OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > La digitalisation, nécessité absolue pour les banques subsahariennes

La digitalisation, nécessité absolue pour les banques subsahariennes

mardi 6 juin 2017

Economie numérique

12 % tout au plus : telle est la moyenne du taux de bancarisation en Afrique subsaharienne (ratio le plus faible de la planète).

A l’inverse, le « mobile money » cher aux opérateurs de téléphonie mobile, né en 2007 d’une initiative kenyane avec le compte M-Pesa de Safaricom, a séduit un nombre impressionnant de consommateurs africains en quelques années seulement (le volume actuel des transactions réalisées grâce à ce système de portefeuilles électroniques est estimé à 17 milliards de francs CFA par jour en Cote d’Ivoire…).

Comment expliquer ce différentiel de performance ?

Si le « mobile money » est basé principalement sur la digitalisation des opérations et de la relation clientèle, les banques, quant à elles, n’ont pas su « surfer » sur ce concept qui, pourtant, parait incontournable en Afrique subsaharienne pour un certain nombre de raisons objectives :

La jeunesse des consommateurs

En Afrique de l’Ouest comme en Afrique centrale, 64% des habitants ont moins de 25 ans. L’appétence et l’agilité intellectuelle d’une grande partie de la population locale, pour tout ce qui est lié aux nouvelles technologies, ne souffrent donc d’aucune contestation possible. Ainsi, l’utilisation des réseaux sociaux, de l’internet mobile, des smartphones et des tablettes fait de plus en plus partie, et pour leur plus grand plaisir, du quotidien des jeunes.

La dispersion géographique de la population

L’’urbanisation en Afrique subsaharienne se développe à une vitesse impressionnante (et quelquefois inquiétante quand elle est mal maitrisée). Avec une progression de 1% tous les deux ans, l’Afrique noire est la région de la planète ou ce phénomène progresse le plus vite. Néanmoins, une immense majorité de la population (60 % en moyenne) vit encore dans des zones rurales, quelquefois difficiles d’accès voir totalement enclavées, du fait d’infrastructures publiques souvent défectueuses (moins de 5% des routes sont asphaltées en RD Congo…). En conséquence, la communication à distance, et notamment via la téléphonie mobile, constitue encore, et de très loin, le moyen le plus sûr et le plus efficace de pénétrer efficacement cette typologie de clientèle.

Un niveau de vie de la population encore faible et qui nécessite une offre de services accessible en termes de prix

La tarification des banques commerciales semble encore trop élevée et, en tout état de cause, inadaptée au pouvoir d’achat des africains dont 40 à 45% vivent encore avec moins de 1,25 dollar par jour. Il est vrai que faire du « retail banking » en Afrique coute beaucoup plus cher et comporte, en règle générale, davantage de risques qu’en Europe. Ainsi, à titre d’exemple, des investissements importants et totalement indispensables dans le domaine de l’énergie (achat et maintenance de groupes électrogènes) ou de la sécurité (gardes armés et convoyeurs de fonds) génèrent un cout de gestion élevé en vue de l’entretien d’un vaste réseau d’agences sur l’ensemble du territoire national. Indiscutablement, les établissements financiers doivent trouver des solutions adaptées pour diminuer, de manière substantielle, leurs charges d’exploitation. Cela leur permettra de supprimer progressivement frais de tenue de compte, commissions exorbitantes sur les virements interbancaires ou prix prohibitifs relatifs à la mise à disposition de moyens de paiement, qui font obstacle à la vulgarisation de la banque commerciale en Afrique noire. La digitalisation, comme moyen de substitution aux guichets physiques, apparait comme étant la solution la plus pertinente pour atteindre rapidement cet objectif.

L’arrivée à maturité du marché africain de la téléphonie mobile

Avec une moyenne d’un téléphone portable pour cinquante habitants et un taux de pénétration inférieur à 5 %, l’Afrique pouvait légitimement passer, à la fin des années 90, pour le parent pauvre de la planète en termes de téléphonie mobile. Grâce, notamment, à une politique commerciale agressive menée par les opérateurs de télécommunication locaux, un milliard de puces actives ont été répertoriées, à date, sur le continent et le taux de pénétration du secteur peut, d’ores et déjà, être évalué, à plus de 80%…

La conclusion est sans appel : la digitalisation représente une absolue nécessité pour les banques subsahariennes, si elles veulent continuer à peser sur l’environnement local, participer à l’inclusion financière des populations et surtout poursuivre leur développement commercial, dans un contexte africain rythmé par l’arrivée régulière de nouvelles technologies et qui nécessite une adaptabilité sans faille.

Certaines banques du continent semblent commencer à prendre la pleine mesure des enjeux de ce phénomène. A ce sujet, l’un des principaux groupes bancaires d’Afrique noire vient de lancer, dans de nombreux pays, la commercialisation d’une application permettant, à partir d’un smartphone et avec un minimum de formalisme, d’ouvrir un compte courant, de consulter le solde en temps réel, d’effectuer des transferts d’argent ou de réaliser des paiements sécurisés chez les commerçants grâce à un système astucieux et ergonomique de « code barre »….simple réaction ponctuelle au « mobile money » ou début d’une véritable transformation de fond impactant durablement le secteur financier africain ? Seul l’avenir permettra de répondre à cette question ….

(Source : Financial Afrik, 6 juin 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5083/5535 Régulation des télécoms
  • 391/5535 Télécentres/Cybercentres
  • 3716/5535 Economie numérique
  • 1892/5535 Politique nationale
  • 5417/5535 Fintech
  • 613/5535 Noms de domaine
  • 2047/5535 Produits et services
  • 1599/5535 Faits divers/Contentieux
  • 960/5535 Nouveau site web
  • 5535/5535 Infrastructures
  • 2139/5535 TIC pour l’éducation
  • 209/5535 Recherche
  • 278/5535 Projet
  • 3647/5535 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2195/5535 Sonatel/Orange
  • 1775/5535 Licences de télécommunications
  • 307/5535 Sudatel/Expresso
  • 1175/5535 Régulation des médias
  • 1449/5535 Applications
  • 1090/5535 Mouvements sociaux
  • 1895/5535 Données personnelles
  • 176/5535 Big Data/Données ouvertes
  • 820/5535 Mouvement consumériste
  • 409/5535 Médias
  • 816/5535 Appels internationaux entrants
  • 1916/5535 Formation
  • 101/5535 Logiciel libre
  • 2162/5535 Politiques africaines
  • 1132/5535 Fiscalité
  • 183/5535 Art et culture
  • 631/5535 Genre
  • 1957/5535 Point de vue
  • 1121/5535 Commerce électronique
  • 1692/5535 Manifestation
  • 376/5535 Presse en ligne
  • 127/5535 Piratage
  • 212/5535 Téléservices
  • 983/5535 Biométrie/Identité numérique
  • 379/5535 Environnement/Santé
  • 355/5535 Législation/Réglementation
  • 424/5535 Gouvernance
  • 2019/5535 Portrait/Entretien
  • 199/5535 Radio
  • 1005/5535 TIC pour la santé
  • 272/5535 Propriété intellectuelle
  • 61/5535 Langues/Localisation
  • 1233/5535 Médias/Réseaux sociaux
  • 2444/5535 Téléphonie
  • 191/5535 Désengagement de l’Etat
  • 1173/5535 Internet
  • 117/5535 Collectivités locales
  • 525/5535 Dédouanement électronique
  • 1194/5535 Usages et comportements
  • 1214/5535 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 628/5535 Audiovisuel
  • 3429/5535 Transformation digitale
  • 402/5535 Affaire Global Voice
  • 158/5535 Géomatique/Géolocalisation
  • 410/5535 Service universel
  • 684/5535 Sentel/Tigo
  • 253/5535 Vie politique
  • 1796/5535 Distinction/Nomination
  • 39/5535 Handicapés
  • 789/5535 Enseignement à distance
  • 885/5535 Contenus numériques
  • 762/5535 Gestion de l’ARTP
  • 181/5535 Radios communautaires
  • 1967/5535 Qualité de service
  • 476/5535 Privatisation/Libéralisation
  • 195/5535 SMSI
  • 528/5535 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3009/5535 Innovation/Entreprenariat
  • 1463/5535 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5535 Internet des objets
  • 182/5535 Free Sénégal
  • 388/5535 Intelligence artificielle
  • 481/5535 Editorial
  • 22/5535 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous