Batik N° 69 Avril 2005
samedi 30 avril 2005
Bulletin d’Analyse sur les Technologies de l’Information et de la Communication
Lettre d’information électronique mensuelle publiée par OSIRIS
l’Observatoire sur les Systèmes d’Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal
n° 69 avril 2005
Sommaire
Éditorial
Régulation des télécoms : Apporter des réponses rapides et pertinentes à l’échelle africaine
Actualités
Réunion du programme CATIA
Le GIM-UEMOA forme ses membres à la monétique
Un site Web dédié à la culture Mandjaque
AfriNIC a reçu son accréditation finale par l’ICANN
Lancement de la plate-forme de paiement électronique sécurisé Senfacture
Malick F. Guèye, Directeur général de l’ART, nommé Président de l’ARTAO
L’ART et l’ANATEL signent un accord de coopération
Première réunion du comité de pilotage du projet ADEN
Thierno Ousmane Sy, nommé au Conseil d‘administration de la Sonatel
Politique
Les TIC dans le discours du Chef de l’Etat à l’occasion de la fête nationale
Prochain lancement de l’appel d’offres pour la troisième licence de télécommunications
Infrastructures et services
La Sonatel annonce une série de baisses sur le mobile, le fixe et l’ADSL
Sonatel Mobiles annonce la gratuité des communications passées le 7 avril 2005
Projets
La Fondation Sonatel appuie un projet d’imagerie par résonance magnétique
Lancement d’un appel à candidatures pour la création de deux centres ADEN
La Sonatel devrait investir 80 milliards de Francs CFA en 2005
Rendez-vous
Conférence sur le multilinguisme dans le cyberespace (6-7 mai 2005, Bamako, Mali)
Lancement du Forum NTIC junior (19 mai 2005, Dakar)
Editorial
Régulation des télécoms : Apporter des réponses rapides et pertinentes à l’échelle africaine
La troisième assemblée générale de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique de l’Ouest (ARTAO) s’est tenue du 12 au 14 avril 2005 à Dakar sur le thème « Les télécommunications comme infrastructures de développement : Perspectives africaines ». A cette occasion, les analystes du secteur des télécommunications ont une fois de plus rappelé les indicateurs peu reluisant caractérisant le développement de la Société de l’information en Afrique : 0,4% des contenus accessibles sur le Web sont d’origine africaine, les internautes africains représentent 1,1% de ceux de la planète, le taux de pénétration du téléphone fixe est en moyenne de 2% et celui du téléphone mobile de 10%. Avec une telle situation comment l’Afrique peut-elle espérer tirer profit des opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication pour contribuer à son développement ? Les raisons de cette situation sont bien connues : Manque de moyens financiers pour investir dans le déploiement des infrastructures de télécommunications, cherté de l’équipement informatique et de télécommunications importé dans son intégralité, forte proportion de la population vivant dans des zones peu voire pas desservies par les réseaux routiers et électriques, faiblesse des revenus de l’écrasante majorité, taux d’analphabétisme élevés doublés par des taux encore plus importants d’analphabétisme numérique, etc. On oublie cependant souvent de dire que cette situation est largement imputable aux états africains qui n’ont pas su ou voulu mettre en œuvre les politiques adéquates et ont laissé prospérer des pratiques inacceptables aujourd’hui lourdes de conséquences. En effet, pendant des années les opérateurs historiques, pourtant sous contrôle public, se sont contentés de développer les réseaux de télécommunications dans les zones rentables au mépris du respect de l’égalité des citoyens devant la loi et d’un aménagement harmonieux du territoire. L’accès universel, objectif figurant pourtant dans quasiment toutes les politiques nationales de télécommunications, est resté un vœux pieux tellement ont été rares les efforts visant à mailler les territoires avec des accès publics équitablement répartis. Enfin, les prix des services de télécommunications ont souvent été et restent d’une cherté sans commune mesure avec leurs coûts réels. Avec la mise en œuvre des politiques de réforme du secteur des télécommunications, les choses n’ont souvent fait qu’empirer. En effet, dans la majeure partie des pays, la privatisation des opérateurs historiques a précédé la libéralisation des marchés avec pour principale conséquence le remplacement de monopoles publics nationaux par des monopoles privés étrangers. De même l’ouverture à la concurrence du seul secteur de la téléphonie mobile a entraîné le développement de réseaux cellulaires de première génération, techniquement incapables de servir de support au déploiement d’Internet, et la stagnation des réseaux de téléphonie fixe déjà peu développés. Enfin, la création tardive d’organes de régulation dotés de faibles moyens humains, techniques et financiers, dépourvus d’une réelle autorité et de pouvoirs de sanction et surtout n’ayant pas de véritable autonomie vis-à-vis du pouvoir politique, par ailleurs souvent actionnaire dans les opérateurs historiques, n’a pas permis que se développe une concurrence saine et loyale ni que l’intérêt général et la protection des consommateurs soit véritablement garantis. Aujourd’hui, dans le sillage des efforts menés en vue d’accélérer le processus d’intégration africaine, il est de plus en plus question d’harmoniser la régulation du secteur des télécommunications à l’échelle des régions comme en témoigne le travail mené au sein de la Southern African Telecommunication Regulatory Association (SATRA) et de son homologue ouest-africaine l’ARTAO. Cela étant au-delà des déclarations de principes, les états africains, qui restent terriblement interventionnistes en matière économique, sont-ils prêts à abandonner le contrôle qu’ils exercent encore sur ce secteur stratégique et hautement rentable à travers leur participation dans le capital des opérateurs historiques et les relations incestueuses qu’ils entretiennent avec les organes de régulation ? De plus, si régulation à l’échelle des régions il doit y avoir, qu’elles seront les dispositions prises pour que la téléphonie rurale soit véritablement une priorité et que cela se traduise effectivement dans les cahiers des charges imposés aux opérateurs existant ou entrant sur le marché ? Quelles seront les mesures prises en matière de grille tarifaire pour mettre fin à l’aberration qui fait qu’en Afrique, partie la plus pauvre du monde, le coût des services de télécommunications est de loin le plus cher au monde au monde alors qu’ils reposent sur des technologies déjà amorties ailleurs et sont souvent de piètre qualité ? Last but not least, quelles actions concrètes seront mises en œuvre pour interconnecter les réseaux de télécommunications de telle sorte que le trafic intra africain ne soit pas traité par des opérateurs européens ou américains à l’extérieur du continent et que le coût des communications internationales soient réduits ? Enfin comment faire en sorte qu’émergent des opérateurs de télécommunications à capitaux majoritairement africains capables de se déployer à l’échelle des régions voire du continent afin que le secteur des télécommunications ne devienne pas la chasse gardée des opérateurs étrangers ? Tels sont quelques uns des défis qui interpellent notamment les responsables des organes de régulation africains et auxquels l’Afrique attend des réponses rapides et pertinentes.
Amadou Top
Président d’OSIRIS
Actualités
Le 28 avril 2005, une réunion du programme CATIA (Catylising Acces to ICTs in Africa), un programme d’une durée de trois ans, fruit notamment d’une collaboration entre le DFID (Royaume Uni), l’USAID (Etats-Unis) et le CRDI (Canada), s’est tenue à Dakar (Sénégal) en présence des responsables des neuf composantes venus de différents pays africains. Ouverte par Abdoul Aziz Sow, Ministre du NEPAD, de l’intégration économique africaine et de la politique de bonne gouvernance, en présence de l’Ambassadeur du Royaume Uni au Sénégal, cette réunion a regroupé des acteurs des TIC issus du secteur public, du secteur privé, de la société civile et du secteur des médias, cette réunion a permis de faire un tour d’horizon de la situation des TIC au Sénégal et de réfléchir aux voies et moyens de lever les obstacles qui en limitent l’accès.
CATIA : http://www.catia.ws/
Le GIM-UEMOA forme ses membres à la monétique
Le Groupe interbancaire monétique de l’Union économique et monétaire Ouest africain (GIM-UEMOA) a lancé, le 26 avril, un séminaire sur « les concepts généraux de la monétique et l’implantation d’un système monétique ». Prévue jusqu’au 11 mai 2005, cette formation devrait permettre aux membres du GIM-UEMOA de connaître les objectifs et les enjeux liés à la mise en place d’un système interbancaire sous-régional, de maîtriser le fonctionnement d’ensemble du système de paiement par cartes, de comprendre le rôle des intervenants dans les domaines de l’émission et de l’acquisition interbancaire et d’être capable d’implémenter un système monétique sous les aspects stratégiques, organisationnels et techniques.
GIM-UEMOA : http://www.gim-uemoa.org/
Un site Web dédié à la culture Mandjaque
Le site Kandeer-manjaku mis en ligne depuis août 2004 présente d’intéressantes informations sur la culture mandjaque, groupe ethnique originaire de la Guinée Bissau qui est également présent au Sénégal et en Gambie.
Kandeer manjaku : http://www.kandeer-manjaku.com/
AfriNIC a reçu son accréditation finale par l’ICANN
Le 8 avril 2005, lors de la réunion du comité directeur d’ICANN tenue à Ce jour Mar del Plata (Argentine), une résolution accréditant AfriNIC comme étant le nouveau et cinquième Registre Internet Régional pour l’Afrique et l’Océan Indien a été adoptée. Le projet AfriNIC a été lancé en 1995 par des opérateurs de réseau africains et a été soutenu fortement par l’Afrique du sud qui subventionne les opérations techniques en Afrique du Sud, l’Ile Maurice qui abrite le siège d’AfriNIC et de l’Egypte qui subventionne le centre de réplication et de sauvegarde.
Afrinic : http://www.afrinic.net/
Lancement de la plate-forme de paiement électronique sécurisé Senfacture
La plate-forme de paiement électronique sécurisé « Senfacture » du groupe GPS qui réunit Gaïnde 2000, Paybox Services et la Sonatel multimédia, a été lancée 6 avril 2005 à Dakar. Elle devrait permettre aux entreprises sénégalaises de rendre consultable sur le web les factures de leurs clients et de procéder à leur paiement, via Internet et favoriser le paiement en ligne de services immatériels. A l’heure actuelle, les seules entreprises présentes sur la plateforme sont la Sonatel Mobiles et la Sonatel Multimédia.
Senfacture : http://www.senfacture.sn/
Malick F. Guèye, Directeur général de l’ART, nommé Président de l’ARTAO
A l’issue de la troisième assemblée générale de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique de l’Ouest (ARTAO) qui s’est déroulée les 14 et 15 avril 2005 à Dakar (Sénégal), Malick F. Guèye, Directeur général de l’Agence de Régulation des télécommunications (ART) du Sénégal a été élu Président de l’ARTAO.
ARTAO : http://www.watra.org/
L’ART et l’ANATEL signent un accord de coopération
A l’occasion de la visite au Sénégal du Président brésilien Luiz Iniacio Lula da Silva et conformément à l’accord de base de coopération technique entre les gouvernements brésilien et sénégalais, un accord de coopération a été signé le 18 avril 2005 entre l’Agence nationale de régulation de télécommunications du Brésil, l’ANATEL, et l’Agence de régulation des télécommunications (ART).
ART : http://www.art-telecom-senegal.org/
ANATEL : http://www.anatel.gov.br/
Première réunion du comité de pilotage du projet ADEN
La première réunion du Comité de pilotage du projet « Appui au désenclavement numérique » (ADEN) financé par la coopération française s’est tenue le 17 mars 2005 à l’Ambassade de France à Dakar. Le comité de pilotage est composé de Frédéric Chambon (SCAC de l’Ambassade de France), Alex Corenthin (Isoc-Sénégal), Ndèye Maïmouna Diop-Diagne (Ministère des postes, des télécommunications et des nouvelles technologies), Babacar Diop Bouba (Congad), Fatoumata Sow (Unesco), Karim Sy (Optic) et Ramata Aw-Thioune (Crdi). Dans le cadre de ce projet, quatre points d’accès collectifs devraient être créés au Sénégal. Le rôle d’assistance à la mise en œuvre du projet et le suivi opérationnel ont confié à Isoc-Sénégal.
ADEN : http://www.africaden.net/
ISOC-Sénégal : http://www.isoc.sn/
Thierno Ousmane Sy, nommé au Conseil d‘administration de la Sonatel
Thierno Ousmane Sy, Conseiller spécial du Président de la République chargé des nouvelles technologies de l’information et de la communication a été nommé membre du Conseil d‘administration de la Sonatel en remplacement de Abdoul Aziz Sow démissionnaire. Prise le 9 juin 2004, cette décision a été déposée au rang des minutes de l’Office notarial le 21 mars 2005.
Sonatel : http://www.sonatel.sn/
Politique
Les TIC dans le discours du Chef de l’Etat à l’occasion de la fête nationale
Dans son discours prononcé à l’occasion de la Fête nationale le 4 avril 2005, le Président de la république, M° Abdoulaye Wade, a mentionné la mise en œuvre du système intégré de gestion des finances publiques et le lancement l’intranet gouvernemental comme étant deux initiatives novatrices. La première permet « une nette amélioration dans la préparation du budget » tandis que la seconde favorise « une meilleure communication non seulement au sein de l’administration mais aussi avec les usagers ».
Gouvernement du Sénégal : http://www.gouv.sn/
Prochain lancement de l’appel d’offres pour la troisième licence de télécommunications
Dans une interview donnée au journal Wal Fadjri le 2 avril 2005, Thierno Ousmane Sy, Conseiller spécial du Président de la République chargé des nouvelles technologies de l’information et de la communication a annoncé que l’attributaire de la troisième licence de télécommunications serait connu d’ici la fin du premier semestre 2005.
Gouvernement du Sénégal : http://www.gouv.sn/
Infrastructures et services
La Sonatel annonce une série de baisses sur le mobile, le fixe et l’ADSL
Dans un communiqué de presse diffusé le 26 avril 2005, la Sonatel a annoncé une série de baisses sur le mobile, le fixe et l’Internet à haut débit. Ainsi, le prix des communications internationales sur le réseau Alizé baisse de 10% tandis que des baisses de 44, 42 et 20% sont effectuées sur le tarif des communications des formules Diamono Jeunes, Téranga, et Diamono Classic dans la tranche horaire 18h00-20h00. Pour ce qui est de l’ADSL, Sentoo baisse le montant des frais d’accès de 30% (modem inclus) et réduit de 19 à 70% le prix des mensualités en fonction des débits. Enfin, une fois approuvées par l’Agence de régulation des télécommunications, des baisses devraient être également effectuées sur les communications et services fixes.
Sonatel : http://www.sonatel.sn/
Sonatel Mobiles annonce la gratuité des communications passées le 7 avril 2005
Le 15 avril 2005, Sonatel Mobiles a envoyé un SMS à ses abonnés à la formule « Téranga » pour les informer que, suite aux dysfonctionnements constatés à l’occasion du Magal de Touba, les communications effectuées le 7 avril 2005 ne seront pas facturées.
Alizé : http://www.alize.sn/
Projets
La Fondation Sonatel appuie un projet d’imagerie par résonance magnétique
La Fondation Sonatel a décidé d’appuyer le Ministère de la santé et de la prévention médicale pour doter le Sénégal d’un réseau national de scanners. D’un montant d’un milliard de Francs CFA, la première phase du projet vise à équiper un certain nombre d’établissements hospitaliers d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) pour l’examen des parties molles du corps humain et d’un scanner destiné à l’examen des parties dures. Le matériel d’IRM devrait être installé au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Fann et le scanner à l’Hôpital régional de Ziguinchor. Les patients pourront ainsi bénéficier d’examens radiologiques sur place avec la possibilité de diagnostic à distance à partir de Dakar où les images découlant de l’examen seront transmises directement via le réseau en fibre optique de la Sonatel.
Fondation Sonatel : http://www.sonatel.com/fondation/fo...
Lancement d’un appel à candidatures pour la création de deux centres ADEN
Dans le cadre du projet ADEN, les deux premiers centres devraient être ouverts en Casamance, dans les régions de Kolda et Ziguinchor. Le centre mis sur pieds dans la région de Ziguinchor servira de centre pilote et son évaluation par le comité de pilotage sera un préalable à l’extension du projet. Un appel candidatures pour la création des deux premiers centres ADEN a été diffusé par voie de presse (radios locales et journaux nationaux) Le centre pilote de Ziguinchor devrait être ouvert d’ici décembre 2005 et servira de point d’expérimentation, avant de mettre en chantier celui de la région de Kolda et d’étendre éventuellement le projet à d’autres régions.
ADEN : http://www.africaden.net/
La Sonatel devrait investir 80 milliards de Francs CFA en 2005
Suite aux dysfonctionnements constatés à l’occasion du Magal de Touba sur le réseau de téléphonie mobile Alizé, le Directeur de la Sonatel Mobiles, Léon Charles Ciss, a déclaré que la Sonatel allait investir 80 milliards de Francs CFA en 2005 dont 32 consacrés à l’augmentation des capacité du réseau de téléphonie mobile. Dans ce cadre, le nombre de villages couverts devrait être porté à 6976 augmentant ainsi le taux la couverture de la population qui est actuellement estimé à 85%.
Sonatel Mobile : http://www.alize.sn/
Rendez-vous
Conférence sur le multilinguisme dans le cyberespace (6-7 mai 2005, Bamako, Mali)
L’UNESCO, en partenariat avec l’Académie Africaine des Langues” (ACALAN), l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (AIF), le gouvernement du Mali, ainsi que d’autres organisations internationales, organise une conférence sur le “Multilinguisme pour la diversité culturelle et la participation de tous dans le cyberespace” qui se tiendra à Bamako, Mali, les 6 et 7 mai 2005. Cet événement constitue l’une des réunions thématiques de l’UNESCO dans le cadre de la préparation de la deuxième phase du Sommet mondial sur la société de l’information (Tunis, Tunisie, 16-18 novembre 2005).
Lancement du Forum NTIC junior (19 mai 2005, Dakar)
Le 19 mai 2005, sur le site de Magicland, se déroulera le lancement du « Forum NTIC junior » initié par l’agence Dynamis. Le programme d’activité qui se déroulera en mai et décembre 2005, vise notamment à promouvoir la création de clubs informatiques à travers toutes les régions du Sénégal. Constitués de groupes de jeunes âgés de 15 à 27 ans, ces clubs informatiques qui entreront en émulation, seront parrainés par des entreprises ou des organisations de toutes natures installées au Sénégal.
Forum NTIC junior : fourmnticjunior@hotmail.com
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