Le SYTS pour que l’Etat reste actionnaire de la SONATEL en cas de privatisation
lundi 17 mai 2004
Le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de la Sonatel (SYTS), Ibrahima Konté, a déclaré vendredi à Dakar que sa centrale est opposée à un retrait de l’Etat sénégalais du capital de la Société nationale des télécommunications du Sénégal, (SONATEL) dans la perspective d’une éventuelle privatisation de cette société.
‘’L’Etat doit rester avec une bonne proportion d’actions dans le cadre d’une éventuelle privatisation de la SONATEL’’, a dit M. Konté, au cours d’une conférence de presse, vendredi.
L’Etat sénégalais doit, Selon Ibrahima Konté, s’inspirer de l’exemple de la France ‘’un pays de tradition capitaliste’’ et dont le gouvernement est de ‘‘droite’’ qui est resté actionnaire principal de France Télécoms, et refuser de ‘’réciter les leçons de la Banque mondiale’’.
Le SYTS, a encore dit M. Konté est opposé à une ‘’libéralisation qui n’a pour objectif que d’enrichir des spéculateurs qui ne s’intéresseraient qu’aux niches rentables de la SONATEL et ne créeraient ni emplois décents ni infrastructures’’.
‘’Nous n’avons pas de position politique idéologique dogmatique’’ concernant une éventuelle libéralisation, a insisté le secrétaire général du SYTS qui a ajouté que tout dépend du schémas de libéralisation qui sera mise en œuvre.
De ce point de vue, il s’est félicité que le chef de l’Etat ait accédé à la demande des travailleurs qui ont milité pour un débat national sur la question de la libéralisation de la SONATEL.
La position pragmatique du SYTS sur cette question, telle que déclinée par son secrétaire général est axée sur ‘’ce que le pays et le travailleur peuvent gagner’’ dans la libéralisation. En outre, Ibrahima Konté a averti contre une privatisation ‘’précipitée et bâclée’’ qui ne serait juste qu’une manière de donner ‘’des parts de marché à des passe-droits’’.
(Source : APS 14 mai 2004)