Une conférence sur l’enseignement du patrimoine mondial et les nouvelles technologies en Afrique
jeudi 26 septembre 2002
Communiqué de presse de l’Agence universitaire de la Francophonie et de l’UNESCO
Le campus numérique francophone de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) accueillera une conférence sur le thème « L’enseignement du patrimoine mondial et les nouvelles technologies de l’information et de la communication en Afrique », organisée à Dakar du 15 au 17 octobre 2002, en partenariat avec le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Cette conférence s’inscrit dans un ensemble de sept manifestations organisées dans sept lieux différents sur le thème du patrimoine mondial à l’ère numérique. Ce CONGRES VIRTUEL [1], organisé par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, en partenariat avec des sociétés et institutions gouvernementales, culturelles, scientifiques et universitaires du monde entier, marquera le 30e Anniversaire de la Convention internationale concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, plus communément appelée Convention du patrimoine mondial [2]. Connectées entre elles par l’Internet, ces conférences ont pour objectif de mettre en lumière les multiples facettes des applications des nouvelles technologies de l’information et de la communication à la sauvegarde et à la protection du patrimoine mondial.
La conférence de Dakar est co-organisée par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), avec l’aide de Forum UNESCO - Université et Patrimoine, réseau d’universités enseignant les disciplines du patrimoine. Les représentants de quelque 30 universités africaines et leurs institutions partenaires se réuniront dans le cadre du Bureau de l’Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) à Dakar.
Il s’agira tout d’abord de dresser un inventaire des divers programmes universitaires dans les domaines des sciences environnementales, de l’architecture, du paysage, de l’urbanisme et de la gestion des ressources patrimoniales. Puis, les participants se pencheront sur le thème de la « fracture numérique », c’est à dire les obstacles institutionnels, économiques et socio-politiques à l’accès à l’Internet. Ils tenteront de proposer des solutions adaptées aux universités africaines et présenteront des exemples d’applications des nouvelles technologies à la gestion du patrimoine culturel et naturel.
Le second objectif de cette conférence est d’établir un premier état des lieux du patrimoine mondial africain, 30 ans après l’entrée en vigueur de la Convention du patrimoine mondial. A cette occasion, la récurrence de certains problèmes sera soulignée : manque d’information et de formation des responsables des sites, des autorités locales, régionales et nationales ; absence de gestion des sites, insuffisances des moyens techniques, humains et financiers ; défaut de prise en compte et d’anticipation des risques naturels, tels que l’érosion de la biodiversité, les incendies, la sécheresse, les inondations, et les risques géologiques ; graves menaces liées à l’activité humaine comme le braconnage, l’exploitation minière, la pression démographique (déforestation, urbanisation anarchique, etc.), le vandalisme, les conflits et l’afflux de réfugiés.
Avec 38 Etats parties à la Convention du patrimoine mondial, l’Afrique compte 57 sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial sur 730. Douze d’entre eux, particulièrement menacés, sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril, ce qui représente le tiers des 33 sites inscrits sur cette Liste. Enjeux du développement durable, la protection et la conservation du patrimoine mondial africain doivent être prises en charge par les Africains eux-mêmes. Les universités, acteurs privilégiés dans cette démarche, seront appelées lors de cette réunion à jouer le rôle de chefs de file pour inscrire patrimoine et développement dans les priorités de la société civile africaine.