OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juillet 2017 > Ibrahima Saidou : « Une des spécifités du plan Niger 2.0 est qu’il est (…)

Ibrahima Saidou : « Une des spécifités du plan Niger 2.0 est qu’il est développé autour de la jeunesse »

lundi 24 juillet 2017

Politiques africaines

Le 20 juillet en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté un projet de décret annonçant la création de l’Agence nationale pour la société de l’information (Ansi) qui remplacera le Haut Commissariat à l’informatique et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (Hcintic). Quelles sont les nouvelles missions affectées à cette agence, comment compte-t-elle mettre en œuvre le projet « villages intelligents » ou encore faire face aux défis d’électricité … Pour trouver des réponses, nous vous proposons cette interview réalisée le lendemain de l’adoption du décret avec Ibrahima Guimba Saidou, Haut Commissaire du Hcintic.

Niameyetles2jours.com : Bonjour Ibrahima Guimba Saidou. A quoi devons-nous nous attendre avec cette transformation du Hcintic en Ansi ?

Ibrahima Guimba Saidou : Cette agence nous permet de définir le cadre large pour que toutes les composantes de la vie socio-économique soit prises en compte. Il y aura un ensemble d’activités qui verra le jour de façon mieux organisée.

Ce qu’il faut retenir, c’est que ce n’est pas l’Ansi qui fera tout. Elle définira le cadre qu’il faut, s’assurera de l’existence d’une synergie, d’une mutualisation des efforts. Les acteurs qui interviennent dans le domaine des Tics vont continuer de le faire, mais d’autres acteurs viendront se joindre à cet effort commun dans la mesure où chaque citoyen va apporter sa contribution à ce projet commun.

N2J : Le 10 juillet dernier, vous avez eu une réunion avec le Président Mahamadou Issoufou. Une rencontre au cours de laquelle vous avez décliné la stratégie de démocratisation des Tics (Niger 2.0) en 4 axes dont la mise en place d’incubateurs. L’Etat mettra-t-il les moyens pour encadrer les start up ou favorisera-t-il plutôt l’installation d’initiatives privées ?

IGS : Deux jours après la réunion du 10 juillet, le chef de l’Etat a reuni d’autres acteurs qui interviennent aussi dans l’entrepreneuriat des jeunes et dans le milieu des affaires. C’est dire que c’est un écosystème qui est en train d’être créé pour fédérer les efforts et créer cette synergie où le secteur privé (la jeunesse) va être prise en compte.

Une des spécifités du plan « Niger 2.0 » est qu’il est développé autour de la jeunesse et du monde rural parce que c’est là où se trouve la majeure partie de la jeunesse et il faut outiller cette jeunesse.

Quant à ce qui concerne les incubateurs, absolument. Nous allons les accompagner, surtout que nous avons déjà un incubateur de renommée internationale au Niger.

Donc, à l’Ansi, nous allons renforcer notre coopération avec le Cipmen (Centre incubateur des Pme au Niger) pour que les talents et start ups que nous allons identifier ensemble puissent être accompagnés par cet incubateur qui a l’expertise en la matière sans oublier la Maison de l’Entreprise qui accompagne les jeunes entrepreneurs.

Parlant du Cipmen, nous allons lancer avec cet incubateur un tout premier Concours (qui sera annuel) dans le monde des Tics au Niger dont la finale aura lieu autour de la célébration de la fête nationale.

N2J : Un mot clé revient souvent ces dernières années, l’instauration de villages intelligents. Comment comptez-vous y prendre si l’on sait que l’un des défis majeurs dans les milieux ruraux est d’abord l’accès à l’électricité ?

IGS : Les Tics peuvent être un fertilisant pour démultiplier les efforts faits vers les jeunes et les zones rurales. Et la majeure partie de la population se retrouve dans les villages. C’est l’equation que nous essayons de résoudre en désaclavant numériquement les villages du Niger.

C’est emmener un point de contact (connexion) dans chacun des villages pour que ces villages fassent partie de cette transformation socio-économique. 80% de la population nigérienne vit directement de l’agriculture et de l’élevage.

Vous avez parlé du problème d’électricité, je vous donne un exemple. La Nigelec (société nationale de fourniture d’électricité) et l’Agence nationale pour l’électrification rurale (Anper) sont en train de dérouler un plan pour les zones rurales du Niger. Nous allons nous rapprocher d’eux ; connaitre les plans de déploiement pour qu’on connecte numériquement les villages au fur et à mesure que ce déploiement se fera. Nous verrons aussi comment faire pour prendre en compte ces milliers de villages qui ne sont pas encore connectés. Et dans d’autres cas, nous verrons comment opter pour l’énergie solaire afin de connecter les zones qui n’ont pas encore d’électricité. Pour la mise en œuvre, j’organise une série de rencontres cette semaine qui va mener une réflexion poussée sur le sujet.

N2J : Saidou, c’est connu de tous. Le taux de pénétration des services Internet (mobiles et fixes) est très faible. 19,06% en 2016, selon les chiffres de l’Autorité de régulation des postes et télécoms. Que faire pour rectifier le tir ?

IGS : Ce que nous ferons à l’Ansi sera en collaboration avec tous ces acteurs. Le projet de connecter les villages devrait nous permettre d’avancer très rapidement sur ce taux de pénétration.

Au-delà, c’est le boost que cela apportera à l’économie. La Banque mondiale informe qu’une croissance de 10% dans le nombre d’utilisateurs d’Internet se traduit par une croissance de 1,38 point dans le Pib d’un pays.

En outre, ce projet permettra aussi d’influencer les services sociaux (la télé-médecine, l’e-education, l’e-commerce ou l’agriculture qui occupe 40% du Pib du pays) et permettre au Niger d’atteindre ses objectifs de développement durable.

N2J : Un autre défi réel, c’est la qualité du service qu’offrent les opérateurs aux populations. Est-ce qu’il n’y a pas un doute que la qualité du service influence négativement votre projet de démocratisation d’Internet ?

IGS : Nous allons travailler avec les opérateurs et les agences de régulation. Ce qu’il faut retenir est que tout le monde a intérêt à ce que ce projet marche y compris les opérateurs, surtout que ce sont eux les premiers bénéficiaires. Nous allons créer un cadre pour définir une phase pilote avant d’aller vers un déploiement plus large.

Tout récemment, le gouvernement a relaxé des taxes au profit des opérateurs. Ceci, pour leur permettre de faire de nouveaux investissements parce qu’une des raisons de la mauvaise qualité des services dont vous faites allusion est que des investissements n’ont pas été faits. Donc, cela va améliorer l’environnement technique pour que les solutions puissent être déployées.

Interview réalisée par Guevanis Doh

(Source : Niamey et les 2 jours, 24 juillet 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4299/4912 Régulation des télécoms
  • 346/4912 Télécentres/Cybercentres
  • 3123/4912 Economie numérique
  • 1604/4912 Politique nationale
  • 4892/4912 Fintech
  • 553/4912 Noms de domaine
  • 1717/4912 Produits et services
  • 1577/4912 Faits divers/Contentieux
  • 725/4912 Nouveau site web
  • 4912/4912 Infrastructures
  • 1653/4912 TIC pour l’éducation
  • 183/4912 Recherche
  • 242/4912 Projet
  • 3105/4912 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1734/4912 Sonatel/Orange
  • 1572/4912 Licences de télécommunications
  • 264/4912 Sudatel/Expresso
  • 968/4912 Régulation des médias
  • 1278/4912 Applications
  • 1012/4912 Mouvements sociaux
  • 1549/4912 Données personnelles
  • 152/4912 Big Data/Données ouvertes
  • 591/4912 Mouvement consumériste
  • 358/4912 Médias
  • 643/4912 Appels internationaux entrants
  • 1589/4912 Formation
  • 90/4912 Logiciel libre
  • 1903/4912 Politiques africaines
  • 991/4912 Fiscalité
  • 166/4912 Art et culture
  • 570/4912 Genre
  • 1440/4912 Point de vue
  • 1003/4912 Commerce électronique
  • 1449/4912 Manifestation
  • 319/4912 Presse en ligne
  • 124/4912 Piratage
  • 205/4912 Téléservices
  • 956/4912 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4912 Environnement/Santé
  • 318/4912 Législation/Réglementation
  • 334/4912 Gouvernance
  • 1792/4912 Portrait/Entretien
  • 144/4912 Radio
  • 692/4912 TIC pour la santé
  • 270/4912 Propriété intellectuelle
  • 58/4912 Langues/Localisation
  • 1012/4912 Médias/Réseaux sociaux
  • 1943/4912 Téléphonie
  • 190/4912 Désengagement de l’Etat
  • 977/4912 Internet
  • 118/4912 Collectivités locales
  • 393/4912 Dédouanement électronique
  • 1028/4912 Usages et comportements
  • 1026/4912 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4912 Audiovisuel
  • 2991/4912 Transformation digitale
  • 382/4912 Affaire Global Voice
  • 152/4912 Géomatique/Géolocalisation
  • 307/4912 Service universel
  • 661/4912 Sentel/Tigo
  • 175/4912 Vie politique
  • 1491/4912 Distinction/Nomination
  • 34/4912 Handicapés
  • 719/4912 Enseignement à distance
  • 711/4912 Contenus numériques
  • 586/4912 Gestion de l’ARTP
  • 179/4912 Radios communautaires
  • 1671/4912 Qualité de service
  • 427/4912 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4912 SMSI
  • 448/4912 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2665/4912 Innovation/Entreprenariat
  • 1315/4912 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4912 Internet des objets
  • 170/4912 Free Sénégal
  • 438/4912 Intelligence artificielle
  • 195/4912 Editorial
  • 22/4912 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous