Un spécialiste appelle à trouver des solutions au déficit d’infrastructures numériques
vendredi 12 juillet 2024
Mactar Seck, un ancien directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal, appelle les acteurs dudit secteur à chercher les voies et moyens de résorber le déficit d’infrastructures numériques en Afrique.
Intervenant jeudi à la cérémonie d’ouverture de la 16e édition du Forum sur la gouvernance de l’Internet en Afrique de l’Ouest (WAIGF), l’ingénieur en télécoms a dit que l’Afrique avait “besoin de 100 milliards de dollars américains pour construire les infrastructures capables d’assurer l’accès à Internet de tous les Africains”.
Il y a donc “nécessité d’investir dans ce secteur très porteur”, capables de tirer les autres par son propre développement, a recommandé M. Seck, soulignant que l’Afrique de l’Ouest, par exemple, a enregistré “des progrès en ce qui concerne l’accès à l’Internet”, qui a augmenté de 25 % en dix ans.
Des concertations doivent être menées sur de “vraies questions”, les voies et moyens d’arriver à l’inclusion numérique, “pour que tout le monde puisse se sentir imprégné et intégré à cette société de l’information”, a suggéré Mactar Seck.
En Afrique de l’Ouest, par exemple, le taux d’accès à l’Internet haut débit est de 40 %, d’où la nécessité de développer les infrastructures et d’investir dans l’économie numérique en impliquant le secteur privé et en mettant en place des politiques adéquates, a-t-il ajouté.
“D’après plusieurs études, le marché de l’Internet va représenter 170 milliards de dollars américains en 2025 et 712 milliards de dollars en 2030”, a-t-il dit.
Le marché africain de l’Internet a besoin de “650 millions de professionnels”, selon l’ancien directeur général de l’ARTP.
“Il y a un avenir pour l’Afrique et notre jeunesse, sachant que dans les années 2050, a-t-il indiqué, 70 % de notre population sera en dessous de 35 ans et va représenter 42 % de la population mondiale jeunesse.”
Mactar Seck signale que l’Afrique de l’Ouest, par exemple, est devenue le leader mondial du mobile money en 2024, avec un taux croissance de 40 %.
(Source : APS, 12 juillet 2024)