OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2003 > Septembre > Université virtuelle africaine : le savoir réservé à l’élite ?

Université virtuelle africaine : le savoir réservé à l’élite ?

jeudi 4 septembre 2003

Enseignement à distance

Près de 3500 heures de programmes éducatifs mis en œuvre, 34 centres d’apprentissage aménagés dans 17 pays : en six années de fonctionnement, l’Université virtuelle africaine peut se targuer d’un bilan flatteur. Même si les cours de ce réseau d’enseignement à distance via le satellite et Internet restent trop chers pour la majorité des Africains.

Dans certains pays, à l’époque du suffrage censitaire, ne votaient que ceux qui payaient l’impôt (le cens), donc les plus riches. Aujourd’hui, en Afrique, ne suit pas les cours de l’Université virtuelle africaine (UVA) qui veut, mais qui a les poches pleines. Deux mille dollars américains, soit un peu plus d’un million de francs CFA, c’est le montant à débloquer pour bénéficier des cours qu’offre ce réseau d’instruction à distance lancé en 1997. Cette somme d’argent est, de toute évidence, trop élevée pour une bonne frange de la population estudiantine d’Afrique subsaharienne. Dans la plupart de ces pays - francophones comme anglophones -, nombre d’étudiants vivent dans la précarité. « Nous n’arrivons même pas à nous acquitter des droits d’inscription - 50 000 FCFA, ndlr - que les universités d’Etat exigent, ce n’est pas un million de francs CFA que nous serons capables de payer ! », s’écrie Alain, étudiant camerounais inscrit à l’université de Douala.

Pour l’heure, il n’existe pas de statistiques sur l’origine sociale des 50 000 étudiants déjà formés par l’UVA dans des domaines aussi variés que les technologies de l’information, l’initiation à l’informatique, le journalisme, l’administration des affaires ou les sciences. Mais, tout laisse croire que la plupart sont issus de familles aisées. Ce que n’a pas formellement démenti le Camerounais Jacques Bonjawo, de passage à Paris fin juin. Le président du Conseil d’administration de l’UVA, qui est responsable senior de projets chez Microsoft, a cependant précisé le positionnement de l’organisme intergouvernemental dont le siège se trouve à Nairobi (Kenya) : « Les frais de scolarité versés par les étudiants, qui couvrent environ la moitié des frais de fonctionnement de l’UVA, doivent plutôt être comparés à ce que coûterait à un jeune Africain d’aller étudier au Canada, en France ou en Australie ».

Autrement dit, l’UVA vient compléter - et non concurrencer - l’offre universitaire disponible dans tel ou tel pays et rendre accessibles des savoirs d’un standard international. « L’UVA tente d’établir une adéquation entre les besoins des étudiants et de l’université en Afrique, d’une part, et les fournisseurs de contenu dans le monde entier, d’autre part, ce qui permet de favoriser l’accès à des ressources éducatives de qualité supérieure », peut-on encore lire sur le site internet de l’institution, confirmant que l’un des objectifs de l’UVA est de réduire l’écart de savoir entre l’Afrique et le reste du monde.

NE PAS « DEVENIR UNE BUREAUCRATIE »

Conscient de la nécessaire « démocratisation » de l’accès à l’université - à nouveau réclamée, en juin 2003, par Cristovam Buarque, le ministre brésilien de l’Education, qui présidait à l’Unesco la Conférence mondiale sur l’enseignement supérieur -, Jacques Bonjawo appelle de ses vœux la création prochaine d’un Fonds de scolarité qui permettrait aux élèves brillants mais démunis de suivre les cours de l’UVA. « J’espère que les entreprises seront intéressées à l’idée de contribuer à ce fonds », précise l’ingénieur informaticien. Avis aux candidates…

Plus généralement, l’ambition de l’UVA est de fonctionner comme une entreprise et de ne surtout pas « devenir une bureaucratie ». Ainsi, les centres d’apprentissage peuvent être ouverts au sein des universités nationales - celles qui ont compris l’intérêt de proposer ce service -, mais rien ne s’oppose à ce qu’un tel centre soit ouvert par un partenaire privé. A terme, l’UVA vise l’autonomie financière. Une démarche qui correspond à la tendance mondiale de « privatisation » de l’éducation.

Reste que l’UVA est incontestablement, et à plusieurs égards, un projet ambitieux. Elle propose de nombreux cours menant à un certificat et à un diplôme dans des domaines importants pour le développement de l’Afrique, pour l’essentiel scientifiques et techniques. Ces cours sont dispensés dans des conditions meilleures que celles dans lesquelles les enseignements sont donnés dans l’écrasante majorité des universités du continent. Une classe type compte de 25 à 30 étudiants. Ces derniers peuvent voir l’enseignant sur un écran géant, un écran d’ordinateur ou encore sur celui d’un téléviseur. Ils peuvent communiquer avec lui par téléphone ou par courrier électronique.

L’UVA bénéficie de nombreux soutiens. Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) y voit un allié dans la valorisation du potentiel africain. La Banque mondiale - qui a abrité le projet à ses débuts - et plusieurs bailleurs de fonds comme le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie appuient financièrement cette institution. Le 16 avril 2003, Susan Whelan, ministre canadienne de la Coopération internationale, a annoncé le versement par l’Agence canadienne de développement international d’une somme de 12 millions de dollars à l’UVA. Cette contribution sera répartie sur les cinq prochaines années.

GERVAIS NITCHEU (MFI)
(Source : Le Soleil 4 septembre 2003)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4563/5025 Régulation des télécoms
  • 364/5025 Télécentres/Cybercentres
  • 3207/5025 Economie numérique
  • 1655/5025 Politique nationale
  • 4961/5025 Fintech
  • 572/5025 Noms de domaine
  • 1768/5025 Produits et services
  • 1744/5025 Faits divers/Contentieux
  • 759/5025 Nouveau site web
  • 5025/5025 Infrastructures
  • 1743/5025 TIC pour l’éducation
  • 185/5025 Recherche
  • 267/5025 Projet
  • 3300/5025 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1765/5025 Sonatel/Orange
  • 1620/5025 Licences de télécommunications
  • 269/5025 Sudatel/Expresso
  • 1008/5025 Régulation des médias
  • 1316/5025 Applications
  • 1065/5025 Mouvements sociaux
  • 1593/5025 Données personnelles
  • 123/5025 Big Data/Données ouvertes
  • 616/5025 Mouvement consumériste
  • 370/5025 Médias
  • 662/5025 Appels internationaux entrants
  • 1769/5025 Formation
  • 103/5025 Logiciel libre
  • 2024/5025 Politiques africaines
  • 986/5025 Fiscalité
  • 168/5025 Art et culture
  • 604/5025 Genre
  • 1582/5025 Point de vue
  • 1073/5025 Commerce électronique
  • 1503/5025 Manifestation
  • 319/5025 Presse en ligne
  • 127/5025 Piratage
  • 209/5025 Téléservices
  • 1000/5025 Biométrie/Identité numérique
  • 308/5025 Environnement/Santé
  • 330/5025 Législation/Réglementation
  • 349/5025 Gouvernance
  • 1782/5025 Portrait/Entretien
  • 145/5025 Radio
  • 700/5025 TIC pour la santé
  • 287/5025 Propriété intellectuelle
  • 58/5025 Langues/Localisation
  • 1041/5025 Médias/Réseaux sociaux
  • 2047/5025 Téléphonie
  • 192/5025 Désengagement de l’Etat
  • 997/5025 Internet
  • 117/5025 Collectivités locales
  • 391/5025 Dédouanement électronique
  • 1073/5025 Usages et comportements
  • 1040/5025 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 572/5025 Audiovisuel
  • 3176/5025 Transformation digitale
  • 422/5025 Affaire Global Voice
  • 154/5025 Géomatique/Géolocalisation
  • 341/5025 Service universel
  • 696/5025 Sentel/Tigo
  • 181/5025 Vie politique
  • 1569/5025 Distinction/Nomination
  • 35/5025 Handicapés
  • 744/5025 Enseignement à distance
  • 727/5025 Contenus numériques
  • 596/5025 Gestion de l’ARTP
  • 187/5025 Radios communautaires
  • 1775/5025 Qualité de service
  • 433/5025 Privatisation/Libéralisation
  • 140/5025 SMSI
  • 476/5025 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2769/5025 Innovation/Entreprenariat
  • 1332/5025 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5025 Internet des objets
  • 170/5025 Free Sénégal
  • 559/5025 Intelligence artificielle
  • 197/5025 Editorial
  • 22/5025 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous