OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Septembre 2017 > Omar Cissé, un entrepreneur sénégalais très connecté

Omar Cissé, un entrepreneur sénégalais très connecté

mercredi 13 septembre 2017

Portrait/Entretien

Sept ans après avoir créé l’un des incubateurs dakarois les plus en vue, le fondateur d’InTouch a réussi la plus grosse collecte de fonds ouest-africaine réalisée par une start-up.

L’opération réalisée fin juillet par le Dakarois Omar Cissé, et surtout son montant – un peu moins de 10 millions d’euros, selon nos informations –, peuvent paraître modestes. Mais la collecte de fonds de son entreprise InTouch est la plus importante jamais réalisée par une start-up en Afrique de l’Ouest, une région du continent où ces jeunes pousses ont du mal à attirer les investisseurs. Le groupe pétrolier français Total et le spécialiste des paiements électroniques Worldline ont annoncé leur entrée au capital de l’agrégateur de paiement sénégalais imaginé par cet entrepreneur de 40 ans.

Agrégés

L’aventure InTouch commence en janvier 2014 à Dakar : Omar Cissé ouvre une petite boutique dans le quartier populaire des Parcelles-Assainies. Très vite, le businessman, père de quatre enfants, se trouve confronté aux affres de la démultiplication des solutions de paiement mobile. Car dans la capitale sénégalaise, comme ailleurs en Afrique, l’offre est pléthorique mais les services ne sont pas toujours interopérables, ce qui complique la vie des commerçants entre Expresso, Orange, Tigo, Wari, Western Union, MoneyGram…

« Comptez six ou sept opérateurs différents de mobile money et dix solutions de transfert d’argent. Pour un marchand, ce sont autant de téléphones différents. Nous n’arrivions pas à nous y retrouver », raconte Omar Cissé.

D’où l’idée de créer InTouch, mise en service en novembre 2015. Avec un principe simple : un téléphone unique depuis lequel la plupart des paiements (monnaie électronique, cartes bancaires et cash) et des offres de services (abonnements à Canal+, paiement de factures d’eau et d’électricité, transfert d’argent, rechargement de cartes téléphoniques) peuvent être agrégés. La demande est au rendez-vous. À la mi-2017, la solution était en service dans 600 points de vente (boutiques, pharmacies…), dont 170 stations-service Total. Chaque jour, 30 000 transactions transitent par les serveurs ­d’InTouch, pour une valeur marchande de 600 000 euros.

Le chiffre d’affaires de la start-up, qui s’appuie sur une commission pour chaque opération, a atteint 1,3 million d’euros en 2016 et pourrait vite doubler ou tripler, grâce notamment à une expansion régionale rapide. Total et Worldline financeront en effet la première phase du déploiement de ce « guichet unique » au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Mali, au Maroc et en Guinée. Le groupe pétrolier ambitionne même de l’étendre dans trente autres pays d’Afrique et du Moyen­-Orient. De son côté, Omar Cissé espère ouvrir 5 000 points de vente en Afrique.

Informatique

Issu d’une grande fratrie de quinze enfants, Omar Cissé a pu s’appuyer sur trois de ses frères, Ahmet, Aboubacar et Ousmane, pour développer InTouch. Tous sont tombés dans le monde de l’informatique quand ils étaient petits : leur père était directeur technique au sein du groupe français Bull. Bon élève, Omar parvient à intégrer l’École polytechnique de Dakar, où il se spécialise en conception informatique. Avant même d’en être diplômé, en 2000, il s’associe avec quelques camarades de promotion, développe des logiciels. Et décroche ses premiers contrats.

Il gagne même un appel à projets à 120 millions de F CFA (près de 183 000 euros) au profit des douanes. Mais celui-ci ne lui sera jamais réglé. En cause, un intermédiaire qui disparaîtra du jour au lendemain, dont Omar Cissé tait le nom – sa plainte en justice n’a en effet jamais abouti. « Entreprendre en Afrique est passionnant mais jamais simple », retient-il.

Teranga Capital enfin sur orbite

Annoncé en mars 2016, le fonds cocréé par Omar Cissé et le consultant belge Olivier Furdelle, au capital de 3,2 milliards de F CFA (4,9 millions d’euros), a passé un an à essuyer les plâtres. Mais Teranga Capital, partenaire d’Investisseurs & Partenaires (I&P), gestionnaire de fonds d’impacts dirigé par l’ancien patron de l’AFD Jean-Michel Severino, vient finalement de réaliser sa première prise de participation : 200 millions de F CFA ont déjà été décaissés au capital de OuiCarry, une société qui propose à ses clients au Sénégal de passer commande sur les sites marchands et de se faire livrer à domicile. La société affirme que son ambition est de réaliser cinq à six investissements par an pour des montants allant de 75 000 à 300 000 euros.

Minutie

Il cofonde alors avec six camarades la société de services en ingénierie informatique 2SI. Si sa banque est impressionnée par les premiers résultats qu’il enregistre avec très peu de moyens, elle l’astreint tout de même à des tests draconiens avant de lui octroyer un prêt de 10 millions de F CFA, nécessaires à l’achat d’un groupe électrogène. Aujourd’hui, son entreprise compte 50 salariés dans le chic quartier Point E de Dakar et affiche 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Une réussite que ses proches expliquent par sa minutie. « Beaucoup plus regardant qu’un manager lambda, il veut comprendre tous les aspects d’un dossier », assure Yann Le Beux, cofondateur de Yux Dakar, un de ses partenaires d’affaires. Quand, en 2010, il rejoint un projet de création d’un incubateur actif dans les nouvelles technologies porté par la Banque mondiale et Orange, le pari est loin d’être gagné.

« Il s’agissait de parvenir à un modèle autonome financièrement », se souvient-il. Mais rapidement il parvient à réunir autour de la table l’État, la Sonatel et l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication et crée le premier incubateur des TIC en Afrique de l’Ouest, CTIC. Un solide réseau devenu une structure de référence dans un pays qu’il n’a jamais quitté « plus de trois semaines de suite », comme il le répète à l’envi.

Même s’il en est sorti en 2013 pour se consacrer au fonds d’amorçage Teranga Capital, il aura accompagné une partie des 75 poulains qui, en cinq ans, ont généré 3,5 milliards de F CFA de revenus. « À cette date, 73 % des charges de l’incubateur étaient couvertes sur fonds propres », dit-il. Toujours précis, Omar Cissé détaille volontiers ses chiffres. Excepté quand il s’agit de ses propres gains…

Benjamin Polle

(Source : Jeune Afrique, 13 septembre 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4295/4660 Régulation des télécoms
  • 356/4660 Télécentres/Cybercentres
  • 3170/4660 Economie numérique
  • 1640/4660 Politique nationale
  • 4660/4660 Fintech
  • 526/4660 Noms de domaine
  • 1682/4660 Produits et services
  • 1444/4660 Faits divers/Contentieux
  • 731/4660 Nouveau site web
  • 4563/4660 Infrastructures
  • 1636/4660 TIC pour l’éducation
  • 192/4660 Recherche
  • 247/4660 Projet
  • 2890/4660 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1768/4660 Sonatel/Orange
  • 1592/4660 Licences de télécommunications
  • 269/4660 Sudatel/Expresso
  • 954/4660 Régulation des médias
  • 1267/4660 Applications
  • 1024/4660 Mouvements sociaux
  • 1562/4660 Données personnelles
  • 121/4660 Big Data/Données ouvertes
  • 606/4660 Mouvement consumériste
  • 366/4660 Médias
  • 654/4660 Appels internationaux entrants
  • 1462/4660 Formation
  • 105/4660 Logiciel libre
  • 1749/4660 Politiques africaines
  • 909/4660 Fiscalité
  • 169/4660 Art et culture
  • 578/4660 Genre
  • 1523/4660 Point de vue
  • 1016/4660 Commerce électronique
  • 1440/4660 Manifestation
  • 322/4660 Presse en ligne
  • 124/4660 Piratage
  • 212/4660 Téléservices
  • 894/4660 Biométrie/Identité numérique
  • 309/4660 Environnement/Santé
  • 332/4660 Législation/Réglementation
  • 347/4660 Gouvernance
  • 1716/4660 Portrait/Entretien
  • 150/4660 Radio
  • 699/4660 TIC pour la santé
  • 272/4660 Propriété intellectuelle
  • 59/4660 Langues/Localisation
  • 1036/4660 Médias/Réseaux sociaux
  • 1930/4660 Téléphonie
  • 199/4660 Désengagement de l’Etat
  • 995/4660 Internet
  • 119/4660 Collectivités locales
  • 387/4660 Dédouanement électronique
  • 1037/4660 Usages et comportements
  • 1047/4660 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 564/4660 Audiovisuel
  • 2827/4660 Transformation digitale
  • 395/4660 Affaire Global Voice
  • 154/4660 Géomatique/Géolocalisation
  • 306/4660 Service universel
  • 670/4660 Sentel/Tigo
  • 179/4660 Vie politique
  • 1509/4660 Distinction/Nomination
  • 34/4660 Handicapés
  • 687/4660 Enseignement à distance
  • 662/4660 Contenus numériques
  • 602/4660 Gestion de l’ARTP
  • 183/4660 Radios communautaires
  • 1677/4660 Qualité de service
  • 439/4660 Privatisation/Libéralisation
  • 138/4660 SMSI
  • 466/4660 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2633/4660 Innovation/Entreprenariat
  • 1328/4660 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4660 Internet des objets
  • 170/4660 Free Sénégal
  • 370/4660 Intelligence artificielle
  • 206/4660 Editorial
  • 22/4660 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous