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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Juillet > Une mine d’or et d’argent ignorée dans les déchets électroniques

Une mine d’or et d’argent ignorée dans les déchets électroniques

vendredi 6 juillet 2012

Environnement/Santé

Les produits électriques et électroniques produits en 2011 dans le monde contenaient environ 320 tonnes d’or - soit 7,7 % de la production mondiale de ce métal - et 7 500 tonnes d’argent. Mais moins de 15 % de ces quantités seront recyclées, selon des estimations rendues publiques, vendredi 6 juillet, par l’Université des Nations unies (UNU). Ces chiffres avaient été présentés fin juin à des décideurs et entrepreneurs rassemblés à Accra, au Ghana, dans le cadre de la première session de l’Académie des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).

« Le principe de cette académie est de rassembler des participants issus des pays en développement afin de leur fournir tous les éléments nécessaires à la prise de décision », explique Federico Magalini, de l’UNU, qui a mis sur pied cette manifestation. « Le problème généralement considéré comme le plus important, s’agissant des DEEE, est celui des exportations illégales vers les pays du Sud et des conditions de démantèlement sur place, complète Rudiger Kuehr, secrétaire exécutif de l’Initiative pour résoudre le problème des DEEE (StEP), un partenariat rassemblant les différents acteurs du secteur. Mais nous avons voulu attirer l’attention sur un autre aspect, celui du gaspillage de ressources précieuses comme l’or ou l’argent. »

Les ordinateurs, téléphones portables, tablettes et autres équipements électroniques fabriqués en 2011 dans le monde contenaient environ 13 milliards d’euros d’or et 4 milliards d’euros d’argent, mais également du cobalt et du palladium.

Des investissements nécessaires

Le faible taux de recyclage de ces métaux s’explique par deux phénomènes opposés : les pays industrialisés disposent des technologies de pointe nécessaires à ce recyclage, mais le taux de collecte des DEEE y est relativement faible ; ce taux est bien plus élevé dans les pays en développement (de l’ordre de 80 % à 90 %), grâce au secteur informel de la récupération, mais on y privilégie le recyclage de métaux plus faciles à extraire, comme le cuivre, l’aluminium ou l’acier, généralement dans des conditions désastreuses pour l’environnement et la santé des personnes chargées de ces opérations.

« On sait parfaitement récupérer les métaux précieux, que l’on trouve principalement dans les cartes électroniques, affirme Richard Toffolet, directeur technique d’Eco-systèmes, un des éco-organismes chargés d’organiser le recyclage des DEEE en France. Mais il n’existe que quatre ou cinq unités de traitement dans le monde, chez des fondeurs-affineurs de métaux maîtrisant ces technologies, en Europe et en Amérique du Nord. Ce sont des installations qui exigent des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros. »

Cette situation nécessiterait de concentrer les flux vers ces unités, alors que l’on constate au contraire une dispersion planétaire des DEEE, dont une proportion importante - mais difficile à chiffrer - se retrouve en Afrique ou en Chine.

« Pour des raisons de coûts, une fraction des DEEE n’arrive pas où ils devraient mais dans des endroits où ils ne sont pas traités de la façon appropriée, déplore Ruediger Kuehr. C’est une façon de faire de l’argent facilement, mais un jour, nos descendants se demanderont comment nous avons pu être aussi aveugles et gaspiller autant de ressources naturelles. »

8 kilos de déchets par habitant et par an en France

Le choix des acteurs du recyclage se porte souvent sur des solutions économiques mais ne permettant pas une optimisation de la récupération des métaux. « Or le niveau de complexité des technologies permettant de recycler ces métaux en matières premières est généralement équivalent à celui qu’a demandé la conception des produits dont ils sont extraits », constate Federico Magalini.

En France, on collecte 8 kg de DEEE par habitant et par an, ce qui est considéré comme une bonne performance mais ne correspondrait qu’à entre un tiers et la moitié du gisement estimé. « Le reste est stocké, fait l’objet de traitements de proximité chez des ferrailleurs ou est détourné vers des filières illégales, affirme Richard Toffolet. Pourtant, la réglementation européenne rend obligatoire l’extraction de la fraction recyclable des DEEE et son envoi dans les filières autorisées. »

Selon l’UNU, l’amélioration des performances de recyclage des métaux précieux présents dans les DEEE passe par une prise de conscience de la valeur de ces déchets par l’ensemble des acteurs de la filière.

A Accra, Alexis Vandendaelen, représentant de l’entreprise belge Umicore, qui possède une unité de récupération des métaux précieux près d’Anvers, a appelé à considérer les DEEE comme « une opportunité » plutôt que comme « un fardeau » et à passer de la « gestion de déchets » à une logique de « gestion des ressources ».

Gilles van Kote

(Source : Le Monde, 6 juillet 2012)

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