu ces dernières années des opérateurs de téléphonie mobile construire des datacenters au Sénégal tel celui construit par la Sonatel à Rufisque et celui mis en place par de Tigo à Diamniadio en 2017. Cela étant, force est de constater que même pour les applications à caractère privé, ces deux datacenters présentent l’inconvénient d’être la propriété des deux opérateurs de téléphonie mobile qui comme chacun le sait sont particulièrement friands de données à caractère personnel. La construction en cours d’un datacenter à Diamniadio par l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), qui devrait être doublé par une structure de secours à Kaolack, portant ainsi les capacités globales de stockage de l’Etat à quelques 3600 Téraoctet (To) est donc une initiative à saluer. Cela étant, une fois de plus, la construction de cette infrastructure nationale de stockage ne doit pas être un but en soi. Il urge que l’Etat adopte une série de règles de conduite strictes quant à l’hébergement de l’ensemble des données à caractère personnel des citoyens sénégalais qu’elles soient collecter et traiter par des structures publiques comme par des structures privées. Idéalement, obligation devrait être faite à l’ensemble des acteurs d’héberger leurs données sur le territoire national et de mettre en place des dispositifs de sécurité suffisamment robustes pour réduire au minimum le risque qu’elles soient consultées, modifiées, corrompues, volées voire détruites par des tiers, mais en avons-nous réellement les moyens ? Au-delà de la protection des citoyens, il y va en effet de la sécurité nationale car les fichiers contenant des données relatives aux cartes nationales d’identité, aux passeports, aux permis de conduire, aux cartes grises, à la santé des citoyens, etc. ne devraient pas être gérés par des structures étrangères, hors du territoire national et jusque y compris dans des lieux non connus de l’Etat sénégalais. Cette remarque vaut bien entendu pour l’ensemble des données générées par les ministères régaliens et par les démembrements de l’Etat ayant un caractère stratégique, tels que les organismes de recherche que l’on oublie trop souvent dans les réflexions sur la question. Cependant, cela implique que le Sénégal, seul ou de préférence en collaboration avec d’autres états africains, soit capable d’assurer la sécurité de ces données critiques car le remède ne doit pas être pire que le mal.


Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2471/2844 Régulation des télécoms
  • 204/2844 Télécentres/Cybercentres
  • 1874/2844 Economie numérique
  • 1032/2844 Politique nationale
  • 2844/2844 Fintech
  • 298/2844 Noms de domaine
  • 1016/2844 Produits et services
  • 853/2844 Faits divers/Contentieux
  • 435/2844 Nouveau site web
  • 2696/2844 Infrastructures
  • 988/2844 TIC pour l’éducation
  • 113/2844 Recherche
  • 152/2844 Projet
  • 1885/2844 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1032/2844 Sonatel/Orange
  • 901/2844 Licences de télécommunications
  • 189/2844 Sudatel/Expresso
  • 538/2844 Régulation des médias
  • 691/2844 Applications
  • 609/2844 Mouvements sociaux
  • 913/2844 Données personnelles
  • 86/2844 Big Data/Données ouvertes
  • 364/2844 Mouvement consumériste
  • 202/2844 Médias
  • 391/2844 Appels internationaux entrants
  • 958/2844 Formation
  • 62/2844 Logiciel libre
  • 1239/2844 Politiques africaines
  • 518/2844 Fiscalité
  • 99/2844 Art et culture
  • 339/2844 Genre
  • 860/2844 Point de vue
  • 570/2844 Commerce électronique
  • 976/2844 Manifestation
  • 212/2844 Presse en ligne
  • 82/2844 Piratage
  • 124/2844 Téléservices
  • 520/2844 Biométrie/Identité numérique
  • 183/2844 Environnement/Santé
  • 201/2844 Législation/Réglementation
  • 204/2844 Gouvernance
  • 1003/2844 Portrait/Entretien
  • 84/2844 Radio
  • 419/2844 TIC pour la santé
  • 164/2844 Propriété intellectuelle
  • 40/2844 Langues/Localisation
  • 600/2844 Médias/Réseaux sociaux
  • 1142/2844 Téléphonie
  • 123/2844 Désengagement de l’Etat
  • 575/2844 Internet
  • 76/2844 Collectivités locales
  • 280/2844 Dédouanement électronique
  • 628/2844 Usages et comportements
  • 603/2844 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 343/2844 Audiovisuel
  • 1865/2844 Transformation digitale
  • 222/2844 Affaire Global Voice
  • 96/2844 Géomatique/Géolocalisation
  • 178/2844 Service universel
  • 388/2844 Sentel/Tigo
  • 106/2844 Vie politique
  • 843/2844 Distinction/Nomination
  • 28/2844 Handicapés
  • 449/2844 Enseignement à distance
  • 453/2844 Contenus numériques
  • 338/2844 Gestion de l’ARTP
  • 116/2844 Radios communautaires
  • 959/2844 Qualité de service
  • 242/2844 Privatisation/Libéralisation
  • 87/2844 SMSI
  • 286/2844 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1526/2844 Innovation/Entreprenariat
  • 777/2844 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 31/2844 Internet des objets
  • 101/2844 Free Sénégal
  • 350/2844 Intelligence artificielle
  • 161/2844 Editorial
  • 12/2844 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous