Batik n° 158 Septembre 2012
dimanche 30 septembre 2012
Bulletin sur l’actualité des technologies de l’information et de la communication
Sommaire
Éditorial
Actualités
- Le titre Sonatel reste stable à la BRVM
- Le COUD se dote d’un nouveau site web
- La Sonatel met en ligne une nouvelle version de son site web
- Alex Corenthin, nommé membre de l’Advisory Council du Public Interest Registry du « .org »
- Atelier de préparation de la mise en place d’un point d’échange Internet (IXP) national
- Nomination d’Alioune Ndiaye à la tête de la Sonatel
- Séminaire international sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité
- Edition 2012 du Forum national sur la gouvernance de l’Internet
- Concertation sous-régionale sur le projet de modification du RTI
- Le Sénégal classé à la 46ème position par le Web Index de la Web Foundation
- CICODEV lance une campagne pour la portabilité au Sénégal
- Important dysfonctionnement sur le réseau de téléphonie mobile de la Sonatel
- Youssou Ndour renonce à son projet d’acquérir une licence de téléphonie
Politique
- Alioune Dramé nommé Directeur de la Communication
- Mallé Ndiaye nommé Directeur des Technologies de l’information et de la communication
- Modou Mamoune Ngom nommé Directeur des études, de la planification et de la législation
- Les TIC dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre Abdoul Mbaye
- Babacar Touré nommé Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel
Infrastructures et services
- Google publie une étude sur le haut débit au Sénégal
- Explosion de l’Internet mobile, forte progression du mobile et stagnation du fixe
- Lancement de « PeopleTv », chaine de télévision sur Internet
Projets
- La Présidence de la République s’apprête à mettre en ligne un nouveau site web
- L’ADIE devrait prochainement lancer une nouvelle version de son site web
- Africa 24 prévoit la création d’un centre de gestion de l’information au Sénégal
Rendez-vous
Editorial
Chapeau bas Ndèye Maïmouna
Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de rendre hommage à une personne qui a marqué le développement d’Internet au Sénégal depuis plus d’une quinzaine d’années à savoir Ndèye Maïmouna Diop Diagne qui était il y a encore peu de temps encore Directrice des Technologies de l’information et de la communication (DTIC). Dans ce milieu où les femmes ne sont pas légion et où les hommes ne leur font guère de politesses, elle a en effet réussi à s’imposer dans ce milieu et à y forcer le respect. Actuellement inscrite pour l’obtention d’un doctorat en mathématiques et informatique, elle a d’abord travaillé comme directrice technique de la Société franco-africaine de l’Internet (SOFRALI) de 1995 à 1998 après être sortie major de sa promotion d’ingénieur en informatique de l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Après cette première expérience professionnelle, elle intègre la Sonatel où elle exerce les fonctions d’ingénieur « Support données » de 1995 à 2000. Elle participe alors à l’installation du backbone national IP de la Sonatel en 1996 puis à son administration, à une époque où bien peu de Sénégalais disposaient d’une connexion à Internet ! Passionnée par le virtuel, elle ne fait pas pour autant partie de ces « geeks » pour lesquels le monde se limite à l’écran de leur ordinateur et dans le cadre d’un engagement citoyen, elle fait partie des membres fondateurs du chapitre sénégalais d’Internet society (ISOC-Sénégal) mais aussi d’OSIRIS. Elue vice-présidente d’ISOC-Sénégal, ses compétences, son expérience et son engagement à mettre les TIC à la portée de tous lui vaudront d’être nommée conseiller technique au ministère en charge des TIC de 2000 à 2002, puis à la disparition de ce ministère, d’être désignée comme coordonnatrice de la télémédecine au ministère de la Santé et de la Prévention de 2002 à 2004 avant de devenir DTIC en 2004. Dans le cadre de ces fonctions, elle sera en charge d’importants dossiers tels la mise en œuvre du protocole portant cadre politique et réglementaire de haut niveau relatif à l’Infrastructure TIC à haut débit du NEPAD ou encore la transition d’IPv4 vers IPv6 pour laquelle elle sera à l’origine aussi du Forum IPv6 Sénégal et de la Task Force IPv6 Sénégal. Elle représentera le gouvernement du Sénégal au sein de différents groupes d’experts qu’il s’agisse de la Digital Opportunity Task Force (DOT Force), de la Task Force des Nations unies pour les TIC ou encore du groupe de travail sur la gouvernance de l’Internet du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Membre du Multistakeholders Advisory Group (MAG) du Forum sur la gouvernance de l’Internet, Vice-présidente du Governmental Advisory Committee (GAC) de l’ICANN, elle a été élu membre du Conseil d’administration d’AfriNIC (2011-2014) et en est la Présidente pour la période 2011-2012. Après avoir été le point focal du Forum ouest africain pour la gouvernance de l’Internet, elle avait présidé tout récemment le Comité d’organisation du Forum national sur la gouvernance de l’internet. Après s’être occupée de projets de lutte contre la fracture numérique au Sénégal et en Afrique, notamment le passage à grande échelle des Centres multimédia communautaires (CMC), le réseau panafricain de service en ligne avec l’Union africaine et l’Inde ou encore la rédaction du document national de stratégie de développement des TIC, elle travaillait ces derniers temps à l’élaboration des termes de références d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique. Tout au long de ces années, elle a apporté une contribution des plus significatives au développement de la Société de l’information au Sénégal, en Afrique et dans le monde et à ce titre, elle mérite notre reconnaissance à tous pour s’être comportée en digne amazone des TIC pour que triomphe le slogan « Internet pour tous, Internet par tous ». Après ces années bien remplies au service de l’Etat, nous ne pouvons que lui souhaiter un brillant avenir, sachant que ses qualités, reconnues au Sénégal comme à l’extérieur de nos frontières, ne lui permettront sans doute pas de rester inactive très longtemps. Chapeau bas Ndèye Maïmouna !
Olivier Sagna
Secrétaire général d’OSIRIS
Actualités
Le titre Sonatel reste stable à la BRVM
Le titre Sonatel qui avait clôturé à 115 000 FCFA le 31 août 2012, à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan (Côte d’ivoire), est resté stable tout au long du mois de septembre et a clôturé à la même cote de 115 000 FCFA le 30 septembre 2012.
BRVM : http://www.brvm.org/
Le COUD se dote d’un nouveau site web
Afin de rendre visible ses activités à travers une nouvelle politique de communication, le centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) s’est doté d’un site Internet et d’un nouveau logo. Le site est organisé autour de quatre grandes rubriques (espace, presse, espace étudiants, nos partenaires et liens utiles). Dans l’Espace étudiant, il est par exemple possible de consulter le menu des restaurants, de demander un rendez-vous au service médical, de s’inscrire en ligne pour avoir la carte du COUD, etc.
COUD : http://www.coud.sn/
La Sonatel met en ligne une nouvelle version de son site web
Le 27 septembre 2012, la Sonatel a mis en ligne une nouvelle version de son site web. La nouvelle charte graphique, très épurée, offre des pages très agréables à consulter mais par contre le site ne propose aucune interactivité aux internautes. En dehors de la possibilité d’envoyer des messages électroniques à la Sonatel, pas de flux RSS ni aucune ouverture vers les réseaux sociaux. On relève également que le logo de la Sonatel a disparu pour laisser place au seul logo d’Orange. Bizarrement, dans la rubrique consacrée à l’histoire du groupe, celle-ci s’arrête à l’année 2007. De même dans la rubrique Communiqués, le dernier en date est celui du 31 août 2012 et ainsi le site ne dit rien des dernières nominations qui ont notamment placé Alioune Ndiaye à sa tête et la rubrique Archives est désespérément vide !
Sonatel : http://www.sonatel.com/
Alex Corenthin, nommé membre de l’Advisory Council du Public Interest Registry du « .org »
Alex Corenthin, Gestionnaire du NIC Sénégal et Président de ISOC-Sénégal, le chapitre sénégalais d’Internet society (ISOC) a été nommé, pour une durée de trois ans, membre de l’Advisory Council du Public Interest Registry (PIR) qui gère le nom de domaine « .org ». Le Conseil consultatif du PIR est composé de responsables issus d’un large éventail d’organisations non commerciales provenant du monde entier. Il a été créé pour conseiller le « .org » sur des questions allant des politiques publiques et à l’introduction de nouveaux services. Leurs points de vue, représentant la voix des acteurs non commerciaux à l’échelle internationale, jouent un rôle vital dans le succès à long terme du « .org ». A titre d’exemple, actuellement le PIR est le porteur du projet de création du gTLD .ngo/.ong destiné aux organisations non gouvernementales (ONG).
Nom de domaine « .org » : http://www.pir.org/
Atelier de préparation de la mise en place d’un point d’échange Internet (IXP) national
Un atelier de préparation de la mise en place d’un point d’échange Internet (IXP) national, organisée par le gouvernement du Sénégal et l’Union africaine (UA), s’est déroulé du 24 au 26 septembre 2012 à Dakar (Sénégal). Cet atelier, animé par Internet Society (ISOC) dans le cadre du programme African Internet Exchange System (AXIS), était le premier d’une série de soixante ateliers devant se tenir dans une trentaine de pays africains n’ayant pas encore de point d’échange Internet national. Pour mémoire, un IXP national est un outil permettant l’interconnexion des opérateurs de services Internet d’un même pays dont le but est d’échanger le trafic local évitant ainsi de recourir inutilement aux liaisons internationales, de réaliser des économies substantielles et d’améliorer la performance des accès Internet locaux. Aujourd’hui, il existe 26 points d’échange Internet en Afrique, dont vingt sont opérationnels.
Nomination d’Alioune Ndiaye à la tête de la Sonatel
Le 20 septembre 2012, le Conseil d’administration d’Orange a procédé à la nomination des Directeurs généraux dans sept de ses filiales en Afrique et du Moyen-Orient. A cette occasion, Alioune Ndiaye, précédemment directeur général d’Orange Mali, a été nommé Directeur général de Sonatel en remplacement de Cheikh Tidiane Mbaye à la tête de l’entreprise depuis 1988. Le sénégalais Brelotte Ba, qui était le Directeur général d’Orange Bissau depuis 2008, a quant à lui été nommé Directeur général d’Orange Niger. Ces nouveaux directeurs généraux prendront effectivement fonctions à compter du 1er octobre 2012.
Sonatel : http://www.sonatel.com/
Séminaire international sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité
Du 18 au 20 septembre 2012, un séminaire international sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité, organisée par l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal, a regroupé des formateurs venus des Etats-Unis, de France, du Japon et de l’Union européenne et des fonctionnaires et des juristes provenant du Sénégal et de neuf autres pays d’Afrique. Cette manifestation a été l’occasion pour les participants de revoir la législation internationale sur la cybercriminalité, d’identifier les défis liés à la cyber-sécurité, de développer des méthodes de collecte et d’utilisation des preuves numériques et de trouver des moyens de coopérer au niveau international. A cette occasion, Papa Assane Touré, juge au tribunal de Dakar, a notamment plaidé pour la mise en place au Sénégal d’une cellule de lutte contre la cybercriminalité et la spécialisation des enquêteurs afin de mener une répression efficace contre ce fléau.
Edition 2012 du Forum national sur la gouvernance de l’Internet
Organisé par le chapitre sénégalais d’Internet society (ISOC-Sénégal), en partenariat avec le ministère de la Communication, des Télécommunications et des Technologie de l’information et de la communication, Google Africa, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) et Orange Business Services, l’édition du Forum national sur la gouvernance de l’Internet s’est déroulé le 10 septembre 2012 à Dakar (Sénégal). La manifestation, structurée autour de six panels portant respectivement sur les enjeux économiques et sociaux de l’Internet au Sénégal, les points de vue de la société sénégalaise sur Internet, les enjeux économiques de l’Internet au Sénégal, la gouvernance d’Internet pour le développement et les ressources critiques et les enjeux de la révision du Règlement des télécommunications internationales (RTI), cette manifestation a réuni plus de 250 participants. Cette manifestation, s’inscrivant dans la préparation du Forum sur la gouvernance de l’Internet (FGI) qui doit se tenir sur le thème « La gouvernance de l’Internet pour le développement humain, économique et social durable » du 6 au 9 novembre 2012 à Baku (Azerbaïdjan), avait pour objectif de recueillir les idées et recommandations devant alimenter la contribution sénégalaise à cet important rendez-vous. Le rapport final du Forum national sur la gouvernance de l’Internet est consultable en ligne à l’adresse suivante : http://www.isoc.sn/node/74.
ISOC : http://www.isoc.sn/
Concertation sous-régionale sur le projet de modification du RTI
Le 11 septembre 2012, s’est déroulé à Dakar (Sénégal), à l’initiative de Google, une concertation sous-régionale sur le projet de modification du Règlement des télécommunications internationales (RTI) qui aura lieu lors de la prochaine Conférence mondiale des télécommunications internationales (CMTI 12) qui sera organisée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) du 3 au 14 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis). Regroupant des participants venus de Guinée, de Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo, cette réunion s’est tenue en présence Jean-Jacques Massima-Landji, Chef de bureau de la zone Afrique centrale et Madagascar de l’UIT et d’Alice Koech, coordinatrice de la communication de l’Union africaine des télécommunications (UAT). Adopté en 1988 à Melbourne (Australie), le RTI doit être révisé afin de prendre en compte les évolutions importantes qui se sont opérées dans le monde des télécommunications depuis cette date, avec notamment l’arrivée d’Internet.
Le Sénégal classé à la 46ème position par le Web Index de la Web Foundation
Selon le Web Index, réalisé par la Web Foundation pour mesurer l’utilisation, l’utilité et l’impact du Web, le Sénégal se classe à la 46ème position dans le monde avec un score consolidé de 25,38. Si l’on s’intéresse à l’impact du web dans différents secteurs, on constate qu’il est de 40,47 sur le plan économique, 31,14 sur le plan politique, 22,38 sur le plan social, 32,14 sur le plan de l’environnement (qualité et couverture de l’infrastructure institutionnelle et de communication) et de 34,02 sur le plan de la communication. En Afrique, le Sénégal se classe à la septième place derrière la Tunisie (30ème), l’Afrique du sud (36ème), l’Egypte (39ème), l’Ile Maurice (41ème), le Kenya (42ème) et le Ghana (45ème). Il est suivi par le Nigéria (48ème), l’Ouganda (49ème) et le Maroc (50ème). La première place est occupée par la suède avec un score de 100 suivie par les Etats-Unis avec un score de 97,31.
Web Index : http://thewebindex.org/
CICODEV lance une campagne pour la portabilité au Sénégal
Le 7 septembre 2012, l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV), une ONG basé à Dakar (Sénégal), a procédé au lancement d’une la campagne visant à la mise en place de la portabilité au Sénégal. La portabilité est la possibilité donnée à l’abonné de changer d’opérateur de téléphonie tout en gardant le même numéro de téléphone de portable. Elle a pour intérêt de renforcer la concurrence en permettant aux clients de pouvoir passer d’un opérateur à un autre en toute liberté pour bénéficier des avantages qui s’offrent. En mars 2006, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) avait procédé à une consultation des acteurs du marché sénégalais sur la mise en œuvre de la portabilité des numéros et la sélection du transporteur, deux dispositions font partie des recommandations figurant dans le droit communautaire des télécommunications tant à l’échelle de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) que de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cependant, depuis cette date, aucune décision allant dans ce sens n’a été prise par l’ARTP alors que des pays africains comme le Ghana, le Kenya ou le Maroc pratiquent la portabilité depuis plusieurs années.
Important dysfonctionnement sur le réseau de téléphonie mobile de la Sonatel
Le 4 septembre 2012, entre 11h04 et 12h27, un important dysfonctionnement est survenu sur le réseau de téléphonie mobile d’Orange empêchant ses abonnés de recevoir des appels alors qu’ils pouvaient émettre vers les réseaux de Sentel et d’Expresso ainsi que vers le fixe et l’international. Après avoir constaté le problème, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARTP) a saisi SONATEL afin de s’enquérir sur les raisons de ce problème, a demandé à l’opérateur de faire un communiqué pour informer sa clientèle et lui a adressé une lettre lui demandant de transmettre à l’ARTP, dans les meilleurs délais, un rapport d’incident sur le dysfonctionnement survenu ainsi que les mesures prises afin d’éviter à l’avenir de tels incidents.
Youssou Ndour renonce à son projet d’acquérir une licence de téléphonie
A l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire du Groupe Futurs médias, Youssou Ndour a déclaré « solennellement » avoir rangé « dans le registre du passé » son ambition de postuler pour une 4ème licence de téléphonie.
Politique
Alioune Dramé nommé Directeur de la Communication
A l’occasion du Conseil des ministres du 20 septembre 2012, Alioune Dramé, journaliste, a été nommé Directeur de la Communication, en remplacement de Papa Atou Diaw qui avait été nommé à ce poste le 4 juin 2009. Ancien Directeur général du quotidien national Le Soleil (1988-1994), Alioune Dramé a également été Directeur de cabinet de l’ex-ministre des Sports El Hadji Daouda Faye ainsi que Directeur de la communication et Directeur des relations internationales de l’Assemblée nationale comme.
Mallé Ndiaye nommé Directeur des Technologies de l’information et de la communication
A l’occasion du Conseil des ministres du 20 septembre 2012, Mallé Ndiaye, ingénieur informaticien, a été nommé Directeur des Technologies de l’information et de la communication (DTIC). Il remplace Ndèye Maïmouna Diop Diagne qui avait été nommée à ce poste le 29 janvier 2004. Ingénieur en informatique, Ndèye Maïmouna Diop Diagne, qui a travaillé à la Sonatel, est Vice-présidente du chapitre sénégalais d’Internet Society (ISOC-Sénégal) et membre d’Osiris.
Modou Mamoune Ngom nommé Directeur des études, de la planification et de la législation
A l’occasion du Conseil des ministres du 20 septembre 2012, Modou Mamoune Ngom, ingénieur des télécommunications, a été nommé Directeur des études, de la planification et de la législation en matière de télécommunications (DEPLT), en remplacement de François Dasylva qui avait été nommé à ce poste le 27 janvier 2005. Modou Mamoune Ngom était précédemment le gérant de la société Network Télécom Internet (NETELI) spécialisée dans les systèmes d’information de gestion et de communication.
Les TIC dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre Abdoul Mbaye
Dans sa Déclaration de politique générale faite devant l’Assemblée nationale le 10 septembre 2012, le Premier ministre Abdoul Mbaye a réservé une place relativement importante au secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) et aux télécommunications. Il a affirmé que le gouvernement était résolument engagé à accompagner l’émergence d’une économie numérique, en orientant les organisations et les citoyens vers l’usage des technologies de l’information. Dans ce sens, il a affirmé que la politique du gouvernement viserait à garantir la démocratisation de l’accès aux technologies, à améliorer qualitativement l’infrastructure de télécommunication et de connectivité à l’Internet, notamment dans les zones rurales, et à encourager l’informatisation des établissements d’enseignement, de formation et de recherche. Il a également annoncé la prochaine élaboration d’un plan stratégique TIC-Télécoms-Téléservices qui prendra notamment en compte les enjeux importants liés à la réalisation du passage du secteur de l’audiovisuel au numérique, avec l’utilisation du dividende numérique, pour le développement de nouveaux services de communication, la mise en œuvre effective de la stratégie de service universel des télécommunications, et l’émergence de petites entreprises spécialisées dans la fabrication de produits et services informatiques.
Babacar Touré nommé Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel
Le 7 septembre 2012, Babacar Touré, Président-directeur général et fondateur du groupe de presse Sud Communication, éditeur du journal Sud Quotidien et diffuseur de la première radio privée Sud FM, a été nommé Président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). Babacar Touré remplace à ce poste Nancy Ndiaye Ngom, en fonction depuis 2006. Créé en 2006, le CNRA avait succédé au Haut conseil de l’audiovisuel (HCA) créée en 1998 qui avait lui-même succédé au Haut conseil de la radio-télévision (HCRT) créé en 1992.
CNRA : http://www.cnra.sn/
Infrastructures et services
Google publie une étude sur le haut débit au Sénégal
Le 24 septembre 2012, Google a rendu publique une étude, commanditée à Balancing Act, dont le titre est « Obstacles et opportunités pour la démocratisation de l’Internet haut débit au Sénégal ». Le rapport a identifié un certain nombre de problèmes dont les plus critiques sont un régime de licence rigide et une régulation faible du marché des télécommunications. Ces deux problèmes ont notamment conduit à un monopole de fait de l’opérateur historique sur l’accès aux câbles sous-marins en fibre optique qui connectent le Sénégal au reste du monde, sur réseau national en fibre optique qui maille le pays ainsi que sur les câbles en cuivre qui alimentent les foyers avec pour conséquence un contrôle de bout en bout de la chaine de valeur du marché des télécommunications et des services Internet. Cette absence de concurrence maintient le prix de l’accès internet à un niveau élevé et le rend inaccessible à nombre de Sénégalais ce qui entraine, depuis le milieu des années 2000, une faible progression du taux de pénétration de services Internet dans la population (15,7%) comparé à des pays comme le Kenya (29%) ou le Nigéria (49%). Le document est consultable à l’adresse suivante : https://docs.google.com/open?id=0By9szPVM9SzIdnNkS1lKZVFCb3M.
Google Africa : http://google-africa.blogspot.com/
Lancement de « PeopleTv », chaine de télévision sur Internet
Le 17 septembre 2012, le promoteur culturel Papi Cissé a annoncé le prochain démarrage de sa chaîne de télévision dénommée « PeopleTv ». Cette nouvelle chaine de télévision aura la particularité d’être diffusée uniquement sur internet. Ce projet est né d’un partenariat entre 6Cproductions et People Imput, le premier fournisseur africain de services web et mobile. Avec une programmation orientée : divertissement, culture et informations mondaines, PeopleTv sera non seulement disponible sur le Web mais aussi et surtout sur des plates-formes mobiles du type tablette ou smartphone. 6Cproduction, par ailleurs spécialisée dans la production audiovisuelle d’émissions thématiques, entend travailler avec de nombreux fournisseurs de contenus locaux à l’instar d’AfricaProd et de LampFall, dans le but d’offrir un large éventail de programmes au public. Le début des programmes de cette nouvelle chaîne est annoncé pour le mois d’octobre 2012.
PeopleTv : http://www.peopletv.tv/
Explosion de l’Internet mobile, forte progression du mobile et stagnation du fixe
Les chiffres récemment rendus public par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), pour le premier semestre de l’année 2012, permettent d’actualiser la photographie du paysage sénégalais des services TIC et de télécommunications. Sans surprise, on constate que la téléphonie fixe stagne avec seulement 11 abonnés de plus qu’au 31 mars 2012 soit un total de 343 012 abonnés correspondant à un taux de pénétration dans la population totale équivalant à 2,82%. Cependant, vu sur une année les chiffres montrent en réalité une baisse du nombre d’abonnés à la téléphonie fixe qui était de 358 049 abonnés en juin 2011 avec un taux de pénétration dans la population totale équivalant à 3,94%. Le nombre de lignes publiques (points phones, cabines publiques et télécentres) est également toujours à la baisse et se situe désormais à 2661 lignes au 31 juin 2012 contre 2 704 au 31 mars de la même année et 2819 au 30 juin 2011. Par contre, sans surprise, la téléphonie mobile poursuit sa progression franchissant même le seuil symbolique des 10 millions d’abonnés pour atteindre les 10 712 052 au 30 juin 2012 correspondant à un taux de pénétration dans la population totale équivalant à 88,01% contre 9 883 221 au 31 mars de la même année et 9 384 300 abonnés et un taux de pénétration de 77,10% au 30 juin 2011. Cependant, ces chiffres doivent être pondéré vu le développement du phénomène multi-SIM qui fait qu’un grand nombre de personnes possèdent plusieurs cartes SIM pour bénéficier des promotions des trois opérateurs (Sonatel, Sentel et Expresso) sans parler des campagnes menées par les opérateurs pour vendre des puces SIM chargées d’un certain montant de crédit ni du nombre de puces devenues inactives pour différentes raisons. Sur ce segment, Sonatel reste ultra dominant avec 62,9% de parts de marché, suivi de loin par Tigo avec 24,7% et Expresso avec 12,4%. Le prépayé est toujours omniprésent avec 99,38% des parts de marché. Enfin, les services Internet progresse très fortement avec 528 358 abonnés au 30 juin 2012 soit un taux de pénétration de 4,3% contre 390 886 abonnés et un taux de pénétration de 3,2% au 31 mars de la même année. Sur une année la progression est encore plus impressionnante puisque le nombre d’abonnés étaient de 188 258 au 30 juin 2011 avec un taux de pénétration de 1,5% soit un taux de croissance de plus de 180%. Sur le nombre d’abonnés aux services Internet, la 3G en représente désormais 71,1%, suivie par l’ADSL avec 18,1% et les liaisons bas débit avec 10,9%. Le nombre de liaisons louées a quant à lui légèrement progressé puisqu’il est de 501 au 30 juin 2012 contre 485 au 31 mars de la même année et 465 au 30 juin 2011.
ARTP : http://www.artp.sn/
Projets
La Présidence de la République s’apprête à mettre en ligne un nouveau site web
Selon le site le guelewar.com, à la Présidence de la République devrait se doter d’un nouveau site web officiel dans un délai de un mois. Cet outil de communication est destiné à rapprocher le pouvoir exécutif des citoyens et rendre plus visible l’activité présidentielle. Sur la page dédiée au Président de la république devrait figurer sa biographie officielle, son portrait et celui des anciens présidents, des informations sur son agenda, des dossiers, des informations sur la politique internationale et l’actualité, des photos et vidéos ainsi qu’un espace Presse.
Présidence de la République : http://www.presidence.sn/
L’ADIE devrait prochainement lancer une nouvelle version de son site web
Désormais présente sur les réseaux sociaux via un compte Twitter (http://twitter.com/adieisn) lancé le 21 septembre 2012, l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) prévoit également de lancer prochainement une nouvelle version de son site web.
ADIE : http://www.adie.sn/
Africa 24 prévoit la création d’un centre de gestion de l’information au Sénégal
Le Directeur général d’Africa 24, Constant Némale, a annoncé la création d’un centre de gestion de l’information dénommée « Africa 24 News Agency » qui sera installé au Sénégal. Le rôle de cette structure sera de fournir des sujets d’information à l’antenne d’Africa 24 en utilisant tous les supports numériques possibles. Chaîne de télévision privée dont Constant Némale est l’actionnaire majoritaire à hauteur de 80 %, le reste du capital étant détenu par la Guinée Equatoriale, à hauteur de 20 %, Africa 24 a aujourd’hui deux années d’existence.
Africa24 : http://www.africa24tv.com/
Rendez-vous
Forum africain sur la gouvernance de l’Internet (3-4 octobre 2012, Le Caire, Egypte)
L’édition 2012 du Forum africain sur la gouvernance de l’Internet (AfIGF 2012) se déroulera du 3 au 4 octobre 2012 au Caire (Egypte) et sera précédé par des ateliers pré-conférence dans l’après-midi du 2 octobre 2012. AfIGF 2012 est co-organisé par la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement égyptien à travers le ministère des TIC. Cette manifestation devrait rassembler plus de 500 participants venant de tous les coins du continent pour discuter de la participation de l’Afrique dans l’agenda de la gouvernance de l’Internet et définir les contours de la participation de l’Afrique au Forum mondial de la gouvernance de l’Internet (IGF) qui se déroulera du au novembre 2012 à Bakou (Azerbaïdjan). Lors de cette réunion, les meilleures pratiques recensées lors des forums nationaux et sous régionaux sur la gouvernance de l’Internet seront partagées.
AfIGF 2012 : http://afigf.uneca.org/