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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Mai > Echanges et rencontres de la Biennale : Quelle esthétique pour l’art numérique ?

Echanges et rencontres de la Biennale : Quelle esthétique pour l’art numérique ?

lundi 10 mai 2004

Art et culture

Spécialiste de la politique, Aminta Diaw Cissé a rappelé avant tout qu’elle est philosophe. Donc elle sait, mieux que quiconque, appréhender une situation complexe à la fois porteuse d’espoir et d’angoisse pour l’art africain contemporain. Présidente du volet « Echanges et rencontres » de la Biennale, elle a introduit, samedi dernier, à la Maison de la Culture Douta Seck, la première conférence de cette sixième édition de Dak’Art. Elle part du constat que la civilisation dit « du numérique » pose à la création africaine contemporaine de nouveaux défis : celui des supports et outils nouveaux. La philosophe s’interroge sur la nouvelle esthétique qui se profile avec ces nouvelles formes d’arts numériques. Mettant à jour la sempiternelle question identitaire qui resurgit avec ses technologies, Aminata Cissé prévient sur les conséquences perverses : « Les effets intégrateurs de la mondialisation, très souvent mis en exergue, ne doivent pas nous faire perdre de vue le côté excluant et producteur de fractures sociales économiques et numériques. »

Dans un village dit global, numérisé, raccourci par les satellites, les effets se font directement sentir sur l’inconscient des Africains et la création artistique. La conférencière avance, un tantinet pessimiste : « La violation permanente de l’imaginaire africain fait que les modalités des valeurs du continent résonnent de l’inquiétude qui les habite, de la fragilité, voire de la dissolution qui les menacent. »

La machine technologique est devenue un élément de la création artistique africaine. Cette tendance est d’ailleurs confirmée par la présence de plus en plus importante des « installations de performance » dans les différentes éditions de la Biennale. Dans cette même lancée, Dak’Art 2004 fait une place de choix aux arts numériques et à la création de jeux vidéos. Simple effet de mode et lame de fond qui vont bouleverser la création artistique africaine ? La deuxième hypothèse est la plus plausible, car citant le critique d’art décédé Iba Ndiaye Dadj et auteur de Créer l’art des africains, la philosophe avise que la « scientisation s’impose comme une des tendances de l’art contemporain africain ». Cette nouvelle vague semble d’ailleurs incarnée par des artiste comme Ndary Lô, Grand prix du chef de l’Etat pour les arts en 2000 et l’artsite Adam O’conor présente lors de la précédente Biennale. De cette création, la philosophe dit qu’elle elle est tout simplement « l’émanation des sociétés africaines dont elle exprime la vacuité et l’instabilité. Elle affiche, poursuit-elle, la destructivité d’un monde qui se présente comme une œuvre fragmentaire. »

Quelle est alors la réaction du public face à ces installations de performance avec le support du numérique ? Quelle lecture fait-il de la nouvelle esthétique qui gît dans ces arts numériques ? Devant une situation d’analphabétisme des sociétés africaines, la conférencière s’interroge sur la prospérité possible de cette nouvelle esthétique numérique et l’appropriation des nouvelles technologies sur le continent. C’est pourquoi Aminata Diaw Cissé est d’avis que « l’apprentissage de ces nouvelles technologies et l’appropriation des nouvelles possibilités qu’elles offrent s’avèrent être un impératif aussi bien pour les créateurs que le public ». Et là, la philosophe se met dans une posture plutôt inhabituelle, car proposant une réponse à la question plutôt que d’en poser. Elle suggère une recette : « Avoir une politique globale qui inclut le renforcement des politiques culturelles, la prise en charge des technologies de l’information et de la communication surtout par rapport à leurs incidences culturelles, la réforme des institutions du savoir pour consolider la professionnalisation de la critique d’art, nous semble être la voie pour créer l’art des Africains tant souhaité par le défunt Iba Ndiaye Diadj. »

Pour créer l’art africain, Ery Camara, professeur d’art basé au Etats-Unis, ne comprend pas que les Africains puissent ignorer leur création. Suggérant qu’il y ait une production artistique populaire, il fait remarquer que « s’il y a un domaine où l’Afrique n’a jamais été en retard, c’est bien celui de l’art. Cependant déplore Ery Camara, il y a « une méconnaissance de cette esthétique africaine par les universités ».

Abdou Rahmane Mbengue

(Sourece : Le Quotidien 10 mai 2004)

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