OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > Au Sénégal, des outils numériques simplifient la vie des micro-entrepreneurs

Au Sénégal, des outils numériques simplifient la vie des micro-entrepreneurs

dimanche 18 juin 2017

Innovation/Entreprenariat

Debout devant ses rayons de marchandises, Amadou Bousso tapote sur son smartphone et, aussitôt, un reçu sort d’une micro-imprimante sur le comptoir. Au Sénégal, des outils numériques permettent aux commerçants du secteur informel omniprésent de sécuriser leurs données et de mieux suivre leur clientèle.

Amadou Bousso est un utilisateur de « Weebi », une application destinée aux commerces de proximité (boutiques alimentaires, restaurants, grossistes, blanchisseurs ...). Elle a été distinguée au sommet Afrique-France en janvier à Bamako, lors d’un concours d’innovations numériques lancé par l’Agence Française développement (AFD) et Bpifrance, la banque publique d’investissement française.

Des solutions de ce type visent à offrir aux innombrables petits commerçants, qui n’ont souvent pas les moyens ou le niveau d’instruction pour utiliser des technologies plus élaborées, des outils alliant simplicité, coût abordable et fiabilité.

La mésaventure vécue en 2015 par un boutiquier d’origine guinéenne, à l’origine de « Weebi » selon ses créateurs, est un véritable cas d’école des risques de la comptabilité traditionnelle.

« J’enregistrais des données de clients quand de l’huile s’est renversée sur le cahier » où sont tenus les comptes, raconte Amadou Bawol Bah. Il dit avoir frôlé la ruine, ne parvenant pas à retracer ses opérations, dans un pays où les ménages achètent généralement à crédit et paient à la fin du mois.

C’est de là qu’est née l’idée de « créer une solution pour la sauvegarde des données des clients », explique Cheikh Sène, cofondateur et directeur commercial de cette start-up fondée avec deux autres Sénégalais et un Français.

« Weebi » - qui signifie facile en langue peule, parlée dans beaucoup de pays d’Afrique de l’Ouest, notamment parmi les commerçants - « simplifie les ventes et la facturation. La tablette et le smartphone remplacent le cahier et le stylo », ajoute-t-il. Une imprimante, pour les reçus, complète l’équipement.

- Exploitation des données -

Sur un créneau voisin, une autre solution, « Somtou » est en train d’émerger. Ce terminal est « un outil de gestion à destination des micro-entrepreneurs », explique Ted Boulou, son fondateur camerounais, il « permet aux acteurs du secteur informel de mieux gérer leurs activités, d’avoir une idée plus précise sur leurs revenus, leur chiffre d’affaires, leurs clients ».

« Nous leur apprenons la comptabilité analytique. On regarde les informations pour les transformer en actions concrètes, en leur conseillant par exemple un prix de revient ou une promotion à tel client » en fonction de l’activité, ajoute M. Boulou.

En outre, les données collectées peuvent être utilisées par des institutions, pour des enquêtes ou un financement par exemple, mais avec l’accord préalable des commerçants concernés, assure-t-il.

Marième Assiétou Diagne, qui gère une entreprise de livraison de cuisine diététique, utilisatrice de Weebi depuis quelques mois, y voit « un gain de temps et un gain financier ».

« Cela nous permet aussi de faire un suivi client, de savoir quels clients sont réguliers, le nombre de commandes, et aussi combien de plats on sort par jour », souligne-t-elle. « Et aussi de pouvoir récompenser chaque fin du mois les clients les plus fidèles ».

- Accessible au plus grand nombre -

Le coeur de cible visé par « Weebi » et « Somtou » est immense au Sénégal, où le commerce informel est prépondérant, comme dans de nombreux pays africains.

Selon le Recensement général des entreprises (RGE) du Sénégal, publié à la fin du premier trimestre 2017, sur quelque 407.000 « unités économiques » (allant des micro-entreprises aux grands groupes) dénombrées dans le pays, plus de la moitié exercent leur activité dans le commerce.

Or « plus de 96% sont des entreprises individuelles et 97% des unités économiques recensées sont informelles », selon cette enquête réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), à partir des données de 2015.

« Weebi » et « Somtou » s’adaptent aux besoins de la clientèle potentielle, souvent analphabète, selon leurs concepteurs.

Ainsi, pour « Somtou », l’appareil se compose « d’un socle en bois dans lequel on va mettre du matériel électronique, un écran tactile, un clavier numérique, le micro pour la reconnaissance vocale », détaille Ted Boulou.

Afin de pouvoir être manié aussi bien par des utilisateurs diplômés qu’illettrés, explique-t-il, les créateurs de « Somtou » ont « pris le pari de faire un outil qui est sans texte, basé uniquement sur la voix et la reconnaissance vocale ».

- Les premiers pas -

Le développement des deux start-ups est encore balbutiant.

« Weebi », actuellement limité à Dakar, compte une quarantaine d’installations de l’application, téléchargeable à partir d’une plate-forme pour 55.000 FCFA (plus de 76 euros), avec l’imprimante, voire plus du double pour une « boîte » complète, avec tablette et socle, indique Cheikh Sène.

La commercialisation de « Somtou » a débuté en mai, par une dizaine d’appareils à Dakar et à Rufisque, près de la capitale, selon Ted Boulou, avec un échelonnement du paiement en fonction des moyens de chacun.

« Certains vont payer 13.000 FCFA (20 euros) par mois pendant deux ans, ou 500 FCFA (75 centimes) par jour pendant deux ans ou payer une seule fois 275.000 FCFA (420 euros). Une centaine de commandes » sont déjà enregistrées, précise-t-il.

(Source : Challenges, 18 juin 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2197/2296 Régulation des télécoms
  • 177/2296 Télécentres/Cybercentres
  • 1582/2296 Economie numérique
  • 831/2296 Politique nationale
  • 2296/2296 Fintech
  • 256/2296 Noms de domaine
  • 858/2296 Produits et services
  • 737/2296 Faits divers/Contentieux
  • 368/2296 Nouveau site web
  • 2233/2296 Infrastructures
  • 828/2296 TIC pour l’éducation
  • 92/2296 Recherche
  • 121/2296 Projet
  • 1455/2296 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 881/2296 Sonatel/Orange
  • 836/2296 Licences de télécommunications
  • 134/2296 Sudatel/Expresso
  • 486/2296 Régulation des médias
  • 643/2296 Applications
  • 518/2296 Mouvements sociaux
  • 786/2296 Données personnelles
  • 62/2296 Big Data/Données ouvertes
  • 301/2296 Mouvement consumériste
  • 184/2296 Médias
  • 325/2296 Appels internationaux entrants
  • 788/2296 Formation
  • 54/2296 Logiciel libre
  • 889/2296 Politiques africaines
  • 465/2296 Fiscalité
  • 85/2296 Art et culture
  • 294/2296 Genre
  • 826/2296 Point de vue
  • 504/2296 Commerce électronique
  • 738/2296 Manifestation
  • 158/2296 Presse en ligne
  • 65/2296 Piratage
  • 105/2296 Téléservices
  • 457/2296 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2296 Environnement/Santé
  • 161/2296 Législation/Réglementation
  • 171/2296 Gouvernance
  • 880/2296 Portrait/Entretien
  • 72/2296 Radio
  • 351/2296 TIC pour la santé
  • 133/2296 Propriété intellectuelle
  • 29/2296 Langues/Localisation
  • 510/2296 Médias/Réseaux sociaux
  • 958/2296 Téléphonie
  • 95/2296 Désengagement de l’Etat
  • 504/2296 Internet
  • 59/2296 Collectivités locales
  • 192/2296 Dédouanement électronique
  • 515/2296 Usages et comportements
  • 539/2296 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 280/2296 Audiovisuel
  • 1455/2296 Transformation digitale
  • 193/2296 Affaire Global Voice
  • 79/2296 Géomatique/Géolocalisation
  • 153/2296 Service universel
  • 337/2296 Sentel/Tigo
  • 87/2296 Vie politique
  • 754/2296 Distinction/Nomination
  • 17/2296 Handicapés
  • 353/2296 Enseignement à distance
  • 329/2296 Contenus numériques
  • 298/2296 Gestion de l’ARTP
  • 91/2296 Radios communautaires
  • 860/2296 Qualité de service
  • 217/2296 Privatisation/Libéralisation
  • 70/2296 SMSI
  • 227/2296 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1327/2296 Innovation/Entreprenariat
  • 658/2296 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2296 Internet des objets
  • 89/2296 Free Sénégal
  • 193/2296 Intelligence artificielle
  • 107/2296 Editorial
  • 12/2296 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous