Ziguinchor : des jeunes filles formées au codage pour renforcer leur autonomisation numérique
lundi 22 décembre 2025
Un camp de codage destiné à renforcer les compétences numériques et le leadership des jeunes filles a été clôturé, lundi, à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud), à l’initiative d’ONU Femmes, en partenariat avec plusieurs ministères.
Dénommé “Les filles africaines savent coder”, ce camp s’inscrit dans une dynamique de réduction de la fracture numérique et de promotion de l’autonomisation des femmes et des filles dans le secteur du numérique, selon ses initiateurs.
“Ce camp a le mérite de contribuer à la réduction des fossés numériques, tout en renforçant les capacités des filles afin qu’elles deviennent de véritables actrices du développement dans une société en pleine mutation digitale “, a déclaré Bakary Sidi Ndiaye, directeur régional du développement communautaire et de la promotion de l’équité du pôle Casamance.
Selon lui, cette initiative participe également à la mise en œuvre des orientations nationales en matière de développement du capital humain, en droite ligne avec l’Agenda 2050.
M. Ndiaye a salué l’implication conjointe du ministère de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, du ministère de la Communication et du ministère de l’Enseignement supérieur.
Il a, par ailleurs, souligné la pertinence du choix de Ziguinchor, notant la coïncidence entre la tenue du camp et l’ouverture du bureau d’ONU Femmes dans la région, une démarche qu’il estime porteuse pour le développement socio-économique de la Casamance dans un contexte de retour durable de la paix.
Au total, 52 jeunes filles ont bénéficié de cette formation axée sur l’initiation au codage, à la programmation, à la création d’applications Web, mais aussi au travail collaboratif, au leadership et à l’utilisation responsable et sécurisée des outils numériques.
Pour Marie Ndiaye, étudiante en Master 2 en droit public, option gouvernance locale et développement durable, cette formation constitue “un véritable levier d’autonomisation”.
“Nous avons acquis des compétences pratiques en numérique, mais aussi appris à travailler en équipe, à créer des liens sociaux et à croire en notre potentiel en tant que femmes leaders”, a-t-elle témoigné.
Elle estime que les compétences acquises pourront être immédiatement mises à profit, tant dans le cadre académique que professionnel, notamment à travers l’entrepreneuriat et le partage de connaissances au sein des communautés locales.
Les bénéficiaires ont exprimé le souhait de voir ce type d’initiative se poursuivre et s’étendre à d’autres localités, tout en appelant à un accompagnement continu pour le renforcement de leurs capacités.
Cette formation, selon les participantes, contribuera à une meilleure utilisation des réseaux sociaux et des outils numériques, notamment en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée.
(Source : APS, 22 décembre 2025)
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