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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Janvier 2017 > Projet Large Bande : Un 3e Datacenter pour l’ADIE à Diamniadio

Projet Large Bande : Un 3e Datacenter pour l’ADIE à Diamniadio

jeudi 5 janvier 2017

Le Directeur Général de l’Agence De l’Informatique de l’Etat a accordé à l’hebdomadaire Nouvel Horizon, dans son numéro spécial consacré à la Ville Nouvelle de Diamniadio, une interview concernant le « Projet National Large Bande Sénégal ». Cheikh BAKHOUM y donne notamment les tenants et les aboutissants du projet de Datacenter que l’ADIE va installer sur le site de Diamniadio. Nous vous proposons l’intégralité de cet entretien publié dans l’édition n° 1021 de l’hebdo daté du 05 janvier 2017.

Le gouvernement est en train d’ériger une nouvelle ville numérique sur le site de Diamniadio. Et l’ADIE compte y apporter sa contribution avec un Datacenter. En quoi cela consistera-t-il ?

Ce programme que l’on surnomme déjà « Diamniadio Valley » est l’un des chantiers phares du Président de la République Macky SALL décliné dans le plan Sénégal émergent. L’ADIE, en tant qu’agence d’exécution de l’Etat en charge de mettre en œuvre la politique d’informatisation de l’Etat jouera un rôle incontournable dans la réalisation de ce programme. L’une de nos importantes réalisations à Diamniadio, vous l’avez évoqué dans votre question, sera le futur Datacenter de l’ADIE. Il s’agit d’un bâtiment qui sera construit sur une surface utile de 1600 m2 de salles techniques et de bureaux qui se dressera comme l’un des plus grands centres de ressources de la sous-région. Sa grande capacité permettra d’asseoir de manière pérenne la souveraineté des données du Sénégal. Des économies considérables seront également obtenues sur les coûts d’hébergement des plateformes, des applications et autres services de l’administration sénégalaise.

Où en êtes-vous avec l’érection de ce projet de datacenter ?

Le terrain est identifié. Il s’étend sur 1 hectare à proximité du Parc des Technologies Numériques de Diamniadio. Les travaux d’études ont débuté. La finition de l’ensemble des travaux est prévue au second semestre de l’année 2017.

Un des objectifs est d’asseoir de manière pérenne la souveraineté du Sénégal sur ses données. Dans quelle situation sommes-nous actuellement concernant la gestion de nos données ?

Les données de l’administration sont bien protégées. L’ADIE dispose au moment où je vous parle de 2 datacenters (centres de ressources) où sont hébergés essentiellement des applications et sites web des structures administratives de notre pays. C’est cette autonomie que nous souhaitons renforcer avec ce projet de datacenter à Diamniadio. Car si nous ne sommes pas souverains vis-à-vis de nos données, nous exposons notre administration à des risques énormes en matière de sécurité et d’accès.

Le Datacenter sur Diamniadio fait partie, avec la TNT, la fibre optique et l’Intranet administratif, d’un énorme projet appelé « Large Bande Sénégal ». Que va changer ce dernier dans notre relation avec les TIC ?

C’est un vaste programme du Plan Sénégal Emergent voulu par le Chef de l’Etat pour accompagner l’émergence d’une révolution numérique dans notre pays. A son arrivée au pouvoir, nous n’avions que 500 KM de fibre optique. A la fin de ce projet, près de 3000 km de fibre optique vont s’ajouter aux 1500 km déjà déployés pour irradier les quatre coins du Sénégal, avec l’objectif prioritaire de doter notre administration d’une infrastructure de désenclavement numérique, de dernière génération, pour tous ses démembrements sur toute l’étendue du territoire national.

Avec la technologie Fiber to the building (FTTB), près de 400 bâtiments administratifs seront ainsi interconnectés à l’Intranet administratif pour favoriser des échanges de données rapides et sécurisés. Grâce à la technologie DWDM (multiplexage par longueur d’onde) sur l’ensemble du backbone, le débit de la transmission via la fibre optique va s’accroître considérablement. Outre les offres de services relatifs à la connexion Internet très haut débit, à la téléphonie IP et à la visioconférence, l’infrastructure va aussi faciliter le déploiement d’applications (télémédecine, casier judiciaire, état-civil, etc.) et de plateformes dématérialisées au profit de l’administration centrale, deconcentrée et décentralisée ainsi que l’accès au service public par les usagers, à tout moment et en tout lieu.

Le multiplexage d’onde sur la paire de fibre optique est l’une de ces technologies actuelles qui va permettre de démultiplier les capacités d’une telle infrastructure. Cela permet d’avoir une plus grande capacité aujourd’hui disponible pour les opérateurs telecoms et les futurs FAI (Fournisseurs d’Accès Internet). A titre d’exemple, sur la douzaine de paires de fibre d’un câble, l’ADIE n’en utilise que deux paires. Cela laisse déjà en termes de fibre noire une dizaine de paires utilisables par le secteur privé. Un tel usage doit leur permettre de réduire les coûts d’investissements sur les infrastructures et par conséquent les coûts d’exploitation. Ce qui impactera sur le coût final pour l’usager.

Cette infrastructure de l’Etat du Sénégal permettra enfin, comme vous l’avez pertinemment souligné, le transport du signal en très haut débit de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) pour les 25 émetteurs du pays.

La marche du monde est aujourd’hui fortement conditionnée par les TIC, presque dans tous les segments. Comment estimez-vous le niveau du Sénégal dans ce cadre ?

Aujourd’hui, ce secteur occupe une place importante dans l’économie et les retombées sont énormes. Le Sénégal n’a pas le droit de passer à côté. Notre pays est sur la bonne voie. Au niveau de l’ADIE qui contribue à la modernisation de l’Etat, nous nous évertuons, comme je l’ai dit précédemment, à mettre en place une infrastructure à même d’assurer le désenclavement numérique intégral du Sénégal. Nous proposons aussi des applications métiers pour accompagner les structures tels que la télémédecine avec le ministère de la santé, le casier judiciaire avec le ministère de la justice, le permis de construire avec le ministère en charge de l’urbanisme, entre autre, sans oublier également les équipements que nous mettons à leur disposition afin d’améliorer leur cadre de travail et la politique de solidarité numérique que nous menons auprès des couches vulnérables de la population, par l’entremise de la Cellule de solidarité numérique.

Pour ne donner que quelques chiffres, nous avons fini d’installer 180 salles multimédia dans des établissements primaires, moyens et secondaires dans les 14 régions du pays. Plus de 1000 bâtiments administratifs sont interconnectés via l’intranet administratif de l’ADIE. Nous avons mis en place plusieurs plateformes orientées usagers à fort impact économique et social dont TeleDAc, (télédemande d’actes administratifs) que j’ai cité tantôt, dont le premier pilote a été la dématérialisation du permis de construire, la dématérialisation des procédures de mise à niveau des entreprises avec le Bureau de Mise à Niveau (BMN). D’autres services phares tels que le système de Gestion Electronique du Courrier (SyGEC) qui est une étape importante dans la promotion de l’e-gouvernement, le Plan de Travail Annuel Automatisé (e-PTA) prenant en compte les exigences de la gestion axée aux résultats sont déployés et utilisés par les agents de l’état. Sans oublier la documentation des procédures administratives accessible via le site des démarches (www.servicepublic.gouv.sn) où plus de 700 démarches administratives sont répertoriées et mises à jour. Certaines démarches à l’instar de la demande du permis de construire et du concours de l’ENA sont déjà dématérialisées avec un succès en termes d’appropriation par les citoyens qui dépassent largement nos prévisions. D’autres sont en passe de l’être comme l’Etat-civil, le casier judiciaire, entre autres.

Dernièrement, vous avez mis à profit la tenue de l’UIT à Bangkok pour mettre en place un cadre de concertation et de partages avec les homologues de l’ADIE en Afrique. Que comptez-vous y amener et gagner en termes de savoir-faire ?

Huit pays africains se sont en effet engagés, en marge de l’ITU World, aux côtés du Sénégal pour travailler sur la mise en place d’un cadre de concertation et de partage d’expérience en matière d’administration électronique en Afrique. L’initiative a rencontré l’assentiment des représentants de Madagascar, du Nigéria, du Cameroun, du Ghana, du Kenya, du Gabon, du Rwanda et du Zimbabwe. Côté Sénégal, j’avais à mes côtés Monsieur Modou Mamoune NGOM, Directeur des Télécommunications au Ministère des Postes et Télécommunications.

L’objectif que nous nous fixons en proposant la mise en place d’une telle structure, c’est d’interconnecter les infrastructures réseau nationales, rationaliser les dépenses, échanger et mutualiser les solutions déjà déployées dans le cadre de la dématérialisation et accélérer le processus de gouvernance électronique en Afrique.

Ces idées ainsi que la feuille de route que nous avons proposées ont été chaleureusement saluées par l’ONG Smart Africa. Son Directeur exécutif, Dr Hamadoun Touré nous a d’ailleurs conviés au sommet Transform Africa prévu à Kigali en mai 2017. Ce sera donc la première grande réunion de la future organisation.

(Source : Nouvel Horizon, 5 janvier 2017)

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