Vodafone renforce son accord avec Nokia pour le déploiement de son réseau
jeudi 16 octobre 2025
À travers sa filiale africaine Vodacom, Vodafone est notamment présente en Afrique du Sud, en Tanzanie, en République démocratique du Congo, au Mozambique, au Lesotho et en Égypte. La société est également présente au Kenya et en Éthiopie via Safaricom.
Nokia a prolongé son accord avec Vodafone pour la fourniture d’infrastructures techniques, lui permettant de livrer des équipements d’accès radio (RAN) de nouvelle génération dans le cadre du programme d’investissement quinquennal de l’opérateur couvrant l’Europe et l’Afrique. L’annonce, faite le mardi 14 octobre, prévoit que l’équipementier finlandais fournisse des technologies de réseau avancées et écoénergétiques destinées à renforcer l’infrastructure mobile de Vodafone et à accélérer le déploiement des services 5G sur ses marchés.
Mark Atkinson, responsable de la division RAN chez Nokia, a souligné que ce partenariat accompagne la transition des deux régions vers une connectivité renforcée grâce à l’intelligence artificielle. « Les réseaux d’aujourd’hui nécessitent de nouveaux niveaux de performance, de confiance et de résilience. Nous sommes ravis de prolonger notre collaboration avec Vodafone, Vodacom et leurs filiales pour bâtir des réseaux 5G autonomes et pérennes en Europe et en Afrique », a-t-il déclaré. « Cet accord met en évidence la solidité de nos solutions de connectivité de pointe, qui permettent à nos clients de répondre aux besoins futurs alors que le supercycle de l’IA s’accélère. »
Dans le cadre de cet accord prolongé, Nokia fournira des équipements issus de son portefeuille AirScale RAN, notamment des antennes Massive MIMO, des unités de bande de base et des têtes radio distantes (RRH) alimentées par sa technologie ReefShark System-on-Chip. Le partenariat prévoit également le déploiement en Afrique d’une radio 5G Dual-Band Massive MIMO, une première technologique majeure pour le paysage de la connectivité mobile du continent.
Ce déploiement vise à améliorer la performance, la capacité et la couverture des réseaux tout en réduisant la consommation d’énergie et l’espace nécessaire, un enjeu crucial alors que les opérateurs africains s’efforcent d’étendre la couverture du haut débit mobile dans les zones mal desservies. Nokia introduira également sa plateforme MantaRay NM, un système de gestion de réseau piloté par l’IA, conçu pour centraliser la surveillance et optimiser les opérations sur l’ensemble des réseaux de Vodafone.
Vodafone opère en Afrique principalement via Vodacom et Safaricom, desservant des millions de clients en Afrique du Sud, au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique et en Éthiopie. Au fil des ans, Nokia et Vodafone ont collaboré sur plusieurs projets d’innovation et de modernisation sur les deux continents.
Les deux entreprises ont mené des essais Open RAN au Royaume-Uni et lancé des initiatives de modernisation des réseaux en Afrique du Sud et en Égypte. En 2022, Nokia s’est associée à Safaricom au Kenya pour tester une nouvelle technologie permettant aux opérateurs de segmenter leurs réseaux mobiles en voies dédiées, offrant ainsi un Internet plus rapide et plus fiable aux entreprises et des connexions sécurisées pour les services infonuagiques. Nokia a également soutenu Vodacom dans la migration de ses réseaux 2G et 3G vers la 4G et la 5G, contribuant à étendre la couverture rurale et à améliorer la connectivité sur le continent.
Selon des études de GSMA Intelligence datant de 2024, les technologies et services mobiles ont généré environ 7 % du PIB de l’Afrique subsaharienne, soit plus de 140 milliards USD en 2023. Ce chiffre devrait atteindre 170 milliards USD d’ici 2030 avec l’expansion de la 5G. Le rapport estime que la 5G pourrait à elle seule contribuer à hauteur de 10 milliards USD à l’économie régionale à cet horizon, représentant 6 % de la valeur économique totale générée par les technologies mobiles.
Les solutions RAN écoénergétiques de Nokia et ses outils d’optimisation fondés sur l’IA pourraient contribuer à combler cet écart, en réduisant les coûts opérationnels des opérateurs sur des marchés confrontés à des prix élevés de l’énergie et à des contraintes d’infrastructure.
Hikmatu Bilali
(Source : Agence Ecofin, 16 octobre 2025)