OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Janvier 2017 > Le Sénégal teste l’ e-CFA, vers une monnaie unique en Afrique au grand dam (…)

Le Sénégal teste l’ e-CFA, vers une monnaie unique en Afrique au grand dam d’Orange Money ?

dimanche 15 janvier 2017

Fintech

Alors que les banques centrales africaines (ABCA) se sont réunies en mars 2016 à Dakar (Sénégal), au siège de la Banque Centrale des États de lAfrique de lOuest (BCEAO), en vue de préparer l’arrivée de la monnaie unique du continent africain, la banque centrale régionale émet depuis le 12 janvier dernier une nouvelle monnaie électronique dénommée « e-CFA ».
Disponible dans un premier temps uniquement au Sénégal – le franc CFA ayant bien évidemment toujours cours légal - cette devise numérique sera à terme en vigueur dans tous les pays de l’UEMOA (Union économique et Monétaire Ouest Africaine), sous réserve que son succès se confirme. L’objectif s’avère en tout premier lieu de faciliter les échanges et l’intégration économique de la zone.

Conformément à une réglementation sur la monnaie électronique éditée par la BCEAO, la Banque régionale de marché (Brm) sera chargée d’émettre l’e-CFA.
Cette nouvelle devise électronique sera valable sur toutes les plates-formes de paiement électronique et pourra transiter aussi bien par les ordinateurs, les tablettes que les téléphones portables … Et ce, au grand dam de Orange avec son produit Orange Money ? les Sénégalais étant habitués à régler bon nom de factures telles que dépenses d’électricité et même carburants (dans les stations Total) via du crédit téléphone, ce dernier étant devenu dans le pays une véritable monnaie d’échange.

Les commerçants possédant un terminal adéquat pourront accepter le paiement via l’e-CFA ou payer eux-mêmes leurs fournisseurs. Si cette monnaie électronique est acceptée par un grand nombre, ce sera la fin progressive du billet de banque physique, habitude qu’avait déjà préparé le « concept » commercialisé à travers Orange Money. Reste que pour l’heure, il ne s’agit que d’un stade expérimental.

Cette monnaie a été initiée par Jonathan Dharmapalann, ancien d’Ernest & Young et fondateur d’e-Currency Mint limited. Ayant son siège en Irlande, la startup a mis en place l’e-cfa, en collaboration avec la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. (BCEAO). Cette monnaie numérique se veut différente du bitcoin, la première devise numérique, car elle est émise par une banque centrale.

« Il s’agit d’un billet numérique qui peut s’échanger comme un billet physique émis par une Banque centrale, » explique ainsi Jonathan Dharmapalan. « Pour réaliser une transaction, vous pouvez débiter un compte bancaire et en créditer un autre, ou bien vous pouvez échanger physiquement un billet de 10 dollars ou 10 euros qui passera de votre main à la mienne. Nous avons créé une technologie qui permet cet échange-là de manière numérique, » détaille-t-il.

Pour éviter les faux, les billets physiques seront marqués d’un filigrane et d’un numéro de série, les billets e-cfa seront sécurisés numériquement par un code cryptographique. Selon Serigne Diakhoumpa du Fonds souverain des investissements stratégiques du Sénégal, la monnaie électronique devrait permettre de mieux maîtriser les transactions financières pour lutter contre la corruption.

Orange Money permet pour sa part de déposer de l’argent sur un compte associé à un numéro de mobile, pour ensuite accéder à une gamme de services, notamment transfert d’argent domestique et international, paiement de factures (eau, électricité, télévision, téléphonie, frais de scolarité …) et achat de crédit téléphonique.

Pour alimenter son compte, l’utilisateur peut se rendre dans un point de vente Orange Money pour y déposer des espèces, recevoir de l’argent d’un autre utilisateur par transfert ou même recevoir son salaire directement sur son compte, ce qui n’est pas rare dans un pays où une faible partie de la population dispose d’un compte bancaire. Les professionnels (entreprises ou auto-entrepreneurs) ont également la possibilité d’accepter les paiements réalisés par Orange Money avec un compte entreprise.

Orange s’est également associé à des banques (BNP Paribas, Ecobank, Bank of Africa, Microcred) pour permettre aux clients détenteurs d’un compte bancaire de transférer leur argent facilement et à tout moment entre leur compte bancaire et leur compte Orange Money (et vice versa) depuis leur mobile.

Reste que l’Institut d’étude de la finance numérique, Helix, a toutefois récemment publié un rapport sur la fraude liée à la « mobil money », un moyen de transférer de l’argent de portable à portable. L’institut attire l’attention sur le fait que cette fraude est adaptable à tous les systèmes financiers. « L’élimination progressive des billets physiques ne permet pas d’y échapper à 100% », soutient Elisabeth Berthe, directrice adjointe du réseau Hélix.

« Leur technologie à l’origine est assez sûre, mais dès qu’on ajoute des niveaux, des systèmes en plus, cela ouvre des vulnérabilités. Ces six derniers mois, on a vu deux bons exemples de monnaies numériques fiables qui ont été attaquées et ont perdu beaucoup. En août dernier, le bitcoin a perdu 75 millions de dollars et près de 20 % de sa valeur, et son concurrent, Ether, a perdu 50 millions de dollars, à cause d’une vulnérabilité dans leur code », a-t-elle poursuivi.

Le Sénégal est le deuxième pays africain, après la Tunisie avec son e-dinar, à avoir lancé sa monnaie numérique.

Selon le Fonds Monétaire International, à l’heure actuelle, environ 2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des services financiers de base. La plupart sont pauvres et une grande proportion, africaine. Au Sénégal, la part de la population détenant un compte en banque a plus que doublé entre 2011 et 2014 pour avoisiner 12 %. Toujours selon le FMI, même avec la banque mobile, seulement 34 % de la population adulte africaine a accès à des services bancaires, dans l’UEMOA, le taux n’est même que de 18 %.

Au Kenya, le service de paiement mobile M-PESA est devenu partie intégrante de l’économie de marché et s’étend aux pays voisins. Au cours des 10 dernières années, la proportion de Kenyans qui n’ont pas accès aux services financiers est tombée de 41 à 17 %. Aujourd’hui, un dispositif d’épargne mobile offre aussi des crédits à la consommation.

« Globalement, il est intéressant à mes yeux de noter que c’est une compagnie de télécommunication qui a joué un rôle essentiel dans le développement du système de banque mobile au Kenya. Dans d’autres pays, c’est le secteur bancaire. Je suis donc très curieux d’entendre votre avis sur ce qui serait le meilleur moyen de développer ces services » avait déclaré en septembre 2016 Mitsuhiro Furusawa, Directeur Général Adjoint du Fonds Monétaire International, dans le cadre de son discours « Promouvoir l’inclusion financière en Afrique de l’Ouest ».

Elisabeth Studer

(Slurce : Le blog Finance, 15 janvier 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4597/5151 Régulation des télécoms
  • 408/5151 Télécentres/Cybercentres
  • 3505/5151 Economie numérique
  • 1867/5151 Politique nationale
  • 5151/5151 Fintech
  • 574/5151 Noms de domaine
  • 1885/5151 Produits et services
  • 1629/5151 Faits divers/Contentieux
  • 803/5151 Nouveau site web
  • 5027/5151 Infrastructures
  • 1910/5151 TIC pour l’éducation
  • 231/5151 Recherche
  • 293/5151 Projet
  • 3447/5151 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1981/5151 Sonatel/Orange
  • 1712/5151 Licences de télécommunications
  • 337/5151 Sudatel/Expresso
  • 1032/5151 Régulation des médias
  • 1355/5151 Applications
  • 1141/5151 Mouvements sociaux
  • 1678/5151 Données personnelles
  • 155/5151 Big Data/Données ouvertes
  • 657/5151 Mouvement consumériste
  • 431/5151 Médias
  • 733/5151 Appels internationaux entrants
  • 1742/5151 Formation
  • 135/5151 Logiciel libre
  • 2255/5151 Politiques africaines
  • 1018/5151 Fiscalité
  • 209/5151 Art et culture
  • 669/5151 Genre
  • 1652/5151 Point de vue
  • 1101/5151 Commerce électronique
  • 1756/5151 Manifestation
  • 382/5151 Presse en ligne
  • 164/5151 Piratage
  • 242/5151 Téléservices
  • 969/5151 Biométrie/Identité numérique
  • 347/5151 Environnement/Santé
  • 390/5151 Législation/Réglementation
  • 406/5151 Gouvernance
  • 1891/5151 Portrait/Entretien
  • 167/5151 Radio
  • 784/5151 TIC pour la santé
  • 323/5151 Propriété intellectuelle
  • 92/5151 Langues/Localisation
  • 1139/5151 Médias/Réseaux sociaux
  • 2159/5151 Téléphonie
  • 241/5151 Désengagement de l’Etat
  • 1085/5151 Internet
  • 156/5151 Collectivités locales
  • 516/5151 Dédouanement électronique
  • 1191/5151 Usages et comportements
  • 1146/5151 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 627/5151 Audiovisuel
  • 3441/5151 Transformation digitale
  • 435/5151 Affaire Global Voice
  • 188/5151 Géomatique/Géolocalisation
  • 355/5151 Service universel
  • 732/5151 Sentel/Tigo
  • 230/5151 Vie politique
  • 1624/5151 Distinction/Nomination
  • 63/5151 Handicapés
  • 801/5151 Enseignement à distance
  • 819/5151 Contenus numériques
  • 669/5151 Gestion de l’ARTP
  • 208/5151 Radios communautaires
  • 1856/5151 Qualité de service
  • 489/5151 Privatisation/Libéralisation
  • 177/5151 SMSI
  • 540/5151 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2908/5151 Innovation/Entreprenariat
  • 1505/5151 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 64/5151 Internet des objets
  • 190/5151 Free Sénégal
  • 642/5151 Intelligence artificielle
  • 342/5151 Editorial
  • 22/5151 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous