OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2017 > La révolution tranquille du paiement mobile

La révolution tranquille du paiement mobile

mardi 31 octobre 2017

Editorial

A l’ère du numérique, nombreuses sont les annonces relatives à des applications censées révolutionner les façons de faire et qui finalement se terminent par un flop retentissant. Il en est d’autres, par contre, qui apparaissent somme toute comme banales mais qui transforment radicalement les pratiques au point d’entrainer des disruptions majeures. Il en va ainsi du paiement mobile, également appelé « m-paiement » ou « mobile money », qui rencontre un succès fulgurant en Afrique. Contrairement à ce que certains pourraient penser, cette technologie n’est pas née sur le Continent mais bien dans les pays développés. Dès 2001, la société canadienne PaybyPhone permettait à ses clients de payer par téléphone divers services liés au monde du transport (achat de titres de transport, paiement de place de parking, etc.). Cela étant, c’est le japonais DoCoMo, avec sa solution « Osaifu-Keitai » qui signifie littéralement « portefeuille mobile », qui a véritablement réussi le passage à l’échelle. Cependant, dans ces pays, les systèmes de paiement mobile n’ont pas réussi à s’imposer durablement. Par contre, ils ont trouvé un terreau extrêmement fertile en Afrique où le contexte est totalement différent avec un taux de bancarisation extrêmement faible, des réseaux d’agences bancaires et de distributeurs automatiques de billets (DAB) embryonnaires, des services de mandats postaux peu fiables, une majorité de la population qui travaille dans le secteur informel et perçoit des revenus irréguliers et des paiements en espèces et des micros paiements qui sont rois. Comme souvent en matière d’innovation, ce qui constituait un handicap à la généralisation de services modernes, mais classiques, en l’occurrence le paiement par chèque, par virement ou par carte bancaire, s’est transformé en un avantage qui a permis le développement rapide et à grande échelle du paiement mobile. S’inspirant du succès rencontré par Safaricom avec M-Pesa, les opérateurs de téléphonie mobile se sont engouffrés dans ce qui apparait comme un nouveau relais de croissance. C’est ainsi qu’Orange Money, MTN Mobile Money, Airtel Money, Tigo Cash, etc. sont peu à peu devenus des acteurs majeurs au point de concurrencer les banques, et même les sociétés de transferts d’argent comme Wari et Jooni Jooni, sur leur propre terrain. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur leurs millions d’abonnés mais également sur des réseaux de commercialisation comportant des milliers de points de distribution franchisés à partir desquels il est possible de retirer ou envoyer de l’argent. Les banques ont bien perçu le danger qui les guette et elles ont décidé d’investir, elles aussi, le secteur du paiement mobile, offrant désormais à leurs clients des applications mobiles. Sont également entrés en scène des Fintech comme Numherit qui a développé, en partenariat avec des postes africaines, le porte-monnaie électronique Postecah ou InTouch qui propose sa plateforme universelle « Guichet Unique Touch » permettant d’intégrer tous les moyens de paiement existant. Au-delà, de plus en plus de grands facturiers, notamment les compagnies d’eau, d’électricité et de téléphone, proposent à leurs clients de payer leurs factures de manière dématérialisée, sans parler des compagnies pétrolières qui autorisent désormais leurs clients à payer leurs achats dans les stations-service par paiement mobile. Les changements qui s’annoncent ne concernent pas uniquement le volet achat de produits et services puisque le paiement mobile est aussi utilisé pour servir des prestations sociales comme c’est le cas au Sénégal avec le paiement des bourses de sécurité familiale. Demain, les bourses des étudiants pourraient être payées de la même manière et pourquoi pas les salaires des employés du secteur formel et informel qui ne gagnent pas des sommes trop importantes. Certes, la régulation de ces activités reste à stabiliser, notamment en ce qui concerne les transferts transfrontaliers et ceux impliquant un transfert de devises. Il convient d’être très vigilant face à ce nouvel écosystème financier qui voit intervenir des entités comme les opérateurs de télécommunications, sur des transactions en partie régulées par les banques centrales et en partie par les agences de régulation des télécommunications, mais il semble bien qu’il ne soit plus possible d’arrêter cette révolution tranquille qui est en marche. Quoiqu’il arrive, le paiement mobile à de beaux jours devant lui en Afrique et toute la question est de savoir si ce sont les banques ou bien les opérateurs de télécommunications qui en seront les grands gagnants, voire un troisième larron que l’on attend pas et qui est en embuscade.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4460/5355 Régulation des télécoms
  • 346/5355 Télécentres/Cybercentres
  • 3470/5355 Economie numérique
  • 1930/5355 Politique nationale
  • 5355/5355 Fintech
  • 512/5355 Noms de domaine
  • 1953/5355 Produits et services
  • 1443/5355 Faits divers/Contentieux
  • 739/5355 Nouveau site web
  • 4860/5355 Infrastructures
  • 1682/5355 TIC pour l’éducation
  • 186/5355 Recherche
  • 242/5355 Projet
  • 3366/5355 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1753/5355 Sonatel/Orange
  • 1579/5355 Licences de télécommunications
  • 272/5355 Sudatel/Expresso
  • 1099/5355 Régulation des médias
  • 1409/5355 Applications
  • 1176/5355 Mouvements sociaux
  • 1562/5355 Données personnelles
  • 126/5355 Big Data/Données ouvertes
  • 594/5355 Mouvement consumériste
  • 359/5355 Médias
  • 642/5355 Appels internationaux entrants
  • 1722/5355 Formation
  • 92/5355 Logiciel libre
  • 2077/5355 Politiques africaines
  • 1142/5355 Fiscalité
  • 172/5355 Art et culture
  • 574/5355 Genre
  • 1599/5355 Point de vue
  • 994/5355 Commerce électronique
  • 1452/5355 Manifestation
  • 316/5355 Presse en ligne
  • 124/5355 Piratage
  • 204/5355 Téléservices
  • 894/5355 Biométrie/Identité numérique
  • 302/5355 Environnement/Santé
  • 396/5355 Législation/Réglementation
  • 338/5355 Gouvernance
  • 1823/5355 Portrait/Entretien
  • 144/5355 Radio
  • 811/5355 TIC pour la santé
  • 317/5355 Propriété intellectuelle
  • 60/5355 Langues/Localisation
  • 1080/5355 Médias/Réseaux sociaux
  • 1953/5355 Téléphonie
  • 190/5355 Désengagement de l’Etat
  • 1000/5355 Internet
  • 115/5355 Collectivités locales
  • 396/5355 Dédouanement électronique
  • 1166/5355 Usages et comportements
  • 1024/5355 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/5355 Audiovisuel
  • 3329/5355 Transformation digitale
  • 382/5355 Affaire Global Voice
  • 152/5355 Géomatique/Géolocalisation
  • 310/5355 Service universel
  • 660/5355 Sentel/Tigo
  • 174/5355 Vie politique
  • 1506/5355 Distinction/Nomination
  • 34/5355 Handicapés
  • 684/5355 Enseignement à distance
  • 722/5355 Contenus numériques
  • 584/5355 Gestion de l’ARTP
  • 178/5355 Radios communautaires
  • 1726/5355 Qualité de service
  • 424/5355 Privatisation/Libéralisation
  • 132/5355 SMSI
  • 458/5355 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2784/5355 Innovation/Entreprenariat
  • 1324/5355 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5355 Internet des objets
  • 170/5355 Free Sénégal
  • 598/5355 Intelligence artificielle
  • 196/5355 Editorial
  • 22/5355 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous