Une commission pour surveiller les appels entrants
mardi 30 août 2011
Le ministre de la Communication,des Télécommunications et des Tic, porte-parole du Gouvernement, Moustapha Guirassy, a annoncé, hier, la mise en place imminente d’une commission nationale de surveillance des appels téléphoniques entrants au Sénégal.
Une commission nationale de surveillance des appels entrants au Sénégal sera bientôt mise en place. L’information a été donnée, hier, par le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Moustapha Guirassy, assurant qu’un arrêté sera pris à cet effet. Le ministre, qui a d’abord confirmé la signature du décret instituant un système de contrôle et de tarification des appels entrants par le chef de l’Etat, a indiqué que le contrôle sera assuré par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). La mise en place de cette commission nationale, a dit le ministre Guirassy, prouve la volonté de l’Etat d’assurer « la transparence ». « Nous allons dans le sens de mieux partager avec nos concitoyens », a affirmé M. Guirassy. Il a indiqué que la commission comprendra des représentants de l’Etat, des trois opérateurs de téléphonie, du Parlement et des consommateurs et « même d’autres acteurs pour accompagner le processus, peut-être des associations ».
Une commission, « gage de transparence » existe dans plusieurs pays qui ont installé un système de contrôle des appels entrants conformément aux recommandations de l’Organisation internationale des télécommunications (Oit), a expliqué Moustapha Guirassy. Il a rappelé que les télécommunications constituent un « important levier » pour le Sénégal qui dispose déjà des fleurons comme la Sonatel dont il est important d’accompagner l’évolution. M. Guirassy est convaincu que « le contrôle ne constitue point un frein à l’évolution de ces sociétés, mais n’instaure que la transparence ». « C’est un cordon douanier, un filtre qu’on met en place pour savoir ce qui se passe », a-t-il souligné, non sans rappeler encore qu’un « Etat responsable doit exercer ces genres d’action ».
Confidentialité assurée
A en croire le ministre Guirassy, les opérateurs étrangers doivent accompagner les efforts de développement du pays. « C’est pourquoi l’Etat demande des quotes-parts et non une taxe, lesquels serviront à financer les secteurs sociaux importants », précisant que « l’argent est directement reversés au trésor public », comme l’a recommandé le chef de l’Etat qui reste « ouvert à d’autres propositions ».
Le ministre de la Communication est formel. L’instauration d’un système de contrôle « ne posera aucun problème » concernant la confidentialité. « Elle est assurée. Les appareils posés n’interfèrent pas sur la confidentialité. L’appelant n’est pas identifié ni le contenu du message. Il n’a jamais été question de modifier la clause sur la confidentialité des appels. Si, par hasard, les équipements des opérateurs sont gâtés - ce qui ne sera pas le cas -, l’Etat dédommagera », a assuré le porte-parole du Gouvernement. Interpellé sur un éventuel retour de Global voice, le ministre Moustapha Guirassy de souligner qu’il n’a été nullement mentionné dans le décret le nom de Global voice, non plus dans le premier décret. C’était un contrat qui liait l’Artp à cette société. « On ne sait pas quelle société sera désignée pour accompagner l’Artp. Dans tous les cas, les procédures de passation de marché seront respectées », a assuré Moustapha Guirassy.
D. Mané
(Source : Le Soleil, 30 août 2011)