OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juillet 2017 > Afrique : Le piratage ou comment « le moins cher » finit par coûter cher

Afrique : Le piratage ou comment « le moins cher » finit par coûter cher

lundi 31 juillet 2017

Propriété intellectuelle

Béatrice Damiba est Présidente de l’association Convergences, qui lutte contre le piratage en Afrique. À l’occasion de la 21e édition du Festival Écrans Noirs (du 15 au 23 juillet 2017), elle revient sur la nécessité d’enrayer le piratage en Afrique.

Dans des villes comme Abidjan, on évalue à 46% les foyers télévisés accédant à la télévision via un réseau de distribution informel. Même si elles représentent un coût d’opportunité intéressant au premier abord pour les téléspectateurs, ces méthodes de piratage entraînent sur le continent une perte de 120 milliards de francs CFA (208 millions USD) par an pour le secteur audiovisuel et entravent un développement pérenne de la production africaine.

L’enrichissement illicite ne profite qu’à certains : Plusieurs formes de piratage sévissent dans les pays africains. Très ancrées dans les habitudes des ménages, elles émergent sous différentes formes selon les mœurs des pays. Prenons l’exemple du système de « câblodistributeurs » qui s’est imposé au Sénégal, en Guinée Conakry, en Côte d’Ivoire ou au Cameroun.

Communément appelés « réseaux araignées » ou « câblos », ils s’enrichissent au détriment des réalisateurs et professionnels du cinéma locaux. Leur fonctionnement est simple et ingénieux : il s’agit d’un système de redistribution de chaînes via des réseaux de câbles reliés directement depuis la base du « câblodistributeur » jusqu’à la télévision du foyer. Nul besoin de parabole, ni de décodeur. Ce câblodistributeur récupère des décodeurs pirates, ou bien utilise des abonnements individuels pour en redistribuer les chaînes, via son réseau, à moindre prix. Pire encore, sur certains marchés, des opérateurs considérés comme tout à fait formels, parfois des chaînes locales, utilisent cette technique pour diffuser certains programmes, souvent des films récents ou du sport, sans payer de droits de diffusion.

Le piratage technologique n’est pas en reste, et encore plus destructeur de valeur puisqu’il est à la fois tentaculaire et invisible : décodeurs pirates, captation du signal grâce à une parabole, streaming illégal,... autant de méthodes qui demandent beaucoup plus de ressources pour être combattues. Les techniques de piratage sont nombreuses, les raisons parfois légitimes, l’opportunité financière difficilement contestable mais les dommages collatéraux sont dévastateurs pour l’ensemble d’un secteur et donc d’une économie.

Le « moins cher » a toujours un prix caché : Quel que soit leur nom d’usage selon les pays, ces « câblodistributeurs » s’accaparent de façon souterraine, le paiement de plus de trois millions de foyers. S’il faut retenir un chiffre, c’est celui ci : 120 milliards de franc CFA. L’équivalent de 208 millions USD qui ne sont pas réinvestis dans le secteur audiovisuel, ni dans la production ni dans la technologie. Ces milliards de franc CFA s’envolent chaque année et ne s’ancrent dans aucune dépense utile au secteur : pas d’emploi, pas de contribution à l’économie, pas de production, pas de professionnalisation.

Cette gratuité apparente est un fléau réel. L’association Convergences ne cesse de le répéter. À l’occasion du premier Marché du film d’Afrique centrale qui se tiendra pendant le festival Écrans Noirs à Yaoundé, il faut rappeler que le piratage de la télévision payante risque de déprimer la croissance du secteur en plus de décourager l’investissement et la pénétration du marché par des éditeurs internationaux. Certains d’entre eux, comme France TV, Turner, Canal+ International et ou encore beIN SPORTS, ont déjà exprimé leur mécontentement à travers des communiqués de presse à l’encontre d’opérateurs ou de câblo-araignées piratant leurs chaînes. Dans un contexte économique et sociétal où chaque investissement compte, car il contribue à structurer et valoriser l’écosystème, je suis persuadée qu’il est nécessaire de résister à la tentation ensemble.

Béatrice Damiba, Présidente de l’Association Convergence

(Source : Balancing Act, 25 juillet 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4412/4966 Régulation des télécoms
  • 354/4966 Télécentres/Cybercentres
  • 3348/4966 Economie numérique
  • 1795/4966 Politique nationale
  • 4966/4966 Fintech
  • 522/4966 Noms de domaine
  • 1783/4966 Produits et services
  • 1515/4966 Faits divers/Contentieux
  • 759/4966 Nouveau site web
  • 4733/4966 Infrastructures
  • 1749/4966 TIC pour l’éducation
  • 215/4966 Recherche
  • 251/4966 Projet
  • 3263/4966 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1820/4966 Sonatel/Orange
  • 1593/4966 Licences de télécommunications
  • 271/4966 Sudatel/Expresso
  • 951/4966 Régulation des médias
  • 1264/4966 Applications
  • 1042/4966 Mouvements sociaux
  • 1614/4966 Données personnelles
  • 133/4966 Big Data/Données ouvertes
  • 610/4966 Mouvement consumériste
  • 367/4966 Médias
  • 661/4966 Appels internationaux entrants
  • 1591/4966 Formation
  • 95/4966 Logiciel libre
  • 2055/4966 Politiques africaines
  • 938/4966 Fiscalité
  • 172/4966 Art et culture
  • 582/4966 Genre
  • 1591/4966 Point de vue
  • 1001/4966 Commerce électronique
  • 1609/4966 Manifestation
  • 327/4966 Presse en ligne
  • 130/4966 Piratage
  • 213/4966 Téléservices
  • 894/4966 Biométrie/Identité numérique
  • 310/4966 Environnement/Santé
  • 337/4966 Législation/Réglementation
  • 348/4966 Gouvernance
  • 1783/4966 Portrait/Entretien
  • 146/4966 Radio
  • 784/4966 TIC pour la santé
  • 267/4966 Propriété intellectuelle
  • 59/4966 Langues/Localisation
  • 1048/4966 Médias/Réseaux sociaux
  • 1947/4966 Téléphonie
  • 198/4966 Désengagement de l’Etat
  • 1028/4966 Internet
  • 121/4966 Collectivités locales
  • 429/4966 Dédouanement électronique
  • 1148/4966 Usages et comportements
  • 1059/4966 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 570/4966 Audiovisuel
  • 3152/4966 Transformation digitale
  • 387/4966 Affaire Global Voice
  • 156/4966 Géomatique/Géolocalisation
  • 315/4966 Service universel
  • 675/4966 Sentel/Tigo
  • 184/4966 Vie politique
  • 1515/4966 Distinction/Nomination
  • 37/4966 Handicapés
  • 765/4966 Enseignement à distance
  • 827/4966 Contenus numériques
  • 602/4966 Gestion de l’ARTP
  • 182/4966 Radios communautaires
  • 1790/4966 Qualité de service
  • 439/4966 Privatisation/Libéralisation
  • 138/4966 SMSI
  • 470/4966 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2848/4966 Innovation/Entreprenariat
  • 1392/4966 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 49/4966 Internet des objets
  • 168/4966 Free Sénégal
  • 643/4966 Intelligence artificielle
  • 200/4966 Editorial
  • 25/4966 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous