Batik N° 11 Juin 2000
vendredi 30 juin 2000
Bulletin d’Analyse sur les Technologies de l’Information et de la Communication
Lettre d’information électronique mensuelle publiée par OSIRIS
l’Observatoire sur les Systèmes d’Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal
n° 11 juin 2000
Sommaire
Editorial
Bien mais peut mieux faire
Actualités
Ynternet.org lance son « Passeport Internet pour les jeunes »
Sentel est désormais sur le web
Inauguration du point d’accès jeunes de l’école Masse Massaër Niane 2
Mactar Silla rejoint le groupe Telcorp
Journées portes ouvertes organisées par le programme WorLD
Politique
Le Sénégal à la Conférence Mondiale des Radiocommunications
Infrastructures et services
La Sonatel baisse ses tarifs à l’international et sur la téléphonie mobile
Métissacana ouvre un cybercafé à Ziguinchor
Projets
Sud Quotidien lance un supplément sur les TIC
Création d’une liste de discussion Linux
Saint-Louis@Net : Proposer les services simples dont les gens ont besoin
Rendez-vous
Forum sur la régulation de l’Internet le 15 juillet 2000
Assemblée générale d’Isoc-Sénégal le 16 juillet 2000
Editorial
Le mois de juin aura été un mois faste pour les usagers des services de télécommunications puisque la Sonatel a réduit ses tarifs sur les communications internationales fixes et mobiles ainsi que sur les communications mobiles locales et que de son côté Sentel a décidé de rendre gratuit toute une série de services jadis payant (liste rouge, identification de l’appelant, etc.). Les usagers que nous sommes ne peuvent que se réjouir d’un tel train de baisse mais l’essentiel reste à faire à savoir la baisse du prix des communications téléphoniques fixes locales qui reste particulièrement élevé par rapport aux tarifs pratiqués en Guinée, au Burkina Faso ou au Mali. Encore une fois la baisse des communications locales s’impose, pour permettre aux plus modestes de téléphoner plus souvent, aux internautes de rentabiliser leur investissement en naviguant plus longtemps sur le web et aux entreprises de réduire leurs coûts de communications et donc leurs coûts de production. Cette baisse doit s’accompagner d’une nouvelle réduction des tarifs des liaisons spécialisées afin de faciliter le développement des entreprises de téléservices existantes et surtout favoriser la création de nouvelles entreprises dans ce secteur. Face à cette pressante demande sociale, la Sonatel s’arque boute sur une ligne de défense peu convaincante qui consiste à dire que la baisse des tarifs est impossible car la téléphonie locale n’est pas rentable. Si les faits sont avérés pourquoi la Sonatel n’abandonne-t-elle pas ce secteur pour le laisser à d’autres ? La réponse à cette question est simple : si les prix n’évoluent pas à la baisse c’est tout simplement parce que la Sonatel bénéfice d’un monopole dans ce secteur qui lui permet de pressurer les usagers comme elle l’entend. Il y a fort à parier que lorsque la concurrence se fera jour, les baisses de prix et les offres commerciales alléchantes se multiplieront à l’envie. Alors en cette période de fin d’année scolaire et universitaire les usagers disent à la Sonatel « Bien mais peut mieux faire »...
Amadou Top
Président d’OSIRIS
Actualités
Ynternet.org lance son « Passeport Internet pour les jeunes »
Le 22 juin 2000 au Metissacana, l’association Ynternet.org a organisé le lancement de sa brochure intitulée « Passeport Internet pour les jeunes ». Publiée à 5000 exemplaires avec le concours du service d’action et de coopération culturelle de l’Ambassade de France au Sénégal, cette publication qui vise à vulgariser Internet auprès des jeunes sera distribuée gratuitement.
Ynternet.org : http://www.ynternet.org/
Sentel est désormais sur le web
Sentel, le deuxième opérateur de téléphonie cellulaire au Sénégal est désormais sur Internet. Par ailleurs, les services tels que la messagerie, l’identification de l’appelant, l’appel en instance, la liste rouge et les adresses électroniques sont désormais gratuits.
Sentel : http://www.sentelnet.com/
Inauguration du point d’accès jeunes de l’école Masse Massaër Niane 2
Le 7 juin 2000, l’école Masse Massaër Niane 2 située dans le quartier Baobab à Dakar a inauguré son point d’accès aux inforoutes pour la jeunesse (PAJE). Le programme PAJE s’inscrit dans le cadre du Plan d’action de Montréal qui vise notamment à favoriser l’accès aux inforoutes. Il s’agit d’implanter, dans les États du Sud membres de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et au sein d’organisations particulièrement ouvertes aux jeunes, des points d’accès qui leur permettent d’accéder à l’Internet pour y trouver des informations, communiquer avec d’autres jeunes, participer à des projets communs, etc. En Février 2000, le Centre de Sauvegarde de Pikine (Banlieue de Dakar) avait lui aussi inauguré son PAJE.
Programme PAJE : http://intif.francophonie.org/PAJE/
Atelier de développement de contenus pédagogiques multimédias
Le campus numérique de Dakar et l’Université Cheikh Anta Diop ont organisé du 26 au 30 juin 2000 une formation en développement de contenus pédagogiques (conception, scénarisation, réalisation et gestion de modules pédagogiques multimédia interactifs).
Campus numérique de Dakar : http://www.refer.sn/
Mactar Silla rejoint le groupe Telcorp
Notre compatriote Mactar Silla, précédemment Directeur général de Worldspace pour l’Afrique de l’Ouest a rejoint le groupe Telcorp. Il y cumule désormais les fonctions de Directeur général des projets médias et de Directeur régional d’Africa Online pour l’Afrique francophone.
Africa Online : http://www.africaonline.com/
Journées portes ouvertes organisées par le programme WorLD
Le programme World Links for Development (WorLD), parrainé par l’Institut de la Banque Mondiale, a organisé les 9 et 10 juin 2000 des journées portes ouvertes au Lycée Thierno Seydou Nourou Tall. Initiation à l’Internet, discussions, conférences, chat etc. ont été à l’ordre du jour ainsi que la création d’un réseau des clubs Internet et le jumelage des écoles WorLD.
WorLD Sénégal : http://www.world-links.org/senegal
Politique
Le Sénégal à la Conférence Mondiale des Radiocommunications
La Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR-2000) s’est tenue à Istambul (Turquie) du 8 mai au 2 juin 2000 après l’Assemblée générale des Radiocommunications, organisée dans cette même ville du 1er au 5 mai 2000. Cette importante manifestation a réuni plus de 2700 participants provenant de 149 pays membres de l’Union Internationale des Télécommunications, des organisations internationales, des opérateurs et industriels du secteur des télécommunications. Le Sénégal y était représenté par une importante délégation sénégalaise conduite par le Ministre de la Culture et de la Communication qui comprenait trois représentants de ce ministère, deux de la Sonatel, deux de Sentel, un de la Radio Télévision Sénégalaises (RTS) et un du ministère des Forces Armées. L’un des résultats importants des travaux de la CMR-2000 a été la replanification du service de radiodiffusion (radio, télévision et multimédias) par satellite, longtemps exigée par les pays en voie de développement. Dans cette redistribution globale des ressources orbitales et spectrale, le Sénégal a obtenu une position orbitale de -37 degrés et dix canaux de 27 MHz de bande passante chacun. Grâce aux techniques actuelles de compression numérique du signal vidéo, 4 à 5 MHz de bande passante suffisent pour transmettre par satellite une émission de télévision, ce qui veut dire que si le Sénégal utilise ces dix canaux, il peut réaliser un bouquet d’au moins cinquante chaînes de TV à recevoir par satellite. Ceci est un acquis significatif par rapport aux potentialités actuelles de la RTS qui se limitent aux 9 MHz de bande passante louées à Intelsat.
Infrastructures et services
La Sonatel baisse ses tarifs à l’international et sur la téléphonie mobile
Depuis le 6 juin 2000, les tarifs de la Sonatel sur l’international ont connu à la fois une simplification et une baisse qui s’échelonne entre 25% en heures pleines et 50 % en heures creuses selon les directions. Désormais, il n’existe plus que trois zones (Afrique, Europe et reste du monde) au lieu de quatre(1) Afrique, Ile Maurice, Comores, 2) France, Europe de l’Ouest, 3) USA, Canada, Amérique Centrale et du Sud, et 4) Europe de l’Est, Asie, Océanie). Le tarif des communications en direction de l’Afrique passe de 400 FCFA la minute à 340 FCFA la minute, celui en direction de l’Europe de 680 FCFA la minute à 510 FCFA la minute et celui en direction du reste du monde de 700/720 FCFA la minute à 530 FCFA la minute aux heures pleines avec une réduction de 50% aux heures creuses. Les internautes bénéficient quant à eux d’une baisse de 75% sur les communications locales de 22 h à 8 h ainsi que les samedis, dimanches et jours fériés s’ils souscrivent à l’abonnement Ic@re. Enfin, depuis le 1er juillet, la téléphonie mobile enregistre une baisse de 20% en heures pleines et de 10% en heures sur les communications locales qui vient s’ajouter à la baisse de 30% sur les communications internationales intervenues depuis le 1er juin 2000. Ce train de baisses est bien entendu à saluer mais il faut souligner qu’aucune baisse sur les communications locales n’a encore été effectuée alors que le coût de celles-ci est extrêmement élevé comparé à ce qui se fait dans certains pays de la sous-région (les cinq minutes de communications locales coûtent 45 FCFA en Guinée, 60 FCFA au Burkina Faso et 85 FCFA au Mali ). De plus, l’offre spéciale faite aux internautes n’est guère intéressante lorsque l’on sait que l’essentiel des connexions s’opère entre 9 heures et 19 heures puisque la majorité des abonnés à Internet le sont pour des raisons professionnelles. Dès lors, on ne peut tout de même pas leur demander de travailler la nuit et de dormir le jour pour bénéficier des tarifs spéciaux de la Sonatel ! En la matière, il est nécessaire que la Sonatel, qui se veut une entreprise « citoyenne », s’adapte aux besoins de ses clients plutôt que d’obliger ces derniers à s’adapter à ses nécessités.
Sonatel : http://www.sonatel.sn/
Métissacana ouvre un cybercafé à Ziguinchor
Après Saly et Saint-Louis, Métissacana poursuit son implantation dans les régions en ouvrant, avec des partenaires locaux, un cybercafé à Ziguinchor. De plus, Métissacana offre désormais la possibilité aux internautes sénégalais d’obtenir une adresse électronique gratuite. En recourant à ce service plutôt qu’à Hotmail ou à Yahoo, tous ceux qui se connectent à Internet uniquement pour faire de la messagerie électronique permettront d’économiser la bande passante internationale et donc d’améliorer les conditions de travail de ceux qui naviguent sur le web.
Métissacana : http://www.metissacana.sn/imail/
Projets
Sud Quotidien lance un supplément sur les TIC
Dans le cadre du programme de recherche « Technologies de l’information et développement social » conduit par l’Institut de Recherche des Nations Unies pour le Développement Social (UNRISD), Sud Quotidien a lancé le premier numéro de « Sud NTIC », un supplément mensuel qui sera publié pendant une durée de huit mois. Débuté en janvier 2000, le programme de recherche sur le Sénégal s’achèvera en juin 2001 et débouchera sur la réalisation de plusieurs études sur le rôle des technologies de l’information dans divers secteurs de la société sénégalaise.
Sud Quotidien : http://www.sudonline.sn/
UNRISD : http://www.unrisd.org/fraindex/researfr.htm
Création d’une liste de discussion Linux
A la demande d’Ynternet.org, une liste de discussion consacrée à Linux vient d’être créé au Sénégal. Son but est de promouvoir Linux en Afrique et plus particulièrement au Sénégal. Pour s’inscrire, il suffit d’envoyer un message à listserv@metissacana.sn et taper dans le texte : subscribe afrilinux Prénom Nom. Vous recevrez en retour un message de confirmation. Pour envoyer des messages, l’adresse est afrilinux@metissacana.sn.
Saint-Louis@Net : Proposer les services simples dont les gens ont besoin
Lors d’une conférence de presse tenue le 24 mars 2000 en France, Michel Rocard, PDG « non-rémunéré » d’Afrique-Initiatives, a déclaré « Il existe de nombreux projets tendant à aider l’Afrique à accéder à Internet en lui fournissant les ordinateurs gratuitement de manière totale ou partielle. Mais qu’en faire ? Ces expériences piétinent. Nous avons choisi un parti différent, qui fait l’objet d’une première expérimentation en cours à Saint-Louis du Sénégal. Au lieu d’offrir des matériels, nous entendons proposer à la population des services simples dont elle a besoin : recherche d’emploi, inventaire des stages et moyens de formation professionnelle disponibles, recherche de fournisseurs pour les intrants agricoles, confrontation et identification des vendeurs et des acheteurs pour des produits comme le poisson ou les céréales, suivi du poids des nourrissons pour permettre de n’appeler le médecin, ce qui est cher, qu’au cas de perte de poids, diffusion de la météo marine, informations administratives, liens avec régies des eaux et de l’électricité, etc... Tous ces services seront payants quelques francs CFA c’est-à-dire quelques centimes. Ce sont les agents commerciaux chargés de vendre ces services à la population, et non cette population elle-même, qui utiliseront le téléphone et Internet pour les fournir. Cela sera fait à partir d’une trentaine de télécentres ou de cybercafés déjà existants, d’un cyberbus, et de démarchage individuel par des agents équipés de portables. Si l’expérience de Saint-Louis@Net réussit, elle pourra être reproduite en de multiples lieux d’Afrique. »
Saint Louis@Net :
http://www.ati.sn/stlouis
Afrique-Initiatives : http://www.afrique-initiatives.com/
Rendez-vous
Forum sur la régulation de l’Internet le 15 juillet 2000
Le chapitre sénégalais d’Internet Society, Isoc-Sénégal, organisera le 15 juillet 2000, à partir de 9H30, un forum sur le thème « La régulation de l’Internet ». La séance d’ouverture de cette manifestation, qui se déroulera dans les locaux de l’Agence Universitaire Francophone (Aupelf-Uref), devrait être présidée par le Ministre de la Culture et de la Communication. Cette activité bénéficie de l’appui du Service de coopération et d’Action culturelle de l’Ambassade de France au Sénégal.
Assemblée générale d’Isoc-Sénégal le 16 juillet 2000
Le 16 juillet 2000, le Chapitre sénégalais d’Internet Society tiendra sa première assemblée générale depuis sa création. Si vous souhaitez adhérer à cette association, connectez vous sur le site d’Isoc-Sénégal ou un formulaire d’inscription en ligne est disponible. Par contre, si vous êtes déjà membre, n’oubliez pas de vous acquitter de vos cotisations (30 000 CFA/an) car, conformément aux statuts, seuls les membres à jour de leurs cotisations auront le droit de vote.
Isoc-Sénégal : http://www.isoc.sn/
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