OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Février 2020 > Yacine Oualid, ministre à 26 ans : « Les startups et l’innovation doivent (…)

Yacine Oualid, ministre à 26 ans : « Les startups et l’innovation doivent devenir le fer de lance de l’économie algérienne »

vendredi 21 février 2020

Portrait/Entretien

Grande surprise du nouveau gouvernement algérien présenté le 02 janvier 2020, Yacine Oualid, le ministre délégué aux Start-up, âgé de seulement 26 ans, a accepté de répondre aux questions de l’Agence Ecofin. Cet acteur, déjà bien connu dans l’univers algérien de la tech, révèle les grands chantiers qui seront ses priorités et les nouvelles ambitions de l’Algérie dans le domaine de l’innovation et du numérique.

Agence Ecofin : En tant que ministre des Start-up, département spécialement créé dans un contexte de quatrième révolution industrielle, quelles sont exactement vos attributions ?

Yacine Oualid : Si je dois résumer, je dirais que la Nouvelle Economie mondiale se met en place, et que l’Algérie souhaite, et va, en devenir un acteur de référence. Mon objectif, avec tous les acteurs du secteur, est de participer à cette mutation du plus grand pays d’Afrique.

« Une des premières étapes va consister à identifier les start-ups à l’aide d’un label. »

De manière plus pratique, mon rôle est tout d’abord de mettre en place un cadre juridique qui soit favorable aux startups, une fois mis en place, ce cadre juridique permettra de faciliter la création de startups et leur financement, le but est de voir naitre en quelques mois, des champions algériens, qui seront capables de proposer leurs services partout dans le monde. L’Algérie est décidée à devenir un pôle africain de l’innovation et nous voulons offrir à nos entrepreneurs, le meilleur cadre pour entreprendre et innover.

Par ailleurs, ma mission étant transversale et touchant à beaucoup d’autres ministères, j’ai aussi comme rôle de faire en sorte que toutes les autres institutions adhèrent à cette nouvelle vision, d’une économie dont le fer de lance sera l’innovation et les startups.

« Ma mission étant transversale et touchant à beaucoup d’autres ministères, j’ai aussi comme rôle de faire en sorte que toutes les autres institutions adhèrent à cette nouvelle vision, d’une économie dont le fer de lance sera l’innovation et les startups. »

Etre dans ce ministère est une chance, surtout que nous bénéficions du soutien total du Président de la République et du Premier Ministre ; cela est très encourageant car, pour la première fois, en Algérie nous avons un gouvernement qui a accordé sa confiance aux jeunes.

Agence Ecofin : Au regard de votre expérience dans l’univers Start-up algérien, qu’est ce qui explique la timidité de la scène locale comparée aux autres pays de la sous-région MENA comme le démontre le « Annual VC report » de Magnitt ?

Yacine Oualid : C’est l’une de nos premières préoccupations, le cadre juridique fait que beaucoup d’Algériens partent créer leurs startups dans d’autres pays où il est plus facile de trouver du financement et de faire des levées de fonds.

« Le cadre juridique fait que beaucoup d’Algériens partent créer leurs startups dans d’autres pays où il est plus facile de trouver du financement et de faire des levées de fonds. »

Certaines d’ailleurs sont de véritables success stories. L’absence de réels fonds de capital risque, qui s’explique notamment par la difficulté de créer de telles structures en Algérie, et l’absence de mesures incitatives envers les investisseurs font que les startups n’ont que très peu d’options pour trouver du financement. Les quelques programmes de soutien aux PME, tel que l’ANSEJ, dont le modèle peut être discutable, ne sont pas du tout adaptés aux startups. Le financement des startups représente pour nous un grand chantier. Cependant il faut relever qu’il existe un très grand dynamisme de la jeunesse algérienne qui pourrait être transformé en champions de la Tech en quelques années.

Agence Ecofin : Quelles sont les actions prévues par votre ministère pour dynamiser l’industrie Start-up locale ?

Yacine Oualid : Une des premières étapes va consister à identifier les start-ups à l’aide d’un label. Ce label permettra d’accéder à un certain nombre de facilités, des avantages fiscaux et parafiscaux, des comptes bancaires en devises et des facilités pour exporter les services, les entreprises labélisées pourront aussi bénéficier de la prise en charge par l’Etat de l’enregistrement des brevets que ce soit au niveau national ou international.

« Nous sommes aussi en train d’élaborer une nouvelle forme juridique pour les entreprises et qui est plus adaptée aux startups. »

Nous sommes aussi en train d’élaborer une nouvelle forme juridique pour les entreprises et qui est plus adaptée aux startups, elle permettra de réaliser des levées de fonds et de réaliser une entrée en bourse plus simplement. Nous allons également élaborer un cadre juridique pour le crowdfunding.

« Les startups peuvent devenir le fer de lance de l’économie algérienne. »

Enfin, nous traitons avec d’autres ministères certains problèmes qui pénalisent les startups en Algérie, tel que l’accès au paiement en ligne, la qualité de la connexion à internet, les difficultés à obtenir certaines autorisations et homologation, et l’absence de Datacenter aux standards internationaux.

A ce titre, je tiens à souligner que nous observons une grande collaboration des autres départements ministériels et que nous avons déjà obtenu en quelques semaines des victoires : le Ministère du Travail vient de créer un cadre approprié pour le statuts de freelanceurs qui va permettre à nos start-ups de mutualiser les ressources rares dans des domaines pointus du développement, le ministère du commerce a pris en considération nos recommandation pour faciliter l’exportation de services, et le ministère de l’habitat a fait appel à des startups pour numériser ses services.

Agence Ecofin : Peut-on qualifier une nouvelle PME de Start-up ? Quels critères prévaudront pour identifier une Start-up ?

Yacine Oualid : Une startup est avant tout une entreprise qui propose un service ou un produit innovant, avec un fort potentiel de croissance et même si les critères pour définir la startup diffèrent d’un pays à un autre, les notions de l’innovation et de la « scalabilité » (l’anglicisme qui traduit le fait d’avoir un business model reproductible sur de grands marchés) sont universelles. Afin d’attribuer les labels « startup » nous nous baserons sur 4 critères : l’innovation, la scalabilité, l’âge de la startup qui ne doit pas dépasser 8 ans, et la taille (CA et nombre d’employés)

Agence Ecofin : En annonçant un ministère des Start-up, le Chef de l’Etat a aussi annoncé une banque dédiée. Les acteurs du numérique comme LegalPlace estime qu’il faut plutôt un système bancaire fiable et une fiscalité avantageuse plutôt qu’une banque dédiée qui risque de devenir une ANSEJ bis. Qu’en pensez-vous ?

Yacine Oualid : Pour commencer, il y aura un fonds pour les start-ups, ces dernières se finançant plutôt par ouverture de capital que par dette. Ce fond permettra aux startups de trouver du financement plus facilement.

« Notre but ce n’est pas que l’Algérie produise en masse des startups, mais plutôt de voir naitre des champions Algériens qui partiront à la conquête de marchés partout dans le monde. »

Par ailleurs notre plan d’action prévoit une fiscalité avantageuse que ça soit pour les startups ou pour les investisseurs. Notre but ce n’est pas que l’Algérie produise en masse des startups, mais plutôt de voir naitre des champions Algériens qui partiront à la conquête de marchés partout dans le monde et qui entraineraient des filières entières (développeurs, logistique pour le e-commerce…).

Agence Ecofin : Quel est le potentiel transformateur de l’écosystème Start-up sur l’économie algérienne ?

Yacine Oualid : Les startups peuvent devenir le fer de lance de l’économie algérienne, une économie qui depuis des années est dépendante du secteur des hydrocarbures et qui cherche à se renouveler. Dans le secteur du numérique, elles peuvent rapidement créer de l’emploi et de la richesse.

« Nous sommes donc dans un virage important de l’histoire qu’il ne faut pas rater. »

L’économie numérique représente aujourd’hui plus de 30% de la croissance économique mondiale, nous sommes donc dans un virage important de l’histoire qu’il ne faut pas rater. L’intérêt du gouvernement pour les startups et la création d’un ministère dédié à leur promotion témoignent de l’importance de ce sujet pour l’économie algérienne.

Agence Ecofin : En 2019, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique annonçait la mise en place de sept incubateurs TIC en 2020. Quel rôle jouera votre ministère dans l’atteinte des objectifs de ces structures stratégiques ?

Yacine Oualid : Créer des ponts solides entre le monde universitaire et entrepreneurial est un grand défi pour nous et nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur pour que l’université algérienne facilite l’entrepreneuriat. Ces structures d’accompagnement au sein même de l’université permettront aux étudiants d’acquérir des soft skills. Notre ministère vise aussi à encourager l’apprentissage des langages de programmation dans toutes les filières. Les incubateurs permettront aux jeunes étudiants de se lancer dans l’entrepreneuriat en les soulageant de beaucoup d’aspects administratifs et pratiques. Nous espérons, par tout cela, faire de l’université un acteur important dans l’écosystème startup en Algérie.

Propos recueillis par Muriel Edjo

(Source : AgenceEcofin, 21 février 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2068/2238 Régulation des télécoms
  • 174/2238 Télécentres/Cybercentres
  • 1541/2238 Economie numérique
  • 849/2238 Politique nationale
  • 2238/2238 Fintech
  • 256/2238 Noms de domaine
  • 813/2238 Produits et services
  • 692/2238 Faits divers/Contentieux
  • 370/2238 Nouveau site web
  • 2151/2238 Infrastructures
  • 791/2238 TIC pour l’éducation
  • 91/2238 Recherche
  • 121/2238 Projet
  • 1424/2238 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 860/2238 Sonatel/Orange
  • 773/2238 Licences de télécommunications
  • 132/2238 Sudatel/Expresso
  • 468/2238 Régulation des médias
  • 605/2238 Applications
  • 494/2238 Mouvements sociaux
  • 784/2238 Données personnelles
  • 60/2238 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2238 Mouvement consumériste
  • 179/2238 Médias
  • 321/2238 Appels internationaux entrants
  • 692/2238 Formation
  • 51/2238 Logiciel libre
  • 839/2238 Politiques africaines
  • 407/2238 Fiscalité
  • 83/2238 Art et culture
  • 285/2238 Genre
  • 736/2238 Point de vue
  • 487/2238 Commerce électronique
  • 703/2238 Manifestation
  • 156/2238 Presse en ligne
  • 62/2238 Piratage
  • 102/2238 Téléservices
  • 426/2238 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2238 Environnement/Santé
  • 156/2238 Législation/Réglementation
  • 167/2238 Gouvernance
  • 826/2238 Portrait/Entretien
  • 72/2238 Radio
  • 341/2238 TIC pour la santé
  • 133/2238 Propriété intellectuelle
  • 29/2238 Langues/Localisation
  • 523/2238 Médias/Réseaux sociaux
  • 917/2238 Téléphonie
  • 95/2238 Désengagement de l’Etat
  • 486/2238 Internet
  • 57/2238 Collectivités locales
  • 188/2238 Dédouanement électronique
  • 503/2238 Usages et comportements
  • 512/2238 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2238 Audiovisuel
  • 1356/2238 Transformation digitale
  • 191/2238 Affaire Global Voice
  • 75/2238 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2238 Service universel
  • 331/2238 Sentel/Tigo
  • 87/2238 Vie politique
  • 728/2238 Distinction/Nomination
  • 17/2238 Handicapés
  • 339/2238 Enseignement à distance
  • 322/2238 Contenus numériques
  • 292/2238 Gestion de l’ARTP
  • 89/2238 Radios communautaires
  • 802/2238 Qualité de service
  • 212/2238 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2238 SMSI
  • 224/2238 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2238 Innovation/Entreprenariat
  • 672/2238 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2238 Internet des objets
  • 86/2238 Free Sénégal
  • 175/2238 Intelligence artificielle
  • 97/2238 Editorial
  • 13/2238 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous