OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Janvier 2024 > Une application qui améliore les ordonnances médicales

Une application qui améliore les ordonnances médicales

jeudi 4 janvier 2024

Applications

Des professionnels de la santé et des informaticiens réunis au sein du Laboratoire d’informatique médicale (LINFOMED) ont développé une application dénommée APURMED (Application pour l’usage rationnel du médicament).

Cette dernière permet de rechercher des données scientifiques d’un médicament, de rechercher ses équivalents et d’analyser une prescription médicale.

« Il s’agit de voir est-ce qu’un médicament associé avec un autre médicament sur une ordonnance est compatible ou pas et d’analyser si un médicament prescrit est contre-indiqué ou pas avec le profil du patient », explique Bienvenu Tinguéri, pharmacien-biologiste, spécialiste en pharmacologie clinique et coordonnateur du LINFOMED.

“En approfondissant nos connaissances sur le médicament, nous nous sommes rendu compte que près de la moitié des prescriptions posent des problèmes sérieux d’erreurs médicamenteuses évitables”
Bienvenu Tinguéri, LINFOMED.

Selon ses concepteurs, l’idée de développer APURMED est née du constat d’une « faible » disponibilité des médicaments et de leur utilisation « non rationnelle ».

« En approfondissant nos connaissances sur le médicament, nous nous sommes rendu compte que près de la moitié des prescriptions posent des problèmes sérieux d’erreurs médicamenteuses évitables », indique Bienvenu Tinguéri.

« Il est important d’améliorer les prescriptions pour une meilleure prise en charge. C’est pourquoi, nous avons pensé que le levier qu’il faut actionner serait l’usage rationnel des médicaments », précise le coordonnateur du LINFOMED.

Téléchargeable sur Playstore, l’application est destinée aux professionnels de la santé humaine, aux établissements de santé publics et privés, etc. pour les aider à améliorer les prescriptions médicales.

Bienvenu Tinguéri souligne qu’elle répertorie plus de 4 000 médicaments avec des options d’analyses, de prescription, d’interactions et de recherche d’équivalences.

« Pour les médicaments disponibles, leur utilisation est émaillée par un certain nombre d’insuffisances telles que les erreurs de prescription, de dispensation, d’observance, de gaspillage et des ruptures », regrette-t-il.

« Les erreurs médicales liées à l’Homme sont potentiellement évitables. Toutefois, nous pensons que les capacités humaines sont insuffisantes pour l’usage rationnel des médicaments, en raison du nombre très élevé des médicaments et de leurs propriétés. C’est pour cela que nous avons proposé cette solution numérique », ajoute-t-il.

Après la conception de l’application, elle a été testée avec succès à la pharmacie Remedis à Bobo-Dioulasso, Jobber à Ouagadougou et Zoodo à Koudougou.

Erreurs médicamenteuses

Gérard Bationo, pharmacien à la direction des laboratoires du ministère de la Santé fait partie des utilisateurs de APURMED. Pour lui, c’est une application très utile et son utilisation va permettre de contribuer à l’usage plus « rationnel » des médicaments et lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse, c’est-à-dire, les effets néfastes dus aux erreurs médicamenteuses qui sont très souvent évitables.

« Les réponses aux requêtes sont obtenues rapidement et l’utilisation est simple, pas besoin de formation pour cela en principe. Il suffit qu’on vous explique un peu et que vous ayez les accès, mais il faut néanmoins être initié aux concepts de la santé. En plus, il intègre plusieurs paramètres d’intérêt professionnel au sujet du médicament », affirme-t-il.

Il ajoute : « C’est la première application au Burkina Faso qui permet d’analyser une prescription médicale et de prendre rapidement une décision pour une utilisation optimale des médicaments ».

Par exemple, explique ce dernier, grâce aux résultats d’analyses de prescription, on peut prévenir par anticipation, une interaction médicamenteuse à risque chez un patient, on peut aussi lui éviter une association de médicaments incompatibles.

Car, témoigne-t-il, « les données détaillées pour l’utilisation du médicament y sont disponibles, il y a aussi la possibilité de rechercher les équivalences de médicaments, ainsi que de connaitre le coût estimatif ou indicatif d’un traitement. »

« Tout ceci me semble très important et décisif en thérapeutique. APURMED peut changer assurément les habitudes, contribuer à la formation continue sur les médicaments, et impacter positivement les prises en charge et donc notre système de santé si elle est adoptée et vulgarisée », conclut Gérard Bationo.

Hamidou Ouédraogo, directeur exécutif national du Réseau accès aux médicaments essentiels (RAME) révèle qu’en matière de disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires, le défi est énorme. Et toute initiative technologique qui vise à faciliter l’accès des populations aux médicaments dans les pharmacies est salutaire.

Car, avoue-t-il, « l’une des problématiques que les populations rencontrent est de parcourir les formations sanitaires publiques et privées pour trouver des médicaments ».

Mais, prévient-il, pour la mise à disposition du public d’APURMED, il faut s’assurer que les conditions de son utilisation sont en droite ligne avec les directives en cours du ministère de la Santé et de l’hygiène publique. « Il faut qu’on s’assure que son accessibilité est permanente au niveau national », souhaite Hamidou Ouédraogo.

Mais, conseille-t-il, les populations doivent se rendre au centre de santé en premier en cas de maladie pour se faire prescrire des médicaments. « Nous espérons que les gens utiliseront les circuits officiels d’accès aux médicaments qui permettront d’améliorer la qualité des prescriptions médicales », dit-il.

L’application a été développée dans le cadre de l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (IOSRS), un programme de renforcement des capacités des institutions de financement de la recherche scientifique en Afrique subsaharienne.

Abdel Aziz Nabaloum [1]

(Source : SciDevNet, 4 janvier 2024)


[1] Cet article a été produit avec le soutien de l’Initiative des organismes subventionnaires de la recherche scientifique (IOSRS), qui vise à renforcer les capacités institutionnelles de 17 agences publiques de financement de la science en Afrique subsaharienne.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2167/2260 Régulation des télécoms
  • 175/2260 Télécentres/Cybercentres
  • 1563/2260 Economie numérique
  • 820/2260 Politique nationale
  • 2260/2260 Fintech
  • 253/2260 Noms de domaine
  • 844/2260 Produits et services
  • 722/2260 Faits divers/Contentieux
  • 366/2260 Nouveau site web
  • 2202/2260 Infrastructures
  • 815/2260 TIC pour l’éducation
  • 92/2260 Recherche
  • 121/2260 Projet
  • 1434/2260 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 869/2260 Sonatel/Orange
  • 791/2260 Licences de télécommunications
  • 132/2260 Sudatel/Expresso
  • 480/2260 Régulation des médias
  • 627/2260 Applications
  • 512/2260 Mouvements sociaux
  • 770/2260 Données personnelles
  • 60/2260 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2260 Mouvement consumériste
  • 180/2260 Médias
  • 324/2260 Appels internationaux entrants
  • 768/2260 Formation
  • 54/2260 Logiciel libre
  • 878/2260 Politiques africaines
  • 439/2260 Fiscalité
  • 84/2260 Art et culture
  • 286/2260 Genre
  • 812/2260 Point de vue
  • 488/2260 Commerce électronique
  • 728/2260 Manifestation
  • 156/2260 Presse en ligne
  • 65/2260 Piratage
  • 105/2260 Téléservices
  • 450/2260 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2260 Environnement/Santé
  • 159/2260 Législation/Réglementation
  • 167/2260 Gouvernance
  • 874/2260 Portrait/Entretien
  • 72/2260 Radio
  • 345/2260 TIC pour la santé
  • 133/2260 Propriété intellectuelle
  • 29/2260 Langues/Localisation
  • 507/2260 Médias/Réseaux sociaux
  • 946/2260 Téléphonie
  • 95/2260 Désengagement de l’Etat
  • 497/2260 Internet
  • 57/2260 Collectivités locales
  • 189/2260 Dédouanement électronique
  • 510/2260 Usages et comportements
  • 527/2260 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2260 Audiovisuel
  • 1436/2260 Transformation digitale
  • 191/2260 Affaire Global Voice
  • 79/2260 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2260 Service universel
  • 333/2260 Sentel/Tigo
  • 87/2260 Vie politique
  • 747/2260 Distinction/Nomination
  • 17/2260 Handicapés
  • 345/2260 Enseignement à distance
  • 326/2260 Contenus numériques
  • 294/2260 Gestion de l’ARTP
  • 91/2260 Radios communautaires
  • 851/2260 Qualité de service
  • 214/2260 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2260 SMSI
  • 224/2260 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1302/2260 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2260 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2260 Internet des objets
  • 85/2260 Free Sénégal
  • 190/2260 Intelligence artificielle
  • 99/2260 Editorial
  • 11/2260 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous