OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juillet 2017 > Comment la transformation numérique change-t-elle la profession médicale ?

Comment la transformation numérique change-t-elle la profession médicale ?

samedi 1er juillet 2017

TIC pour la santé

L’avenir des professionnels de la santé se présente ainsi de nos jours : un patient atteint d’asthme se réveille et regarde son smartphone qui lui dit : « Bonjour. Comment est votre respiration ? » Le patient enregistre quelques réponses qui sont envoyées à son médecin et stockées sur un serveur qui analyse les résultats et déclenche une alerte si quelque chose est anormal.
Les médecins peuvent fournir un service plus personnalisé en étant capables d’analyser des informations spécifiques pour trouver des causes et déclencheurs et fournir un diagnostic précis. Ils n’ont pas besoin de parcourir physiquement des tonnes de recherches, des résultats de tests et les dossiers des patients.

Je ne suis certes pas médecin, mais j’imagine que les professionnels de la santé ont choisi ce domaine parce qu’ils veulent aider les gens et s’intéressent à la physiologie et à l’anatomie, et non pas parce qu’ils rêvent de passer en revue des masses de documents. Pourtant, pour de nombreux médecins, c’est une réalité, et se concentrer sur le patient est parfois difficile.

Les infirmières aussi croulent sous les tâches administratives et une myriade de règlementations, plutôt que de s’occuper des soins aux patients. Mais, la transformation numérique est en train de changer tout cela. Depuis des systèmes qui suivent automatiquement l’historique du patient jusqu’aux projections virtuelles, en passant par l’Adn et les dossiers médicaux, il existe de nombreux avantages au-delà de la simple réduction de la paperasse.
L’Internet des objets est en train de rendre les patients plus intelligents
L’essentiel de la transformation numérique dans l’espace médical est porté par l’Internet des objets ; ce qui permet aux patients d’effectuer leurs propres tests à la maison. Par exemple, l’information sur le taux de sucre dans le sang peut être transmise à une base de données via un patch détenu par un diabétique. En fait, le segment du marché des soins de santé via l’Internet des objets devrait atteindre 117 milliards de dollars d’ici à 2020 (rapport MarketResearch.com).

Un autre exemple est CellScope qui se connecte au smartphone d’un utilisateur et permet de réaliser des analyses peu coûteuses de grains de beauté, d’éruptions cutanées ou d’infection de l’oreille. Ces images sont envoyées à un médecin et stockées sur un serveur qui traite le scan, analyse et détecte des résultats anormaux. Bientôt, les patients seront en mesure d’effectuer leurs propres tests électrocardiogrammes chez eux. La plupart des maladies cardiaques ne sont identifiées qu’après avoir subi une crise cardiaque. Les personnes qui effectuent leurs propres tests ne réduisent pas seulement le coût et les obstacles pour un examen coûteux, mais vont permettre d’identifier et de prédire les épisodes avant leur apparition grâce à une technologie d’apprentissage automatique.

Au Cameroun, Cardiopad est capable d’effectuer des cardiogrammes avec une tablette. L’application Gifted Mom, multi-récompensée, rappelle aux femmes les dates essentielles pour elles et leurs enfants pendant et après la grossesse, et des médecins répondent à leurs questions en quelques minutes. Matibabu, en Ouganda, permet aux gens de diagnostiquer le paludisme en utilisant un clip digital connecté à leur smartphone. Le clip utilise la lumière et le magnétisme pour analyser la composition des globules sanguins.
En Côte d’Ivoire, Pharmacy Ci géolocalise les pharmacies, vous guide jusqu’à elles, vous donne le prix des médicaments et des informations sur les assurances santé.

Au Sénégal, JokkoSanté est une plateforme de partage de médicaments qui permet aux plus démunis l’accès aux soins de santé via des récoltes et dons de médicaments. Le système contribue également à lutter contre les contrefaçons. Les donateurs reçoivent des points via leur téléphone mobile et une application gère les données récoltées qui pourront servir à l’Etat pour des études épidémiologiques.

Alors, que vont devenir les professionnels de la santé ?

Avoir toutes ces données est une chose, mais les médecins ne vont pas disparaître pour autant. En effet, on prévoit qu’il y aura un besoin de planificateurs de données médicales ou de gestionnaires de cas dont le travail consiste à comprendre les données et à assurer la liaison avec les patients. Le médecin assumera un rôle de supervision plutôt que de fournir des soins directs. Les médecins pourraient apparaître moins souvent au chevet des patients, avec des infirmières susceptibles de revenir au rôle principal de prestataires de soins. Et maintenant, les appareils intelligents peuvent rendre le travail des infirmières beaucoup plus facile. Par exemple, il y a eu un moment où l’attention constante d’une infirmière était requise pour surveiller le flux régulier d’une intraveineuse (Iv). Maintenant, les Iv sont surveillées électroniquement et les erreurs sont automatiquement envoyées à l’appareil de l’infirmière via une surveillance à distance.

Tel médecin, tel ordinateur

Certains dans le domaine suggèrent qu’une grande partie de ce qu’un médecin peut accomplir puisse être remplacée par des ordinateurs. Un médecin doit penser comme un ordinateur : analyser les informations des tests, des données sur les maladies et l’histoire du patient. Ensuite, après avoir tenu compte de tous ces facteurs, il effectue un diagnostic. Avec des capteurs permettant aux patients d’enregistrer leurs propres résultats de test et des serveurs cloud pour analyser toutes les données, les ordinateurs peuvent effectuer des diagnostics beaucoup plus rapidement.

L’avenir de la santé repose sur la notion d’Intelligence artificielle (Ia) ou la capacité des systèmes informatiques de découvrir le monde, de comprendre, d’agir et d’apprendre. Un ordinateur peut facilement analyser 5000 articles de recherches sur le diabète alors que les limitations cognitives d’un humain les empêchent de se souvenir des plus de 10.000 maladies que les humains peuvent contracter.

Déjà dans l’industrie du transport aérien, les ordinateurs sont en mesure de faire le travail d’un pilote où un jugement humain est nécessaire. Les négociants du marché utilisent des algorithmes pour prédire le marché boursier, et les voitures autonomes commencent à afficher zéro incident. Les ordinateurs peuvent et vont commencer à faire des diagnostics précis. Déjà, une étude de Lifecom a montré que les essais cliniques, avec des assistants médicaux utilisant un moteur de diagnostic, avaient une précision de 91 % sans utiliser de laboratoire, d’imagerie ou d’examens.

Nous entrons dans une nouvelle ère où les expériences numériques reflètent la façon dont les gens interagissent les uns avec les autres et nous passons d’un monde où nous devons comprendre les ordinateurs à un monde où ils nous comprennent, ainsi que notre intention, et peuvent être proactifs. Les systèmes d’intelligence transformeront, de manière endémique, la façon dont nous innovons et nous transformons pour améliorer les résultats et la manière dont nous optimisons les processus cliniques et opérationnels. Les personnes, à travers le continuum de soins de santé, sont en mesure de collaborer et d’utiliser l’apprentissage par des machines pour trouver des moyens d’améliorer les résultats pour les patients.

Cependant, les ordinateurs ne peuvent pas remplacer les nuances émotionnelles, porter un jugement et la nature complexe et intuitive impliquée dans les soins aux patients, qui vont plus loin que le traitement des données. Les médecins devront simplement améliorer leurs compétences numériques et travailler de concert avec la technologie. Déjà, l’outil principal d’un chirurgien n’est plus un couteau. Ils doivent fonctionner aux côtés de consoles informatiques et de poignets robotiques, tout en regardant un écran haute résolution.

C’est une réalité et une chose passionnante. L’avenir des soins de santé semble brillant, avec des soins intelligents, précis et accessibles qui libèrent les professionnels de la santé pour faire ce qu’ils ont prévu en premier lieu.

Simon Oouattara
Responsable secteur public, Microsoft Afrique de l’Ouest, de l’Est et centrale

(Source : Le Soleil, 1er juillet 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2065/2212 Régulation des télécoms
  • 173/2212 Télécentres/Cybercentres
  • 1565/2212 Economie numérique
  • 799/2212 Politique nationale
  • 2212/2212 Fintech
  • 252/2212 Noms de domaine
  • 814/2212 Produits et services
  • 692/2212 Faits divers/Contentieux
  • 360/2212 Nouveau site web
  • 2158/2212 Infrastructures
  • 795/2212 TIC pour l’éducation
  • 90/2212 Recherche
  • 121/2212 Projet
  • 1400/2212 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 880/2212 Sonatel/Orange
  • 789/2212 Licences de télécommunications
  • 132/2212 Sudatel/Expresso
  • 465/2212 Régulation des médias
  • 601/2212 Applications
  • 495/2212 Mouvements sociaux
  • 793/2212 Données personnelles
  • 60/2212 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2212 Mouvement consumériste
  • 179/2212 Médias
  • 321/2212 Appels internationaux entrants
  • 693/2212 Formation
  • 48/2212 Logiciel libre
  • 838/2212 Politiques africaines
  • 407/2212 Fiscalité
  • 83/2212 Art et culture
  • 285/2212 Genre
  • 779/2212 Point de vue
  • 480/2212 Commerce électronique
  • 695/2212 Manifestation
  • 157/2212 Presse en ligne
  • 62/2212 Piratage
  • 103/2212 Téléservices
  • 415/2212 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2212 Environnement/Santé
  • 157/2212 Législation/Réglementation
  • 167/2212 Gouvernance
  • 844/2212 Portrait/Entretien
  • 72/2212 Radio
  • 357/2212 TIC pour la santé
  • 137/2212 Propriété intellectuelle
  • 29/2212 Langues/Localisation
  • 508/2212 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2212 Téléphonie
  • 95/2212 Désengagement de l’Etat
  • 486/2212 Internet
  • 57/2212 Collectivités locales
  • 188/2212 Dédouanement électronique
  • 496/2212 Usages et comportements
  • 513/2212 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2212 Audiovisuel
  • 1381/2212 Transformation digitale
  • 192/2212 Affaire Global Voice
  • 75/2212 Géomatique/Géolocalisation
  • 148/2212 Service universel
  • 331/2212 Sentel/Tigo
  • 87/2212 Vie politique
  • 727/2212 Distinction/Nomination
  • 17/2212 Handicapés
  • 336/2212 Enseignement à distance
  • 336/2212 Contenus numériques
  • 292/2212 Gestion de l’ARTP
  • 89/2212 Radios communautaires
  • 799/2212 Qualité de service
  • 212/2212 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2212 SMSI
  • 223/2212 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1271/2212 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2212 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2212 Internet des objets
  • 88/2212 Free Sénégal
  • 174/2212 Intelligence artificielle
  • 97/2212 Editorial
  • 8/2212 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous