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Une tribune virtuelle qui connait des soubresauts au fil du temps

mardi 19 mars 2013

Usages et comportements

Les forums d’échanges et de discussions se multiplient sur internet. Les internautes disposent de cette tribune virtuelle pour échanger des idées, des informations voire des fichiers de manière interactive et rapide. Ces forums ont pour mot d’ordre : liberté d’expression.

La liberté d’expression est un principe constitutionnel défini par l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 10 août 1789. L’article stipule que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Cependant de nombreux débordements ont pu être constatés sur internet. En effet, outre des propos illicites contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs, de plus en plus d’internautes en profitent pour régler leurs comptes via les forums de discussion : ils mettent en ligne des propos diffamatoires et injurieux à l’encontre d’une personne déterminée ou déterminable.

Les forums de discussions ou newsgroups, créés par des étudiants américains en 1979, étaient des espaces d’échanges entre des personnes intéressées par un sujet spécifique : la monnaie, la chimie, l’environnement, etc. Ils constituaient un excellent moyen de partage et d’échanges d’information sur des sujets précis. Les newsgroups sont identifiés par une adresse spécialisée. Ils fonctionnaient sur le principe de l’abonnement. Lorsqu’on s’abonne à un newsgroup, on consultait les articles et les messages des autres et envoyait ses propres messages, qui étaient aussi consultés par tous les autres.

Ces messages étaient généralement des problèmes soumis au groupe ou des opinions sur le sujet discuté. Certains groupes peuvent être modérés : les articles et messages envoyés sont approuvés avant la publication.

Occasions favorables

Malheureusement, on constate de plus en plus des dérives dans les forums de discussions. D’honnêtes gens sont dénigrés ou diffamés par autrui sous couvert de l’anonymat. « Ma fille ne se connecte plus sur internet à cause des commentaires des internautes sur ma personne. Des gens me dénigrent et disent n’importe quoi sur moi ». Voilà comment s’est indigné Me El Hadji Diouf, avocat à la Cour, par ailleurs leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptp), au cours d’une conférence le 6 mars dernier, face aux dérives des forums de discussion via les sites sur internet. Elles sont nombreuses les personnes victimes de ces dérives sur la toile. Des citoyens se plaignent de diffamations de la part d’internautes, notamment lorsqu’ils tiennent des positions qui n’emportent pas forcément l’adhésion de tous. « Ce sont des faits à condamner parce que les gens portent gravement atteinte à l’honneur des gens », a regretté un étudiant qui a requis l’anonymat.

Pour Me Boubacar Dramé, avocat à la Cour, cette attitude des internautes à diffamer autrui ou à tenir des propos discourtois sur d’honnêtes citoyens repose la lancinante question de l’usage d’internet chez le public africain de manière générale. « Certains, en se réfugiant derrière l’anonymat pour insulter des honnêtes gens, ignorent que ces gens-là sont des responsables de famille. Ils ignorent même qu’ils peuvent détruire des vies », regrette-t-il. Pour son collègue, Me Amadou Diallo, la solution face à ces dérives peut provenir de deux ordres : les propriétaires des sites et les pouvoirs publics. Les propriétaires des sites ou promoteurs, dit-il, « doivent assumer leurs responsabilités et modérer convenablement leurs sites. À défaut, les pouvoirs publics peuvent prendre des mesures administratives et fermer les sites incriminés ». En effet, les forums de discussions et autres « chats » constituent des occasions favorables pour tâter le pouls de la diaspora, notamment celle africaine.

Car une forte communauté africaine est installée à l’extérieur. Elle participe aux élections dans une certaine mesure. Elle représente une importante carte à jouer pour les partis politiques qui entendent étendre leurs activités au-delà des frontières nationales.

Apprendre à maîtriser les Tic

« Chercheurs, étudiants ou hommes d’affaires exploitent à outrance cette carte pour faire leurs voix sur les grandes questions qui agitent l’opinion. Les contributions d’émigrés sont devenues fréquentes dans les journaux. Ainsi, point de coterie dans l’utilisation d’internet par les partis politiques. Il s’agit d’exploiter des moyens légaux pour toucher le maximum d’électeurs », souligne François Ossama dans « les nouvelles technologies de l’information : enjeux pour l’Afrique subsaharienne », publiées en 2001. L’Afrique, ajoute-t-il, « malgré certaines difficultés, peut apprivoiser les Tic pour s’intégrer dans la société de l’information ». Pour cela, poursuit-il, « le développement des nouvelles technologies de l’information peut être accéléré si des efforts sont faits, si les décideurs et les acteurs africains au développement prennent conscience qu’elles peuvent servir de levier au développement ». Selon lui, le rôle des pouvoirs publics est « capital », car la maîtrise des transformations liées au passage à la société de l’information exige une impulsion politique véritable.

Les gouvernements africains doivent reconsidérer les schémas classiques d’industrialisation au profit des nouvelles technologies dont les nouveaux paradigmes et les nouvelles richesses constituent aujourd’hui une chance unique pour développer leurs pays.

La plupart des intervenants souligne que, pour apprendre à se servir d’internet, il fallait d’abord disposer d’outils intellectuels que fournit l’éducation classique. « Si vous ne savez rien, cela ne vous servira à rien », précise Lucien Sfez dans « Internet, cyberespace et usages en Afrique » d’Abdoul Bâ. Le plus important, indique Bernard Spitz, dans le même ouvrage, « c’est d’apprendre à apprendre ». Dès lors, les nouvelles technologies, au lieu d’imposer leur logique à des individus passifs, pourraient être l’instrument d’un dialogue et contribuer, comme les autres moyens d’information, au développement de la démocratie et à l’un de ses principaux fondements : la liberté de la presse ou d’expression ». Il ne faut pas avoir peur des nouvelles technologies, mais il faut apprendre à les maîtriser.

Souleymane Diam Sy et Ndiol Maka Seck

(Source : Le Soleil, 19 mars 2013)

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