Une mission de l’audit des téléphones fixes de l’Etat séjourne à Tambacounda
lundi 7 janvier 2013
Une mission de l’audit des lignes téléphoniques fixes de l’administration a rencontré, lundi à Tambacounda, une trentaine de chefs de services et des responsables de l’administration territoriale, lors d’une réunion du Comité régional de développement (CRD), consacrée à cette opération en cours sur l’ensemble du territoire national.
Les chefs de services régionaux, ainsi que les préfets et sous-préfets présents à ce comité régional de développement se sont vu indiquer le mode de remplissage d’un questionnaire d’une douzaine de pages, portant sur le nombre de lignes téléphoniques dont dispose leur service, l’existence ou non de produits dérivés.
S’ils utilisent de tels produits, il leur est demandé de se prononcer sur leur ‘’utilité professionnelle’’ ou non, et des autres avantages y afférents.
Le nombre des usagers réguliers de cette ligne, l’existence ou non de mesures internes de restriction sur l’utilisation du téléphone, sont parmi les questions posées par le document, de même que la disponibilité ou non d’un service de maintenance du réseau téléphonique.
Il est également demandé aux chefs de services de faire des recommandations visant à rationaliser la facture téléphonique, a dit M. Faye, qui travaille à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
La rencontre destinée à recueillir des informations sur le parc de lignes téléphoniques fixes dont dispose l’administration, s’inscrit dans le cadre de l’audit de ce secteur entamé depuis le mois d’août dernier.
‘’L’objectif global de cet audit est de rationaliser la facture (téléphonique) en maîtrisant le parc y afférent’’, a expliqué Mamadou Faye, représentant de l’Inspection générale des finances (IGF) qui dirige la mission.
M. Faye a signalé qu’il s’agit dans un premier temps, de recenser le parc de téléphones fixes de l’Etat. ‘’Le véritable audit, a-t-il ajouté, va commencer une fois qu’on aura les résultats de ce recensement.’’
La base de données qui sera issue de ce décompte, sera confrontée avec celle de la SONATEL à qui il sera demandé des explications sur les éventuelles divergences, mais aussi d’utiliser cette nouvelle base pour la facturation. Cela permettra à l’Etat d’avoir une ‘’meilleure visibilité’’ sur la facturation.
‘’Cet audit permettra de rationaliser les dépenses par département ministériel’’, en passant d’une situation où l’Etat payait sans contrôler à une autre où il dispose de sa propre base de données.
Il devrait aussi aider à vérifier l’‘’utilité professionnelle’’ des produits dérivés offerts par la SONATEL, seul fournisseur de l’Etat, tels que l’ADSL, pour voir l’opportunité ou non de les maintenir, a dit M. Faye.
L’audit est mené par la Direction générale du budget, la Direction générale du trésor, la Direction du traitement automatique de l’information, de l’ANSD et de la Direction de l’administration territoriale (DAGAT).
Il est, en outre, l’occasion pour le comité technique national qui en a la charge, d’évaluer l’offre de service disponible sur le marché avec des opérateurs comme Tigo, Expresso et l’ADIE, a dit Mamadou Faye.
Il a relevé, à ce propos, l’existence d’opportunités d’un ‘’partenariat fécond’’, en vue de la réduction de la facture téléphonique de l’Etat.
Pour toute la région de Tambacounda, 194 services, dont les districts de santé, les inspections de l’éducation, entre autres, ont été recensés pour cet audit a noté M. Faye, chef de la mission, selon qui cet audit concerne ‘’l’Etat stricto sensu’’.
De ce fait, les structures étatiques ayant une autonomie financière, comme les agences, les sociétés ou les écoles primaires, les postes et centres de santé et les collectivités locales ne sont pas prises en compte.
Les participants ont profité du CRD pour soulever certains désagréments qu’ils ont rencontrés avec leur téléphone ou leur connexion à l’Internet, tels que des téléphones qui répondent sans pouvoir émettre, ou des réseaux défectueux pendant une période assez longue sans que l’opérateur ne se manifeste, bien que saisi.
Le gouverneur Gabriel Ndiaye a relevé quelques ‘’anomalies’’ comme le fait qu’il ne dispose pas d’une connexion à domicile et qu’il doit venir au bureau pour se connecter. Il a souligné qu’Internet est devenu une ‘’nécessité absolue’’, puisqu’il arrive qu’on ait à accomplir certaines tâches à la maison.
Un délai de cinq jours incluant le remplissage, la vérification par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie de l’exactitude des données fournies par les services administratifs, est imparti pour cette opération, a indiqué le chef de la mission.
Des exemplaires du questionnaire ont été remis aux préfets pour être distribués aux chefs de services absents et relevant de leurs départements respectifs. Ils doivent être renseignés et déposés au plus tard mardi à 17 heures.
D’après Mamadou Faye, l’audit devrait être bouclé au plus tard en fin janvier, puisque les résultats doivent être pris en compte dans l’exercice du budget 2013.
Le gouverneur, tout en relevant les contraintes liées à l’étendue de la région, et à l’enclavement de certaines zones, a promis de ‘’faire le maximum’’ pour la réussite de l’enquête.
Il a, dans le même temps, mis l’accent sur la nécessité d’une ‘’exhaustivité’’ des services concernés, ceux qui seraient omis risquant de ne pas être pris en compte dans la base de données de l’Etat. Une situation que l’on mettrait du temps à rétablir par la suite.
(Source : APS, 7 janvier 2013)