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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Août 2017 > Mamadou Sall : « Dans le monde de l’entrepreneuriat, rien n’est acquis (…)

Mamadou Sall : « Dans le monde de l’entrepreneuriat, rien n’est acquis d’avance, tout se mérite et s’arrache »

mardi 22 août 2017

Portrait/Entretien

Mamadou Sall est l’un des startupers sénégalais les plus engagés de sa génération. Véritable domaine de prédilection, la technologie est devenue une locomotive de son engagement dans les secteurs les plus prioritaires en Afrique : la santé et l’agriculture.

Rien ne prédestinait Mamadou Sall à devenir le startuper le plus en vogue du Sénégal. Le développeur des solutions Karangé et Bayseddo rafle les prix de l’innovation partout où il va. En juillet 2016, le Dakarois a remporté le prix de la meilleure Start-Up grand public au salon Viva Technologie. Il s’agit de l’un des plus grands salons mondiaux consacrés aux start-ups technologiques. Grâce à ce prix, Mamadou Sall a pu bénéficier d’un voyage à la Silicon Valley pour aller à la rencontre d’investisseurs potentiels et échanger avec des entrepreneurs sur place au niveau du Fab-Lab d’Orange Silicone Valley. Une véritable consécration pour ce jeune entrepreneur dont le plan de carrière de départ était d’enseigner à l’université. Cependant, sa fascination pour le parcours spectaculaire de Steve Jobs le fait dévier de « sa trajectoire initiale » pour emprunter la voie entrepreneuriale. « Ma formation et mon implication dans le mouvement associatif à l’université ont contribué en partie à mon désir d’entreprendre et d’apporter des solutions à des problématiques de développement », nous confie-t-il. « Mais je dois reconnaitre que l’élément déclencheur qui m’a vraiment poussé à arrêter mes études universitaires pour m’engager à temps plein dans le milieu entrepreneurial a été le visionnage d’un film portant sur l’histoire de Steve Jobs le fondateur d’Apple qui m’a vraiment donné le courage de me lancer », ajoute-t-il. Dans ce film, Steve disait qu’il ne voulait pas rester au collège pour acquérir des diplômes et vider les maigres ressources de ses parents, mais plutôt sortir de Reed Collège pour changer le monde et rester inoubliable à l’image des artistes comme Picasso, Bob Dylan, Newton entre autres. C’est exactement ce qu’espère Mamadou Sall.

Que l’aventure commence !

Un projet de vie qui lui réussit bien malgré les obstacles auxquels tout entrepreneur sénégalais, voire africain, doit faire face. « Culturellement au Sénégal, nous n’avons pas le courage de nous lancer dans des aventures entrepreneuriales du fait que traditionnellement la voie royale pour le succès consiste à faire des études universitaires poussées et travailler dans de grosses entreprises de la place ou dans l’administration publique », explique-t-il. À en croire ce dernier, le simple fait de ne pas suivre cette voie suscite l’incompréhension de tous, le mépris de certains et parfois même la déception chez certains parents par rapport à leurs enfants. À cela, il faut ajouter « l’environnement qui n’est pas du tout incitatif pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ». Tout cela n’a pas empêché Mamadou Sall de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec la création de la start-up Next’Dream, qui a pour vocation de mettre en place des solutions technologiques adaptées aux problématiques développement du continent africain.

Avec un master en science de gestion en poche, décroché à l’université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal et une profonde conviction que « dans le monde de l’entrepreneuriat rien n’est acquis d’avance, tout se mérite et s’arrache », Mamadou Sall conçoit l’un des services phares de sa structure Next’Dream. Il s’agit de Karangué : une solution e-santé à travers le mobile destinée à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique, mais aussi à faciliter l’accès au service de soin.

La technologie au service de la santé

En juillet 2015, Mamadou Sall a eu la brillante idée de mettre en place un système d’alerte automatique qui permet de rappeler aux parents les rendez-vous de vaccination des enfants, sans oublier les dates et horaires de visites prénatales et postnatales des mamans sur les téléphones portables par l’envoi de SMS et par des appels en langues locales. Pour ce faire, le startuper emprunte la voix de grandes icônes sénégalaises. Cette solution technologique sauve des vies puisque chaque jour, plus de 4 femmes décèdent des suites d’une grossesse ou d’un accouchement. Sur le plan de la mortalité infantile, pas moins de 54 décès sont enregistrés pour 1.000 naissances vivantes. « Si j’ai commencé par le secteur de la santé c’est parce que c’était notre premier projet lorsque j’étais étudiant à l’université Gaston Berger De Saint-Louis et où j’avais pour ambition de sauver des vies à travers le numérique », explique Sall. Aujourd’hui, ce projet est porté par le ministère de la Santé et des Affaires sociales du Sénégal, tout aussi bien qu’Orange et Sonatel. Les deux investisseurs contribuent au financement, mais aussi au soutien technique. Plus de 10 000 femmes et enfants suivis à travers la plateforme à Thiès. Ce féru de technologie a réussi à faire du taux de pénétration du mobile au Sénégal qui caracole à 110 % un levier pour son projet. Il faut également noter que le pays fait état d’une couverture mobile sur plus de 95 % du territoire national. À terme, l’objectif de l’ambitieux businessman est de toucher 500.000 femmes enceintes chaque année au Sénégal pour les visites prénatales, et 500.000 mamans qui accouchent chaque année ainsi que leurs nouveaux nés pour les visites postnatales et les rendez-vous de vaccination. Le startuper ambitionne également de déployer la plateforme dans d’autres régions du pays d’ici fin 2017 avec différents partenaires.

Le paradoxe de la famine en Afrique

Un an seulement après la mise en place du service Karangé, le serial startuper se lance dans l’agriculture à travers Bayseddo 2.0. L’agriculture tout comme la santé figurent parmi les secteurs les plus problématiques du continent. Le secteur de l’agriculture fait partie de ces domaines d’activité en mal d’investissement au Sénégal comme c’est le cas pour d’autres pays africains. « En quittant une ville à une autre sur le continent africain - Dakar-Saint-Louis au Sénégal par exemple - le long de la route, on voit des milliers d’hectares de terres agricoles inexploitées et on nous parle de famine, de chômage ou d’importation de denrées alimentaires. Alors qu’en Europe en quittant une ville à une autre ( Paris-Havre) le long de la route tout est vert et on voit des milliers d’hectares exploités beaux à voir. C’est à partir de ce constat qu’est née l’initiative BAYSEDDO 2.0, une bourse agricole », explique le patron de Next’Dream. Bayseddo est une plateforme qui met en relation les agriculteurs ayant des terres (en besoin de financement) et étant en partenariat avec Bayseddo à des particuliers (investisseurs, Africain de la diaspora, travailleurs...) ayant des capacités de financement voulant investir dans l’agriculture en prenant des parts (action agricole à durée limitée valable entre 12 à 24 mois). Même si Bayseddo est toujours dans sa phase de rodage, les investisseurs affichent déjà leur intérêt pour cette initiative à très grand potentiel. Deux exploitations agricoles ont déjà trouvé des financements. « On est sur pas moins de 10 Ha de terres dont les financements sont acquis et qui sont en cours de production après une année d’existence de la structure. Pas moins de 25000 euros ont pu être levés auprès des particuliers », nous confie-t-il. Le rêve de Mamadou Sall pour BaySeddo est de figurer d’ici 2025 parmi les acteurs du programme national « Sénégal Agricole » qui déversera ses excédents de productions pour nourrir le reste du monde.

« Mes projets d’avenir seraient de travailler pour un développement optimal de nos projets pour plus d’impact au Sénégal, dans la sous-région et auprès de la diaspora africaine », espère-t-il. Et l’aventure de ce startuper qui se rêve en Steve Jobs Africain ne fait que commencer.

(Source : La Tribune Afrique, 22 août 2017)

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