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Accueil > Ressources > Points de vue > 2011 > Pourquoi réformer le CNRA (conseil national de régulation de l’audiovisuel) (…)

Pourquoi réformer le CNRA (conseil national de régulation de l’audiovisuel) quand on est incapable d’appliquer la loi en vigueur ?

jeudi 30 juin 2011

Point de vue

La RFM a fait état d’un projet de réforme du CNRA qui serait dans le circuit administratif. Nous avions clairement démontré dans une tribune publiée au mois d’avril 2011 que le CNRA n’avait pas le courage d’assumer ses responsabilités. Malheureusement, au Sénégal, pour fuir leurs responsabilités les hommes mettent leurs carences sur le dos des textes.

Le CNRA a les moyens de rendre « sérieux » la RTS et les médias privés. En fait, la RTS ne rend aucun service aux sénégalais, à la majorité et à l’opposition. Nous n’avons pas besoin d’insister, ici, sur les dérives de la RTS, elles sont connues de tous. Au-delà du non respect du pluralisme, la RTS n’a même pas une émission à caractère éducatif digne de ce nom. La couverture des activités gouvernementales se résume à la cravate du ministre et/ou du Directeur de cabinet qui doivent impérativement placer deux mots et se voir chez eux à 20H, au moment où les autres sénégalais sortent de chez eux (RTS) car ne pouvant supporter le sourire du ministre, ils changent de Chaîne. En effet, la RTS fait la publicité des hommes et « rend compte des activités folkloriques aux détriments des actions de grandes envergures » du gouvernement. Et ce sont bien les cadres du PDS qui mettaient, ainsi, en garde la RTS en 1991, lors de la première entrée de Wade dans le gouvernement de DIOUF. 20 ans après c’est le PDS lui-même qui se fait piéger. Inutile vraiment de continuer de parler de la RTS. N’est ce pas l’autre qui disait que la « télévision est faite pour ceux qui, n’ayant rien à dire, tiennent absolument à le faire savoir ».

Passons donc. Parlons alors de cette autre presse qui est entre les mains d’hommes d’affaire impitoyables sans foi ni loi. Ils donnent l’illusion à leurs employés d’être des hommes importants et puissants qui peuvent changer le cours des choses. En vérité, une chose leur intéresse : leurs intérêts personnels. La liberté d’expression des sénégalais ne leur intéresse que lorsqu’elle va dans le sens de leurs intérêts. Leurs petites certitudes ont valeur de vérité scientifique. Ils se prennent pour des demi-dieux, capables de prédire l’avenir, alors qu’ils n’étaient même pas capables, en 2000, de décrire aux sénégalais la vraie personnalité de celui qu’ils présentent, aujourd’hui, comme un monstre (soulignons tout de même qu’il s’agit d’un monstre assez particulier, tout le monde peut lui dire ce qu’il veut sans mettre sa vie en danger). Pire, ils ont aidé ce monstre (sic), selon leur dire, à arriver au pouvoir.

Diable, cesser de nous dire que c’est un monstre qui nous gouverne, puisque vous nous avez laissé l’élire en 2000. L’un des plus grands journalistes d’investigation de ce pays, Abdou Latif Coulibaly, s’est même permis d’avouer, non sans avec beaucoup de fierté, quelle honte ! que cet homme ne faisait pas partie de ses centres d’intérêts avant 2000. Autrement dit, renseigner les sénégalais sur l’un des plus sérieux présidentiables ne faisait pas partie de ses obligations professionnelles. Remake pour 2012. A 8 mois des sélections, les Sénégalais ne savent rien de leurs présidentiables et ce n’est pas le problème de leurs médias. Ils (les médias) ont d’autres préoccupations, éliminer le monstre. Ils invitent, même, les sénégalais à être amnésiques.

En fait, les sénégalais doivent oublier que Maky Sall, Gadio, Bathily Landing....avaient servi ce monstre, quant à Idy, ils doivent parler de ses affaires en fonction de ses positions vis-à-vis du monstre. Il faut se taire sur le passé des présidentiables parce que cela pourrait profiter au monstre. Telle es la règle du jeu. Et pour parvenir à ses fins, cette presse se permet toutes les forfaitures : absence de pluralisme, traitement déséquilibré de l’information, désinformation, délation....Tout est motif de combat, de harcèlement, d’intimidation, de lynchage... Les citoyens n’ont droit, maintenant, qu’à des monologues. Pape Alé Niang, Sidy Lamine Niasse, Alassane Samba DIOP, pour ne citer que ceux-là, invitent des gens qui ont les mêmes positions sur les questions qu’ils évoquent, et pourtant ils savent avant de les inviter qu’ils vont dire la même chose. Mais puisque ce sont des gens bien qui ne disent que la vérité (sic), on peut légitiment faire le deuil du nécessaire débat démocratique contradictoire dans l’intérêt supérieur de la nation.

C’est ainsi, pas plutard que ce mercredi 29 juin 2011, Pape Alé NIANG de la 2stv a invité, Alioune Sow, Moussa Tine, Abdou Lo et Djiby Diakhaté. En journaliste bien informé, Pape Alé connaissait déjà les positions de Djiby Diakhaté, de Moussa Tine et Abdou Lo, et il savait qu’elles étaient identiques. Mission réussie : le discours de Alioune SOW a été bien noyé. Nous avions dit et nous répétons que le CNRA a les moyens de faire face à toutes ces dérives. En effet, au-delà des problèmes administratifs, le CNRA peut bel et bien se prononcer sur les problèmes d’éthique et déontologique, sur le respect du pluralisme, sur l’objectivité et le respect de l’équilibre dans le traitement de l’information, sur l’accès équitable des partis politiques aux médias audiovisuels, sur la défense de l’unité nationale ... (cf. article 7 de la loiN° 2006-04 DU 4 JANVIER 2006).

La loi a mis à la disposition du CNRA des moyens de sanction allant de la mise en demeure à la demande de retrait définitive de l’autorisation d’émettre. La vérité est que ni le gouvernement ni le CNRA n’ont le courage d’appliquer la loi. Appliquer la loi c’est aussi amener la RTS à accepter les règles du jeu. Les 22 et 23 juin, la Télévision Walfadrji s’est permise des écarts (des plateaux sans aucun invité de la majorité, des images violentes, la justification en direct d’actes de vandalisme...) que les télévisions publiques des régimes les plus dictatoriaux ne peuvent se permettre. Il est temps d’avoir le courage d’appliquer la loi. Le gouvernement doit aussi rester cohérent, il ne peut pas engager une grande réforme devant aboutir à un nouveau code de la presse, et engager une autre réforme en solo.

Sadikh Diop
Administrateur de l’Observatoire de l’information et des médias
Site : limedia.org
email : info@limedia.org

(Source : Sénégal Médias, 30 juin 2011)

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