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Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Septembre 2025 > Agréments des fintechs dans l’UEMOA : La liste s’allonge

Agréments des fintechs dans l’UEMOA : La liste s’allonge

mercredi 3 septembre 2025

Fintech

Depuis le 27 mai 2025, 9 établissements de paiement électronique sont venus s’ajouter aux onze (11) déjà agréés dans l’UEMOA portant ainsi le nombre à vingt (20). Il y a encore du chemin, mais le processus de mise en conformité enclenché par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est sur le bon réseau.

Samir Money Sénégal SA, Versus Finances Tech-SA, Copay SA, SESA Digital Finance SA, quatre fintechs installées au Sénégal qui viennent de recevoir de la Bceao, le sésame pour exercer en toute conformité. Avec Intouch Guinée-Bissau, Intouchable Togo et Feexpay SA, Cinetpay Africa SA, Dunya Digital Payment SA CI en Côte d’Ivoire, ce sont 9 établissements de paiement électronique qui viennent d’être agréées officiellement portant la liste à 20. Au 27 mai dernier, 11 fintechs avaient déjà été agréées par la BCEAO qui, rappelons-le, impose des exigences strictes en matière de gouvernance, de cybersécurité et de conformité réglementaire.

Ce d’autant plus que plus d’une centaine de fintechs opéraient dans la région en parfaite illégalité, jusqu’à ce que le 1er mai 2025, la BCEAO a ordonné l’arrêt immédiat des services de paiement pour toutes les fintechs non titulaires d’un agrément conforme à l’instruction en vigueur depuis janvier 2024. Pour leur permettre de se conformer, l’Institution a dû reculer à deux reprises l’échéance et le 31 août 2025 était la dernière échéance fixée par la BCEAO. Il s’agit de la quatrième prorogation accordée depuis l’entrée en vigueur de l’instruction N°001-01-2024 du 23 janvier 2024 relative aux services de paiement dans l’Union Monétaire Ouest Africaine. Depuis, les lignes ont bougé.

La réforme opérée par l’Instruction n°001-01-2024 est structurante, mettant fin au modèle d’adossement généralisé aux banques, qui permettait à de nombreux opérateurs de fonctionner sans licence propre. Aussi, l’agrément des fintechs par la BCEAO est essentiel pour assurer la sécurité, la transparence et l’inclusion dans le secteur financier numérique de l’UEMOA. L’objectif est clair : éviter que des plateformes non régulées servent de vecteurs à des transferts illicites entre cellules terroristes. La conformité aux normes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (AML/CFT) n’est pas seulement un enjeu local, c’est une condition de maintien de la crédibilité de l’UEMOA dans le système financier international (GAFI, 2025). C’est un enjeu stratégique majeur pour l’UEMOA et le processus de régulation vise à encadrer un secteur en pleine expansion, tout en garantissant la stabilité financière, la sécurité des transactions et l’inclusion financière.

Sécurisation du système financier

L’un des objectifs primordiaux de l’agrément est de renforcer la sécurité des opérations financières. Les exigences strictes en matière de gouvernance, de cybersécurité et de conformité réglementaire sont de nature à prévenir les risques liés au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et à la fraude électronique. L’agrément vise également à protéger les déposants, notamment ceux utilisant la monnaie électronique.

En assurant une supervision adéquate, la BCEAO cherche à garantir que les services financiers numériques sont accessibles, fiables et sûrs pour les populations souvent exclues du système bancaire traditionnel.

Dans la même veine, la régulation permet de structurer un écosystème fintech encore jeune et dynamique. Elle favorise la professionnalisation des acteurs en imposant des normes de qualité et en facilitant leur intégration dans le système financier formel. Cela renforce la crédibilité du secteur auprès des investisseurs, des partenaires financiers et des utilisateurs.

Malgré les avantages, le processus d’agrément présente des défis. De nombreuses fintechs peinent à se conformer aux exigences, notamment en raison de la complexité des procédures, des coûts élevés (capital social entre 10 et 100 millions de FCFA) – Digital Frontiers Institute- et des délais d’attente prolongés. Depuis, la Bceao a bien pris en compte ces contraintes.

Le hic, c’est qu’actuellement, chaque pays de l’UEMOA délivre ses propres agréments, ce qui peut entraîner des incohérences et des inefficacités. Une harmonisation des règles et une procédure d’agrément unique à l’échelle régionale seraient bénéfiques pour simplifier les démarches des fintechs et renforcer l’intégration du marché financier régional. En structurant ses fintechs et en renforçant la supervision régionale, l’Union pourrait se positionner comme un marché intégré, fluide et sécurisé, capable de faciliter les flux de capitaux, de biens et de personnes, tout en respectant des standards internationaux élevés.

Par ailleurs, pour que la régulation ait un impact sur l’innovation et la compétitivité, il est essentiel que la BCEAO équilibre rigueur réglementaire et flexibilité afin d’encourager la croissance du secteur tout en assurant sa stabilité. Des mécanismes tels que les « sandbox réglementaires » pourraient faciliter cette approche.

La dynamique réglementaire marque en tout cas un tournant pour les fintechs, jusque-là souvent contraintes de s’adosser à des banques pour opérer. Désormais, ces acteurs peuvent exercer directement, sous supervision stricte.

Malick Ndaw

(Source : Le Journal de l’économie sénégalaise, 3 septembre 2025)

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