Centres d’excellence africains : 9,834 milliards de francs Cfa de crédit pour des ressources humaines de qualité en quantité
mardi 31 janvier 2017
Les Centres d’excellence Africains (Cea) en Santé de la mère et de l’enfant (Samef) et en Mathématiques, informatique et Tic (Mitic) ont été lancés hier, pour former des ressources humaines de qualité et en quantité, avec un crédit de 9,834 milliards de francs Cfa des États-Unis.
A vocation sous-régionale, avec 30% des étudiants venant des autres pays, les Centres d’excellence africains (Cea) ambitionnent de changer les dynamiques de l’accès à l’emploi, en formant une main d’œuvre de qualité et en quantité suffisante. Et sur les vingt deux (22) centres que compte le continent, le Sénégal en abrite deux, avec le soutien financier des États-Unis. « Le Sénégal a bénéficié d’un crédit de 16 millions de Dollars (9,834 milliards FCfa) des États-Unis », indique Kamil Wedoud, représentant de la Banque Mondiale. Ainsi, l’Université Gaston Berger (Ugb) loge le Centre de mathématiques, de l’informatique et des technologies de l’information et de la communication (Cea-Mitic), l’Université Cheikh Anta Diop, celui de la Santé de la mère et de l’enfant (Cea-Samef), depuis deux années de mise en œuvre. « Les résultats affichés par les pays sont, dans l’ensemble, satisfaisants. Les deux centres sont en pleine phase de mise en œuvre de leur plan d’actions. Huit mille deux (8 002) étudiants africains sont inscrits dans les programmes de formation spécialisée en Master, comprenant mille neuf cent soixante dix neuf (1 979) étudiants régionaux. Les ressources générées par les centres se situent à hauteur de 18,3 millions de Dollars américains (11,227 milliards FCfa) et mille sept cent cinq (1 705) étudiants et enseignants ont bénéficié de stage au moins d’un mois », poursuit Kamil Wedoud. Le Mitic va couvrir les Mathématiques appliquées, l’Ingénierie informatique et Tic, le développement de systèmes d’information, les réseaux et télécommunications, l’ingénierie en électronique et télécommunications, les énergies renouvelables, les méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises. Au Samef, il y aura les formations sur les Soins essentiels aux nouveau-nés, la vaccinologie pratique et gestion du programme élargi de vaccination (Pev), les soins obstétricaux et néonatals d’urgence, les soins après avortement, la technologie contraceptive, les urgences pédiatriques, entre autres. A l’issue, la pénurie de ressources humaines de qualité sera réduite de manière substantielle. Par conséquent, avec les contrats de performance signés par les universités de Dakar et de Saint-Louis, une innovation de taille a été apportée dans le mode de financement qui se fonde sur le respect des garanties. De ce fait, « chaque centre reçoit de la Banque mondiale, 8 millions de Dollars, à peu près l’équivalent de 4 milliards francs Cfa. Ce sont des financements aux résultats. C’est-à-dire qu’il y a un projet, des engagements et quand vous les atteignez, le décaissement suit. Cela veut dire que si vous n’avez pas de résultats, vous n’avez pas d’argent », explique Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
Saër Sy
(Source : L’Observateur, 31 janvier 2017)