Le Cameroun va implémenter la méthode « Raincell » pour prévenir les inondations à partir des réseaux de téléphonie mobile
lundi 3 avril 2017
Matias Alcoba, ingénieur en télédétection pour le compte de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a effectué une mission au Cameroun du 6 au 30 mars 2017 dans le cadre du projet RainCell (Rain measurement from Cellular phone networks).
Lors de sa mission, Matias Alcoba a rencontré les équipes techniques de l’opérateur de téléphonie mobile Orange et les principaux partenaires camerounais impliqués dans le projet.
La méthode RainCell s’appuie sur le constat que l’énergie portée dans les signaux des réseaux de téléphonie mobile s’atténue lorsqu’il pleut entre les antennes-relais du fait de la diffusion de l’onde par les gouttes de pluie. Ainsi, les chercheurs se sont rendus compte qu’en mesurant les fluctuations du signal, il était possible d’estimer la quantité de pluie tombée en tout point du réseau et ce, potentiellement en temps réel et à faible coût.
Au Cameroun, le projet est intégré aux projets en hydrologie urbaine développés actuellement pour les villes de Douala et de Yaoundé. A terme, les chroniques de mesures serviront à produire des cartes des zones inondables, utiles aux plans d’aménagement urbain. Les mesures en temps réel serviront de base de travail et d’alerte aux autorités compétentes (Communautés Urbaines, protection civile, sapeurs-pompiers) dans la gestion des risques d’inondation. RainCell-Cameroun pourra être étendu à d’autres villes camerounaises.
En Afrique, la mesure spatialisée des pluies a d’abord été testée et validée pour la première fois à Ouagadougou au Burkina Faso dans le cadre d’une collaboration avec l’opérateur Telecel Faso, puis le projet s’est étendu aux villes de Bamako (Mali) et Niamey (Niger).
Sylvain Andzongo
(source : Agence Ecofin, 3 mars 2017)