OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Novembre 2017 > Cybersécurité : comment l’Afrique essaie de se défendre

Cybersécurité : comment l’Afrique essaie de se défendre

vendredi 3 novembre 2017

Cybersécurité/Cybercriminalité

De plus en plus connectée à Internet, donc sujette aux cybermenaces, l’Afrique est en quête de la meilleure approche pour protéger ses internautes, et ce n’est pas simple.

L’Afrique est sur la voie de la connexion au cyberespace. Pour preuve, le taux d’accès à Internet de la population a doublé en quelques années, pour atteindre 23,4 % en 2015 (LiveStats). Bien que situant le continent loin derrière l’Europe ou l’Asie, ce chiffre montre une constante progression de la connectivité de la population africaine à Internet. Celle-ci va malheureusement de pair avec la multiplication des cybermenaces, une délinquance 2.0 que les pays concernés tentent d’éradiquer, le plus souvent à coup de lois et de CERT – Computer Emergency Response Team –, des centres d’alerte créés pour prévenir les cyberattaques.

Quelle approche avoir ?

Très réactif sur le sujet depuis une dizaine d’années, le Maroc a par exemple mis en place une stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité en multipliant les structures dédiées. En Afrique de l’Ouest, le Sénégal a créé un Centre national de la cybersécurité (Cnc), ainsi qu’un laboratoire, qui dépend de la police nationale.

Comment s’organisent les pays d’Afrique de l’Ouest face aux cyberattaques

Sur l’engouement des pays à créer des institutions nationales, l’avocat Patrick Amouzou est partagé. « La cybercriminalité transcende les frontières et les régions. Apporter des réponses pays par pays sera vain. Il faut des solutions régionales », explique-t-il. En effet, à une coopération ouest-africaine, les pays de la Cedeao préfèrent d’autres organisations ou d’autres pays comme la France. Après le Maroc et le Gabon, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (ANSSI), une institution française dépendant du Premier ministre, a, par exemple, établi un partenariat avec l’Agence de l’informatique de l’État (ADIE) du Sénégal en 2016.

L’Union africaine s’en est mêlée mais…

Le continent a pourtant bien tenté d’harmoniser sa défense. Le 27 juin 2014, l’Union africaine a signé sa « Convention sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel ». Elle prévoit que « chaque État partie s’engage à adopter des mesures législatives et/ou réglementaires pour identifier les secteurs considérés comme sensibles pour sa sécurité nationale et le bien-être de l’économie ». Une initiative à saluer, mais qui n’a satisfait personne. Ni les États membres – aucun ne l’a ratifiée – ni les organisations de défense des droits de l’homme, qui la considèrent trop intrusive. Une fois de plus, les pays africains se tournent vers l’Europe et la Convention de Budapest, établie le 8 novembre 2001 par le Conseil de l’Europe, et ratifiée par 55 pays en juillet 2017. En 2016, le Sénégal en est devenu État partie, après le Maroc et l’île Maurice.

L’échec de la Convention de l’UA – ou Convention de Malabo – illustre bien le peu d’appétence des pays africains pour des coopérations transnationales. Pour Patrick Amouzou, la raison est claire : « Les États ont peur de perdre de leur souveraineté ». « En dehors des surveillances et des écoutes, les moyens de lutte contre la cybercriminalité n’octroient pas aux États beaucoup davantage d’autorité », précise-t-il. Une coopération régionale laisse entendre une perte d’influence pour les États, et cela est dur à accepter pour la plupart d’entre eux. Mais pour une telle tâche qu’est la lutte contre les cyberattaques, la solution doit être globale. Les réactions africaines actuelles sont comparables au malade atteint de septicémie qui mettrait un pansement sur sa plaie. »

Une loi, et puis après ?

À défaut de coopération transnationale, les pays concernés par les cyberattaques, en premier lieu le Nigeria et la Côte d’Ivoire, ont avant tout opté pour le cadre judiciaire, à savoir la rédaction d’une loi. Mais cette approche est-elle la mieux adaptée ? « Faire une loi ne suffit pas », répond Patrick Amouzou, avocat associé chez Hoche Société d’Avocats, spécialiste de l’informatique et des nouvelles technologies. « La lutte contre la cybercriminalité est une problématique à 360 °. Or, une loi ne règle que deux aspects d’un tel phénomène : l’accès aux données et les conditions dans lesquelles elles sont transmises. »

Indipensable dans la lutte contre les cybermenaces, la loi n’est pourtant que la première pierre d’une stratégie anti-attaques. « Elle doit être complétée par des projets », précise Patrick Amouzou. « Les États africains doivent créer des outils qui leur permettent de combattre réellement les cyberhacktivistes, comme l’apprentissage du code. La sécurité informatique n’est composée que d’algorithmes. Les États africains doivent pouvoir former des ingénieurs informaticiens sur place, et leur permettre d’acquérir des compétences en mathématiques. Ce potentiel d’informaticiens africains représente un vrai marché. » Si les États africains allaient dans ce sens, cela pourrait permettre d’avoir moins d’inquiétude quant aux cybermenaces.

Marlène Panara

(Source : Le Point Afrique, 3 novembre 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2537/2767 Régulation des télécoms
  • 242/2767 Télécentres/Cybercentres
  • 1851/2767 Economie numérique
  • 963/2767 Politique nationale
  • 2767/2767 Fintech
  • 335/2767 Noms de domaine
  • 1000/2767 Produits et services
  • 856/2767 Faits divers/Contentieux
  • 433/2767 Nouveau site web
  • 2727/2767 Infrastructures
  • 982/2767 TIC pour l’éducation
  • 124/2767 Recherche
  • 159/2767 Projet
  • 1717/2767 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1042/2767 Sonatel/Orange
  • 898/2767 Licences de télécommunications
  • 172/2767 Sudatel/Expresso
  • 596/2767 Régulation des médias
  • 766/2767 Applications
  • 618/2767 Mouvements sociaux
  • 932/2767 Données personnelles
  • 65/2767 Big Data/Données ouvertes
  • 355/2767 Mouvement consumériste
  • 236/2767 Médias
  • 368/2767 Appels internationaux entrants
  • 878/2767 Formation
  • 74/2767 Logiciel libre
  • 1059/2767 Politiques africaines
  • 538/2767 Fiscalité
  • 110/2767 Art et culture
  • 348/2767 Genre
  • 907/2767 Point de vue
  • 663/2767 Commerce électronique
  • 908/2767 Manifestation
  • 185/2767 Presse en ligne
  • 70/2767 Piratage
  • 136/2767 Téléservices
  • 557/2767 Biométrie/Identité numérique
  • 197/2767 Environnement/Santé
  • 234/2767 Législation/Réglementation
  • 224/2767 Gouvernance
  • 1023/2767 Portrait/Entretien
  • 96/2767 Radio
  • 395/2767 TIC pour la santé
  • 187/2767 Propriété intellectuelle
  • 31/2767 Langues/Localisation
  • 608/2767 Médias/Réseaux sociaux
  • 1170/2767 Téléphonie
  • 131/2767 Désengagement de l’Etat
  • 597/2767 Internet
  • 83/2767 Collectivités locales
  • 226/2767 Dédouanement électronique
  • 636/2767 Usages et comportements
  • 640/2767 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 340/2767 Audiovisuel
  • 1666/2767 Transformation digitale
  • 264/2767 Affaire Global Voice
  • 86/2767 Géomatique/Géolocalisation
  • 200/2767 Service universel
  • 400/2767 Sentel/Tigo
  • 119/2767 Vie politique
  • 900/2767 Distinction/Nomination
  • 17/2767 Handicapés
  • 398/2767 Enseignement à distance
  • 406/2767 Contenus numériques
  • 367/2767 Gestion de l’ARTP
  • 105/2767 Radios communautaires
  • 971/2767 Qualité de service
  • 279/2767 Privatisation/Libéralisation
  • 84/2767 SMSI
  • 299/2767 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1533/2767 Innovation/Entreprenariat
  • 772/2767 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 31/2767 Internet des objets
  • 87/2767 Free Sénégal
  • 223/2767 Intelligence artificielle
  • 129/2767 Editorial
  • 11/2767 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous