OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Janvier 2021 > WhatsApp, Signal, Telegram : L’État appelé à la vigilance face à la (…)

WhatsApp, Signal, Telegram : L’État appelé à la vigilance face à la monétisation des données personnelles et à l’impunité fiscale des réseaux sociaux

vendredi 29 janvier 2021

Données personnelles

La volonté de l’application WhatsApp de partager, désormais, les données personnelles de ses abonnés avec Facebook, continue de faire un effet boomerang. Après l’annonce, en début d’année par ladite application, d’un changement de conditions d’utilisation, les réactions ne cessent de pleuvoir. Malgré le report de la prise d’effet de sa décision qui était prévue le 8 février 2021, WhatsApp a subi une véritable hémorragie. Une vague de désabonnements de plusieurs millions d’utilisateurs de l’application de messagerie instantanée, en réaction aux nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp. Et ce, pour migrer vers Signal et Telegram, a renseigné une étude portée sur le marché britannique confirmant l’exode des utilisateurs de la messagerie détenue par Facebook. Une explosion de leurs téléchargements qui a permis à l’application Signal d’enregistrer 7,5 millions de nouveaux utilisateurs tandis que 25 millions d’usagers ont rejoint Telegram.

Au Sénégal, après l’annonce des nouvelles conditions d’utilisation de WhatsApp et de la sortie de l’ombre de Signal, certains acteurs du monde digital ont brisé le silence. Oumar S. Diallo, acteur de l’écosystème numérique est de ces acteurs-là contactés par Dakaractu. Co-fondateur de la startup Ideesmart, il trouve que cette situation est une opportunité pour les États Africains.

‘’La sureté des réseaux sociaux est encore d’actualité avec le débat relancé depuis que WhatsApp a annoncé sa volonté de partager diverses données d’utilisateurs avec sa société mère Facebook, et d’en faire de même avec ses plateformes Instagram et Messenger. Cette démarche inquiète certains utilisateurs. Mais, pas tous. Car, dans cette utilisation, il y a les ‘’users’’ connaisseurs que nous allons appeler les utilisateurs actifs et les users non connaisseurs, qui n’attachent pas trop d’importance sur leurs données, ou qui ne connaissent pas l’importance de ces données. On dit souvent quand c’est gratuit, c’est vous le produit’’, a-t-il indiqué.

À l’en croire, ces changements annoncés étaient attendus. ‘’On sentait venir lorsque WhatsApp a permis de partager les statuts WhatsApp sur Facebook. Donc, la suite logique devrait être la migration vers le partage de données. D’ailleurs, rien ne nous dit que ceci n’a pas été le cas. Le scandale Cambridge Analytica est encore récent dans nos têtes’’, a-t-il confié, en interpellant nos autorités sur la nécessité de réagir afin de revoir notre assiette fiscale et tirer profit de l’exploitation des données personnelles des Sénégalais.

‘’Pour le moment, WhatsApp a reporté sa décision jusqu’au mois de mai. Mais, il serait important que nos États réfléchissent pour voir comment tirer profit de ces géants qui exploitent déjà nos données. Ceci devrait simplement nous alerter sur la nature de nos conversations sur ce réseau social. Nous devons être plus prudents et penser plus à ce qu’adviennent nos données personnelles. Les géants de l’internet sont friands de données et bâtissent leur modèle économique sur la vente ou l’exploitation de ces données qui, forcément, compensent la gratuité de tous ces réseaux. En Afrique, les choses sont tellement simples pour ces géants’’, regrette M. Diallo qui donne raison au sieur Ousmane Thiongane, auteur du livre les promesses du numérique, d’avoir parlé de l’exploitation des données et la problématique de la taxation des géants du Net en Afrique. ‘’L’impunité fiscale des géants du web Google, Apple, Facebook et Amazon… d’où l’acronyme Gafa, est un débat qui fait rage dans l’écosystème mondial. Elle est plus d’acuité que d’actualité vu les enjeux financiers et politiques en jeu’’.

Toutes choses qui l’ont poussé à adhérer à la réflexion de Ousmane Thiongane avant de souligner l’urgence d’un Conseil interministériel. ‘’J’aurai souhaité qu’une conférence des ministres de l’Economie et des Finances avec leurs collègues chargés du Numérique et des Télécommunications soit organisée pour faire face à ces géants qui usent et disposent de nos données personnelles comme ils veulent’’.

Une raison qui le pousse à plaider pour cette rencontre est que, selon lui, ‘’avec la monétisation des données personnelles ou la vente de leur portefeuille d’utilisateurs aux annonceurs, ces géants du web font des chiffres d’affaires très élevés en Afrique. Et pourtant, aucune taxe, aucune sanction face à cette impunité fiscale. L’Afrique doit-elle passer par pertes et profits ces mannes financières des ‘’barons voleurs’’ de l’eldorado capitaliste américain ? Il se pose ainsi un vrai problème d’éthique et d’équité fiscale. Les opérateurs télécoms qui assurent, parfois, des services similaires sur le continent s’acquittent pour l’essentiel de cette obligation fiscale. De manière générale, ils participent considérablement à la collecte des recettes budgétaires des États.’’

Oumar S. Diallo, acteur de l’écosystème numérique, rappelle d’ailleurs, qu’il y a un mois, Muslim Pro a été accusé de vendre, à l’armée américaine, les données des musulmans utilisant cette application. Application qui renseigne sur les heures de prières musulmanes mais aussi permet de géolocaliser les utilisateurs. Les données de localisation des utilisateurs de Muslim Pro sont vendues plus précisément au Pentagone par l’intermédiaire d’un courtier privé, la société X-Mode, signale le cofondateur de la startup Ideesmart.

(Source : Dakar Actu, 29 janvier 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2048/2225 Régulation des télécoms
  • 173/2225 Télécentres/Cybercentres
  • 1531/2225 Economie numérique
  • 790/2225 Politique nationale
  • 2225/2225 Fintech
  • 251/2225 Noms de domaine
  • 812/2225 Produits et services
  • 691/2225 Faits divers/Contentieux
  • 359/2225 Nouveau site web
  • 2163/2225 Infrastructures
  • 801/2225 TIC pour l’éducation
  • 90/2225 Recherche
  • 121/2225 Projet
  • 1383/2225 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2225 Sonatel/Orange
  • 772/2225 Licences de télécommunications
  • 132/2225 Sudatel/Expresso
  • 460/2225 Régulation des médias
  • 599/2225 Applications
  • 494/2225 Mouvements sociaux
  • 756/2225 Données personnelles
  • 60/2225 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2225 Mouvement consumériste
  • 179/2225 Médias
  • 321/2225 Appels internationaux entrants
  • 700/2225 Formation
  • 45/2225 Logiciel libre
  • 835/2225 Politiques africaines
  • 406/2225 Fiscalité
  • 83/2225 Art et culture
  • 284/2225 Genre
  • 756/2225 Point de vue
  • 478/2225 Commerce électronique
  • 695/2225 Manifestation
  • 156/2225 Presse en ligne
  • 62/2225 Piratage
  • 103/2225 Téléservices
  • 415/2225 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2225 Environnement/Santé
  • 155/2225 Législation/Réglementation
  • 167/2225 Gouvernance
  • 816/2225 Portrait/Entretien
  • 72/2225 Radio
  • 336/2225 TIC pour la santé
  • 141/2225 Propriété intellectuelle
  • 29/2225 Langues/Localisation
  • 500/2225 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2225 Téléphonie
  • 95/2225 Désengagement de l’Etat
  • 484/2225 Internet
  • 57/2225 Collectivités locales
  • 188/2225 Dédouanement électronique
  • 495/2225 Usages et comportements
  • 518/2225 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2225 Audiovisuel
  • 1352/2225 Transformation digitale
  • 191/2225 Affaire Global Voice
  • 75/2225 Géomatique/Géolocalisation
  • 149/2225 Service universel
  • 331/2225 Sentel/Tigo
  • 87/2225 Vie politique
  • 726/2225 Distinction/Nomination
  • 17/2225 Handicapés
  • 336/2225 Enseignement à distance
  • 318/2225 Contenus numériques
  • 292/2225 Gestion de l’ARTP
  • 89/2225 Radios communautaires
  • 798/2225 Qualité de service
  • 212/2225 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2225 SMSI
  • 223/2225 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1269/2225 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2225 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2225 Internet des objets
  • 86/2225 Free Sénégal
  • 170/2225 Intelligence artificielle
  • 98/2225 Editorial
  • 8/2225 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous