Vers le recours au système d’information géospatiale pour fixer les limites des collectivités territoriales
vendredi 28 mai 2021
Le gouvernement va bientôt recourir à une délimitation géospatiale des communes, une procédure censée indiquer les limites de ces entités administratives à l’aide de « repères précis », a-t-on appris, jeudi, à Kaolack (centre), du ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye.
Les difficultés liées à la délimitation des communes « seront bientôt derrière nous. Nous avons maintenant des limites scientifiques et techniques bien précises. Nous avons des coordonnées qui ne vont pas varier dans le temps », a assuré M. Guèye.
Le ministre des Collectivités territoriales et porte-parole du gouvernement intervenait à une réunion de vulgarisation du PNADT, le Plan national d’aménagement et de développement territorial, en présence des autorités administratives et des élus locaux de la région de Kaolack.
« Cette rencontre a permis de partager avec les acteurs de la région de Kaolack le contenu du PNADT », a-t-il dit par ailleurs.
Cette réunion « nous a permis de parler des potentialités de Kaolack, à savoir l’agriculture, le sel, le tourisme religieux et les importants projets que le chef de l’Etat est en train d’y dérouler », a souligné Oumar Guèye.
Selon lui, la réunion a donné l’occasion au ministère des Collectivités territoriales de discuter avec les autorités administratives et les élus locaux des ressources à mettre en valeur dans la région, « en adéquation avec le PNADT ».
Désormais, les projets de développement à dérouler au Sénégal doivent être conformes au Plan national d’aménagement et de développement territorial, a-t-il précisé.
« Le PNADT sera l’unique référentiel pour tous les projets et programmes. Les gouverneurs, les préfets, les maires et les présidents de conseil départemental doivent maintenant se baser sur le PNADT pour la mise en œuvre de tout projet » concernant les collectivités territoriales, a dit Oumar Guèye.
Le Plan national d’aménagement et de développement territorial intègre plusieurs questions dont le foncier, a-t-il rappelé.
Le PNADT a identifié les zones non aedificandi (les espaces n’étant pas à usage d’habitat), les espaces réservés à l’agriculture, aux activités touristiques, etc., selon M. Guèye.
« Quatre-vingt-dix pour cent des alertes reçues par le chef de l’Etat concernent le foncier (les terres). C’est la raison pour laquelle il a pris des mesures conservatoires. On ne peut plus attribuer des superficies importantes à un projet sans que ça n’arrive au niveau central », a-t-il souligné.
(Source : APS, 28 mai 2021)