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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Novembre 2017 > L’Artp a-t-elle des raisons de protéger l’opérateur Expresso ? (Partie II)

L’Artp a-t-elle des raisons de protéger l’opérateur Expresso ? (Partie II)

mardi 21 novembre 2017

Régulation des télécoms

L’arnaque des opérateurs aux clients semblent être l’apanage de toutes les sociétés de téléphonie mobile du Sénégal. Et, une bonne partie des victimes ne conteste pas pour les amener à revoir ou arrêter l’arnaque. Les plus téméraires, conscients de l’impact financier, des montants tirés de ces opérations de fraudes, prennent l’initiative de combattre cette injustice.

Le constat semble être le même, pour les multiples opérateurs de téléphonie mobile. L’enquête de l’expert en réconciliation des comptes, Oumar Diatta a révélé qu’aucune des opérateurs n’échappe à ces pratiques frauduleuses.

« Les gens me disent qu’ils ont ce même problème avec Expresso ou avec d’autres. Mais, je n’ai pas de preuves sur les autres opérateurs. J’étais au Canada pendant 19 ans. Quand je suis retourné au pays, j’utilisais Orange, mais cela n’a pas duré. Je n’étais pas trop satisfait, parce que c’était trop cher pour appeler aux Etats Unis ou au Canada. Et du coup, on m’a suggéré Expresso. Au début j’étais content avec le service. Et surtout quand je fais le calcul entre Expresso et Orange. Expresso était plus avantageux. Alors je suis resté avec eux. Ensuite, j’ai trouvé qu’ils n’étaient pas si sérieux ».

Refus du vol d’Expresso

Le contestataire de la tarification d’Expresso, trouvant anormal et assez élevée la tarification appliquée aux consommateurs sénégalais veut que la situation change au profit des clients. « Je veux que ça change. Je trouve que ce n’est pas normal. La tarification d’Expresso est assez élevée. Alors que maintenant, il y a trop d’applications comme whatsaps, Skype, Imo, Messenger qui offrent des communications gratuites à des millions de personnes à travers le monde. Maintenant, s’ils maintiennent la tarification élevée, c’est qu’ils veulent arnaquer et voler les consommateurs sénégalais », dénonce le consultant en système informatique, Oumar Diatta.
Ainsi, il trouve inadmissible et aberrant qu’Expresso refuse de donner aux clients qui le désirent, leurs données financières. Puisque, explique-t-il, l’opérateur sait très bien qu’en matière de communication, il y a deux sortes de données. Il y a les données d’exploitation et les données financières. Les données d’exploitation montrent les appels entrants et sortants, les communications parallèles et les communications sur l’internet. Ensuite, il y a les données financières qui montrent le coût de la facturation de temps de minutes de communication. Et, ce sont ces dernières données qu’il demande à Expresso depuis près d’une année.

« Je suis en communication avec eux depuis le mois de septembre passé. J’ai eu des rencontres avec des experts d’Expresso et de l’Artp. Je demande à Expresso depuis près d’une année mes données financières. Les responsables de cet opérateur jouent au plus fin, pour refuser de me donner les données financières. Ils m’envoient toujours les données d’exploitation. Mais, je veux seulement ces données, parce que je vais auditer mon compte. Ils sont conscients qu’ils escroquent la population sénégalaise », insiste-t-il.

Un plaignant au tribunal de l’Artp

Oumar Diatta, après en avoir eu assez des manoeuvres d’Expresso, avait pris l’initiative de se plaindre auprès de l’autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Mais, sa recherche de justice a buté sur une sorte d’indifférence.

« J’ai déposé une plainte depuis le 17 février et jusqu’à présent, il n’y a pas de suite. L’Artp veut que j’aille là-bas pour des concertations inutiles. Alors que le fonds du problème ne peut pas être résolu tant que je ne reçois pas mes données financières. Et les données financières sont mes facturations. J’ai expliqué cela à l’Artp. C’est comme si vous allez dans n’importe quelle compagnie légitime pour acheter de la marchandise, vous avez le droit de demander une facture pour montrer que vous avez acheté de la marchandise dans cette compagnie et que vous avez payé. C’est ce que je demande à Expresso qui sait bien que j’ai le droit de formuler cette demande », se plaint-il.

Le consultant, croyant que l’Artp se sent incompétente, vu l’ampleur de la situation, manifeste un désir réel de valider ses chiffres. Le rôle de l’Artp, estime-t-il, n’est pas seulement de régulariser les opérateurs. Elle a aussi, le devoir de veiller à ce que ces derniers, suivent les règles, les normes et codes établis. « Par rapport à un code de régularisation établi, l’Artp doit protéger les Sénégalais afin que les opérateurs ne les exploitent pas ou ne fassent pas des choses contradictoires. Je pense que le vol est un crime partout. Mais lorsqu’une compagnie le fait de façon systématique et habituel, l’Artp doit intervenir », prévient-il.

Complicité de l’Artp

Le plaignant déçu, s’offusque du comportement de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes. Selon lui, l’Artp devrait respecter le droit de chaque partie. Après moult questions adressées à cette institution, il estime que la première partie qui se trouve être volée et escroquée, c’est lui. Et, deuxième partie, c’est Expresso, le voleur, celui qui arnaque les Sénégalais.

« Je demande à ce qu’Expresso me remet mes données financières. Dans ce cas, qu’est-ce que l’Artp essaye de protéger ? Quels sont mes droits que l’Artp me rassure ou m’assure. Jusqu’à nos jours, l’Artp est en train de protéger un opérateur. Et pourtant, j’ai coopéré avec l’Artp. Je n’ai jamais voulu rencontré les dirigeants d’Expresso. Parce que, j’ai essayé de négocier avec eux avant de diriger une plainte vers l’Artp », a recadré Oumar Diatta.
Très virulent et déçu de la réaction de l’Artp, l’expert en comptabilité-finance, considère que les responsables d’Expresso sont malhonnêtes. Raison pour laquelle, il s’est adressé à l’Artp, qui veut la poursuite du dialogue avec cet opérateur.

« L’Artp n’a pas encore pris de décision finale sur ma plainte, c’est ce que je ne comprends pas. Ils ont une politique comme toute autre agence administrative, ils ont des délais soit de 30 à 90 jours pour répondre aux requêtes. Moi, cela fait plus de 250 jours que ma plainte reste sans réponse définitive. Ce qui veut dire qu’ils continuent à défendre Expresso qui continue à escroquer les consommateurs sénégalais », conclut-il.

Ousseynou Wade

(Source : Leral, 21 novembre 2017)

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