Vente de Téléphones portables à Colobane : Un créneau pour élèves, le temps des vacances
mardi 26 août 2008
En ces moments de vacance où les élèves font souvent la ruée vers les plages, certains parmi eux préfèrent aller vendre des portables d’occasion au marché de Colobane. Pour les uns, le boulot est rémunérateur et pour les autres, l’activité ne rapporte pas assez de revenus.
L’effervescence aux points de vente de portables de seconde main ne laisse personne dans l’indifférence au marché Colobane. A côté du grand espace abritant les vendeurs de fripe, non loin de la grande porte de la caserne Samba Diery Diallo, un grand couloir occupé des deux bords, constitue le lieu de prédilection de ces jeunes pour écouler leurs marchandises. Les quelques propos échangés avec nos interlocuteurs nous ont permis d’identifier des élèves dans le groupe. A en croire Ousmane Diop, élève au Cem Banque Islamique de Guédiawaye : « Ce job ne génère pas assez de bénéfices ». Les raisons évoquées pour justifier sa présence sur le lieu sont multiples. D’une part, il y a le refus de rester à la maison sans rien faire durant trois mois de vacances et de l’autre le souci de préparer la prochaine rentrée. Ici, les portables de seconde main constituent le principal des produits proposés. Ces matériaux de téléphonie sont exclusivement constitués de marques comme Nokia, Motorola, Alcatel, Vodafone..., en provenance de Dubaï et de la Mauritanie. Le prix dépend de la qualité de l’appareil mais surtout de la multifonctionnalité du menu d’un portable (lecteur vidéo, infrarouge, Bluetooth etc.). « Mais il y a des acheteurs qui viennent se plaindre quelques jours après » regrette - il, c’est à dire des gens qui reviennent pour faire des déclarations de panne quelques jours après. Dans des situations de ce genre, des principes régissent ces litiges. Soit, on fait un nouveau choix et on ajoute un peu d’argent ou bien on lui rembourse les cinquante pour cent du prix du portable vendu à condition qu’il le rende. De l’avis d’Ibra Diongue, élève au Lycée Cheikh Ahmadou Bamba de Diourbel, ce boulot lui permet de gagner un peu d’argent pendant les vacances. Selon lui, le principal enjeu de ce petit commerce se situe sur la fixation du prix, car celui - ci n’est pas fixe, tout se discute. On peut gagner comme on peut perdre. Réputé pour son abondance en produit de seconde main, le marché de Colobane est devenu un point de convergence de ces appareils de téléphonie mobile et d’autres comme les appareils de photos numériques.
Youssouph Badji
(Source Le Soleil, 26 aout 2008)