OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Février 2017 > Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’ADIE : « De 22 milliards Cfa en 2015, (…)

Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’ADIE : « De 22 milliards Cfa en 2015, la facture téléphonique de l’Etat est passée à moins de 12 milliards en 2016 »

samedi 18 février 2017

Transformation digitale

Il fait partie des « Macky Boys », de ces jeunes qui ont très tôt cru au projet présidentiel de l’ancien maire de Fatick. Bombardé Directeur Général de l’Agence De l’informatique de l’Etat (ADIE), Cheikh BAKHOUM évoque, dans cet entretien via mails, son bilan à la tête de cette entreprise nationale.

Cheikh Bakhoum, vous êtes le Dg de l’Agence De l’informatique de l’Etat. Quel bilan faites-vous de votre gestion de l’ADIE ?

Depuis septembre 2014, nous avons essayé de mériter au mieux la confiance portée en notre modeste personne par le Président de la République Macky SALL.

En termes d’organisation d’abord, nous avons mis en place des mécanismes afin de réunir les conditions pour accomplir les missions qui nous sont assignées en tant qu’agence en charge de l’informatisation de l’Etat. A titre d’exemple, une direction de la sécurité des systèmes d’information de l’Etat a été créée pour répondre aux enjeux de plus en plus prégnants de la cybercriminalité.

Un meilleur pilotage des grands projets informatiques de l’Etat a aussi été opéré. C’est le cas avec le projet TeleDAc (Télédemande d’Actes administratifs) qui a favorisé aujourd’hui la mise à niveau en termes de connectivité, d’équipements et de formation des 52 communes et des 10 sous-préfectures de la région de Dakar. A ce jour, elles sont pratiquement toutes prêtes pour l’instruction du permis de construire via la plateforme dématérialisée de l’ADIE en collaboration avec le ministère en charge de l’urbanisme.

Grâce à TeleDAc, nous accompagnons plusieurs démembrements de l’Etat en matière d’archivage électronique, sans oublier la mise en place d’une infrastructure de gestion des clés qui permet à toute l’administration d’aller désormais vers la signature électronique. Nous sommes enfin en phase de finalisation en ce qui concerne le paiement électronique des taxes, redevances et autres avec le concours du ministère de l’économie, des finances et du plan et quelques opérateurs de transfert d’argent.

On peut dire aujourd’hui, sans exagération, aucune que nous sommes le partenaire numéro un de l’administration pour tout ce qui est informatique et télécommunications. Car, en toute humilité, nous avons quand même franchi des pas de géants dans la mise en place d’une infrastructure nationale de télécommunication de dernière génération à même d’accélérer le développement du secteur informatique. Aujourd’hui, l’ADIE dispose du plus grand réseau fibre optique au Sénégal avec plus de 4500 KM déployés dans les quatre coins du Sénégal.

Ce retour aux fondamentaux est sous-tendu par une orientation assumée vers l’innovation. Nous sommes dans un secteur où le surplace est systématiquement assimilé au recul. C’est pourquoi nous nous investissons beaucoup sur le développement des téléprocédures avec la dématérialisation des démarches administratives comme le concours de l’ENA que nous avons dématérialisé avec succès en 2015 ; il y a aussi l’appui technique aux structures publiques à travers la conception et le déploiement d’applications métiers leur permettant d’être plus performantes et plus efficaces au grand bénéfice des citoyens. Je peux citer le logiciel de facturation avec les Aéroports du Sénégal (ADS), le Registre National Unique pour les bourses familiales avec la Délégation à la Solidarité Nationale. Il y a aussi le cas du système de gestion électronique du courrier (SyGEC) dont le succès dépasse largement nos prévisions de départ, tout simplement parce que c’est un outil utile à l’administration. Aujourd’hui, 24 structures disposent de la plateforme SyGEC dont la Primature.

Autre motif de satisfaction, la mise en place d’un point d’échange internet au Sénégal effective depuis fin 2016. Vous n’êtes pas sans savoir que nous avons été élu par nos pairs du secteur de l’informatique et des télécommunications au Sénégal à la tête du conseil d’administration de l’association SENIX chargée de piloter la mise en place de ce point d’échange internet au Sénégal (IXP). Cette technologie de souveraineté numérique permet l’échange direct du trafic local pour favoriser l’émergence des services locaux et optimiser l’utilisation de la bande passante et le coût du trafic international.

Mais depuis votre nomination, la chronique ne manque pas de vous comparer avec votre prédécesseur. Certains pointent chez vous un manque d’expérience pour gérer une agence aussi stratégique de l’Etat. Que leur répondez-vous ?

Aujourd’hui, j’espère qu’ils ont changé d’avis au vu de ce qu’ils ont pu nous voir réaliser ces deux dernières années. En réalité, je n’ai pas besoin de leur répondre. Deux choses suffisent pour cela. Premièrement, la confiance du Chef de l’Etat que j’ai servi à la Présidence de la République, pendant deux ans, en tant que conseiller technique en charge des questions informatiques et qui accorde une attention toute particulière à la fois à ce secteur, car étant lui-même très orienté vers tout ce qui est Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et à la jeunesse. Le Président Macky SALL est convaincu, et je partage sans réserve cette conviction, que la jeunesse a toutes les capacités pour relever les défis du développement. C’est pourquoi, je profite vraiment de cette tribune qui m’est offerte pour lancer un appel aux jeunes du Sénégal et de la diaspora. Venez travailler aux côtés du président de la République pour l’émergence du Sénégal.

Deuxièmement, J’accepte qu’on me compare. Mais disons qu’au bout, il n’y a que la confiance et le résultat qui comptent. Nous sommes conscients que nous ne serons pas éternel à cette place, d’autres suivront et vont poursuivre le travail entamé.

Personnellement, j’aimerais être jugé sur mes résultats plutôt que sur mon âge, mon expérience ou je ne sais quoi d’autres, même si je n’ai pas à rougir, passez-moi l’expression, de mon parcours dans le privé comme dans le public. Je rappelle que j’étais chef d’une entreprise informatique avant 2012.
Auparavant, j’ai travaillé dans un cabinet américain, Accenture, le plus grand cabinet d’ingénierie informatique au monde avant de créer mon entreprise spécialisée dans les services et solutions informatiques.

Après votre nomination, vous vous êtes vite attaqué au désenclavement numérique. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Globalement, on peut dire que le désenclavement numérique du Sénégal est devenu une réalité car la fibre optique est présente partout au Sénégal, sans que nous ayons fait de la densité de la population un critère de sélection des zones de déploiement. C’est une infrastructure qui donne accès aux services délivrés par l’administration et le secteur privé qui pourra aussi en profiter. En un mot, nous avons démocratisé l’accès à l’informatique à travers le projet national Large Bande. Il s’agit de près de 2500 km de fibre optique qui s’ajoutent aux 1500 km déjà existants déployés dans les quatre coins du Sénégal avec pour objectif de doter l’administration sénégalaise d’une infrastructure de dernière génération.

Avec la technologie Fiber to the building (FTTB), ce sont près de 400 bâtiments administratifs qui seront interconnectés à l’Intranet administratif et pourront échanger des données de manière rapide et sécurisée. Le débit de la transmission via la fibre optique sera augmenté considérablement grâce à la technologie DWDM (multiplexage par longueur d’onde) sur l’ensemble du backbone.

Le projet Large Bande, c’est aussi la construction d’un datacenter, l’un des plus grands centres de ressources de la sous-région, dans la future ville numérique de Diamniadio. Sa grande capacité permettra d’asseoir de manière pérenne la souveraineté du Sénégal sur ses données. Des économies non négligeables seront également réalisées sur les coûts d’hébergement pour l’administration sénégalaise.

L’Intranet gouvernemental est devenu aujourd’hui une réalité, mais il pècherait dans son efficacité. Que comptez-vous faire pour l’améliorer ?

Je ne pense pas que son efficacité soit remise en cause. Les sites les plus stratégiques de l’Etat sont aujourd’hui interconnectés grâce à l’intranet administratif. Mais nous n’allons pas dormir sous nos lauriers. Une meilleure sensibilisation d’un certain nombre de structures n’ayant pas encore compris à 100% les enjeux de l’intranet s’impose. Et nous sommes en train de le faire et nous continuerons dans cette voie en renforçant notre communication qui mettra l’accent sur le gain engendré par l’utilisation de notre réseau et nos services en termes d’économie, de sécurité et de souveraineté.

Certains projets de l’Adie, comme ceux qui connectent les différentes parties de l’administration, étaient fortement liés à la baisse des charges téléphoniques et autres de l’Etat. Est-ce qu’aujourd’hui l’impact de ces projets est réel ?

Cette question de la réduction des dépenses de l’Etat dans le domaine de la téléphonie est une volonté très forte du chef de l’Etat qui nous a instruit de mettre en place des mécanismes de gestion pour une baisse considérable de la facture téléphonique de l’Etat qui s’élevait jusqu’en 2015 à 22 milliards de francs CFA annuels. Une convention a ainsi été signée entre l’Etat du Sénégal et l’opérateur historique qui s’est montré très coopératif. C’est ici le lieu pour moi de remercier nos partenaires de la SONATEL pour les efforts consentis et les bonnes dispositions qu’ils nous ont toujours manifestées dans ce chantier qui n’était pas une simple formalité, loin de là. Grâce à leur collaboration combinée à la solution mise en place par les équipes de l’ADIE depuis 2015, une tendance baissière est constatée sur l’évolution de la facture téléphonique de l’Etat. De 22 milliards, la facture est passée à 14 milliards en 2015 et moins de 12 milliards en 2016. J’ajoute que l’ADIE, grâce à son propre réseau, a mis en place un système de téléphonie fixe et mobile, rentable et moderne qui est utilisé par l’administration.

Vous avez signé dernièrement une convention de partenariat avec les Douanes pour relever les défis de la dématérialisation des procédures douanières. Où en êtes-vous ?

L’Administration des Douanes est un partenaire de choix pour ce qu’elle représente dans le développement et la compétitivité économiques du Sénégal. Nous avons signé cette convention pour matérialiser une collaboration stratégique entamée depuis quelques années. Nous accompagnons les services de la Douane un peu partout à travers le pays surtout au niveau des frontières. Nous avons intégré l’essentiel de leurs sites dans l’intranet administratif avec toutes les possibilités que cela offre en termes de services informatiques et de téléphonie. Notre accompagnement aussi leur est acquis dans le domaine de la dématérialisation des procédures douanières, comme vous l’avez pertinemment souligné. Grosso modo, nous appuyons de toutes nos forces l’orientation stratégique vers l’innovation que la Direction Générale des Douanes a prise.

Pape Sambaré Ndour

(Source : L’Observateur, 18 février 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2055/2206 Régulation des télécoms
  • 173/2206 Télécentres/Cybercentres
  • 1554/2206 Economie numérique
  • 812/2206 Politique nationale
  • 2206/2206 Fintech
  • 251/2206 Noms de domaine
  • 822/2206 Produits et services
  • 692/2206 Faits divers/Contentieux
  • 360/2206 Nouveau site web
  • 2157/2206 Infrastructures
  • 789/2206 TIC pour l’éducation
  • 90/2206 Recherche
  • 121/2206 Projet
  • 1388/2206 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 868/2206 Sonatel/Orange
  • 774/2206 Licences de télécommunications
  • 132/2206 Sudatel/Expresso
  • 464/2206 Régulation des médias
  • 599/2206 Applications
  • 494/2206 Mouvements sociaux
  • 775/2206 Données personnelles
  • 60/2206 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2206 Mouvement consumériste
  • 179/2206 Médias
  • 321/2206 Appels internationaux entrants
  • 691/2206 Formation
  • 48/2206 Logiciel libre
  • 851/2206 Politiques africaines
  • 417/2206 Fiscalité
  • 83/2206 Art et culture
  • 284/2206 Genre
  • 730/2206 Point de vue
  • 484/2206 Commerce électronique
  • 699/2206 Manifestation
  • 156/2206 Presse en ligne
  • 62/2206 Piratage
  • 102/2206 Téléservices
  • 415/2206 Biométrie/Identité numérique
  • 160/2206 Environnement/Santé
  • 155/2206 Législation/Réglementation
  • 167/2206 Gouvernance
  • 859/2206 Portrait/Entretien
  • 72/2206 Radio
  • 337/2206 TIC pour la santé
  • 133/2206 Propriété intellectuelle
  • 29/2206 Langues/Localisation
  • 501/2206 Médias/Réseaux sociaux
  • 923/2206 Téléphonie
  • 95/2206 Désengagement de l’Etat
  • 484/2206 Internet
  • 57/2206 Collectivités locales
  • 188/2206 Dédouanement électronique
  • 495/2206 Usages et comportements
  • 511/2206 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2206 Audiovisuel
  • 1348/2206 Transformation digitale
  • 191/2206 Affaire Global Voice
  • 75/2206 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2206 Service universel
  • 330/2206 Sentel/Tigo
  • 87/2206 Vie politique
  • 726/2206 Distinction/Nomination
  • 17/2206 Handicapés
  • 336/2206 Enseignement à distance
  • 320/2206 Contenus numériques
  • 292/2206 Gestion de l’ARTP
  • 89/2206 Radios communautaires
  • 810/2206 Qualité de service
  • 212/2206 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2206 SMSI
  • 227/2206 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1271/2206 Innovation/Entreprenariat
  • 653/2206 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2206 Internet des objets
  • 85/2206 Free Sénégal
  • 205/2206 Intelligence artificielle
  • 98/2206 Editorial
  • 8/2206 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous