OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > Mission d’actualisation du Code des télécommunications de 2011 : Entre (…)

Mission d’actualisation du Code des télécommunications de 2011 : Entre dépense inutile et consultation de façade

dimanche 18 juin 2017

Régulation des télécoms

La décision d’actualiser le code des télécommunications de 2011 a été
prise en 2015 par le ministère des postes et des télécommunications du
Sénégal. Le premier acte fut posé en Janvier 2016, le consultant
sélectionné en Juillet 2016, le lancement du projet en Février 2017,
présentation de l’avant-projet de communications électroniques en Avril
2017 et le projet révisé, a été partagé en Mai 2017.

ASUTIC compte faire à partir d’aujourd’hui des notes de décryptage sur
ce projet afin de fournir aux citoyens un socle nécessaire à son sens
critique et à ses engagements en plaçant les intérêts du Sénégal au
cœur de ses réflexions dans une approche systémique. L’objectif de
l’analyse est la vérification qui permet de mettre au jour les écarts,
les manquements, les restrictions, les imprécisions aux fins de formuler des
recommandations. A ce titre, nous analyserons d’abord la méthodologie et
ensuite l’impact du code sur l’utilisateur final, la concurrence, la
sécurité, le service universel et enfin la régulation.

Tout d’abord le recrutement du consultant suite à un appel à
manifestation d’intérêt soulève des interrogations et la question de son
opportunité se pose. Pourquoi utiliser 74,5 millions du contribuable
sénégalais pour payer des consultants quand l’expertise locale, en mesure
d’assurer cette mission­ est disponible ? Pour rappel le code des
télécoms de 2011 a été élaboré par des sénégalais. L’article 18 du
code de 2011 brandi par le ministère pour se justifier, ne contient aucune
clause qui lui impose de recruter un consultant pour la mission
d’actualisation du code. En plus, il n’existe pas de texte qui interdit
à un ministère de travailler avec les fils de ce pays (expertise locale)
comme ce fut le cas en 2011. Par conséquent cette dépense de l’argent du
contribuable sénégalais est injustifiée et inopportune.

La gestion optimale des maigres ressources budgétaires et une mise à jour
du code qui préserve les intérêts du Sénégal, n’étant pas au cœur de
cette mission, le recrutement d’un consultant s’avère indispensable pour
le ministère des postes et télécommunications du Sénégal. En effet, avec
le consultant, le ministère obtient ce qu’il demande, pas nécessairement
ce dont il a besoin pour développer le secteur des télécoms. Ainsi, le
Ministère a obtenu le projet de code de communications électroniques
souhaité.

Depuis l’atelier de lancement du projet, le ministère a initié une
consultation publique d’abords par un mailing liste, ensuite par un
questionnaire envoyé aux acteurs identifiés et enfin par la mise en place
d’un comité technique. En fait, il s’agit d’une consultation
restreinte par internet. Quant au comité technique, il n’a pas de termes
de référence donc pas d’objectifs, de résultats attendus encore moins
­une définition claire de son fonctionnement, sa composition et sa durée
de vie. Toute­ la collaboration se fait ainsi dans un cadre informel avec
des réunions sans ordre du jour et des comptes rendus loin d’être
fidèles.

A l’issue de l’atelier de présentation de l’avant-projet du code,
seuls 15 jours ont été accordés aux acteurs pour faire leurs observations
et contributions sur un document de 100 pages contenant 278 articles, en sus
des 167 pages du tableau comparatif du consultant. Pendant ce temps le
consultant a travaillé pendant 10 mois et le ministère a eu 18 mois pour
faire le même travail. L’*ASUTIC *a porté à l’attention du ministre
des postes et télécommunications, les manquements et dysfonctionnements
constatés par courrier en date du 05 mai 2017.

Malgré ce délai très court, l’ASUTIC a proposé la modification de 28
articles, 2 chapitres, l’insertion de chapitres sur les contrats (5
articles), sur les contrats à distance (9 articles), sur les actions des
Associations des Utilisateurs dans l’intérêt des utilisateurs (3
articles). Au total, 47 propositions. Enfin, elle a formulé des questions
pour mieux comprendre certaines dispositions du projet de code. Elle n’a
reçu aucune réponse et seule une proposition a été prise totalement en
compte et deux en partie.

Les articles du projet de code sont ainsi le fruit d’arbitrages propres au
ministère et de son consultant, et ne reflètent pas nécessairement le
contenu des contributions de la consultation. Le ministère n’est donc pas
allé jusqu’au bout de sa démarche inclusive et participative : recueillir
des avis, des contributions, mettre en place une pondération, créer une
méthodologie de validation pour déterminer quelles propositions étaient
les plus pertinentes, les plus innovantes. En lieu et place, on assiste à
une parodie de consultation.

Au final, ce projet de code sera publiquement présenté par le ministère
comme le fruit d’une large concertation, qui a duré plusieurs mois et qui
s’est faite par le biais d’une consultation en ligne mais également
d’ateliers contributifs. La même démarche fut adoptée avec la stratégie
« ­Sénégal numérique 2016-2025­ » malgré les nombreuses réserves sur
ses limites et insuffisances.

La loi étant l’expression de la volonté du peuple sénégalais, ASUTIC

– considère que l’expertise nécessaire à l’élaboration d’un nouveau
code de télécommunications dépasse largement le cadre des « experts et
consultants » et qu’il est important de puiser ses idées et son sens
critique dans différentes strates de la société. Par conséquent, ASUTIC

– estime qu’on ne devrait pas laisser à quelques spécialistes la charge de
déterminer les axes d’un code des télécommunications, destiné à être
celui du Sénégal tout entier.

L’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC « ASUTIC »­ :

  • Dénonce, l’utilisation inopportune et injustifiée de l’argent du contribuable sénégalais­ ;
  • Déplore, la consultation de façade en vue de donner une légitimé citoyenne à ce projet­ ;
  • Demande, la mise en place d’une commission de réécriture du projet de loi sur les communications électroniques.

­_ Fait à Dakar, le 18 Juin 2017
Le Président Ndiaga Guèye

(Source : ASUTIC, 18 juin 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4222/4842 Régulation des télécoms
  • 347/4842 Télécentres/Cybercentres
  • 3281/4842 Economie numérique
  • 1858/4842 Politique nationale
  • 4842/4842 Fintech
  • 514/4842 Noms de domaine
  • 1675/4842 Produits et services
  • 1470/4842 Faits divers/Contentieux
  • 730/4842 Nouveau site web
  • 4559/4842 Infrastructures
  • 1683/4842 TIC pour l’éducation
  • 215/4842 Recherche
  • 245/4842 Projet
  • 3298/4842 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1776/4842 Sonatel/Orange
  • 1570/4842 Licences de télécommunications
  • 264/4842 Sudatel/Expresso
  • 923/4842 Régulation des médias
  • 1243/4842 Applications
  • 1015/4842 Mouvements sociaux
  • 1571/4842 Données personnelles
  • 126/4842 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4842 Mouvement consumériste
  • 358/4842 Médias
  • 642/4842 Appels internationaux entrants
  • 1594/4842 Formation
  • 90/4842 Logiciel libre
  • 1965/4842 Politiques africaines
  • 913/4842 Fiscalité
  • 168/4842 Art et culture
  • 571/4842 Genre
  • 1539/4842 Point de vue
  • 1004/4842 Commerce électronique
  • 1472/4842 Manifestation
  • 313/4842 Presse en ligne
  • 125/4842 Piratage
  • 204/4842 Téléservices
  • 893/4842 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4842 Environnement/Santé
  • 323/4842 Législation/Réglementation
  • 334/4842 Gouvernance
  • 1720/4842 Portrait/Entretien
  • 146/4842 Radio
  • 753/4842 TIC pour la santé
  • 266/4842 Propriété intellectuelle
  • 59/4842 Langues/Localisation
  • 1021/4842 Médias/Réseaux sociaux
  • 1902/4842 Téléphonie
  • 190/4842 Désengagement de l’Etat
  • 1040/4842 Internet
  • 115/4842 Collectivités locales
  • 431/4842 Dédouanement électronique
  • 1044/4842 Usages et comportements
  • 1027/4842 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 551/4842 Audiovisuel
  • 2969/4842 Transformation digitale
  • 382/4842 Affaire Global Voice
  • 152/4842 Géomatique/Géolocalisation
  • 307/4842 Service universel
  • 661/4842 Sentel/Tigo
  • 174/4842 Vie politique
  • 1493/4842 Distinction/Nomination
  • 34/4842 Handicapés
  • 740/4842 Enseignement à distance
  • 814/4842 Contenus numériques
  • 586/4842 Gestion de l’ARTP
  • 180/4842 Radios communautaires
  • 1674/4842 Qualité de service
  • 433/4842 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4842 SMSI
  • 488/4842 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2701/4842 Innovation/Entreprenariat
  • 1318/4842 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4842 Internet des objets
  • 170/4842 Free Sénégal
  • 480/4842 Intelligence artificielle
  • 196/4842 Editorial
  • 22/4842 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous