Les huit Etats membres de l’Union monétaire et économique ouest-africain passent à la vitesse supérieure. Un projet commun d’interconnexion de télécommunication par fibre optique est sur la table des chefs d’Etat.
Après plusieurs raouts à Dakar, Cotonou et Bamako, les Etats de l’Uemoa, via leurs ministres plénipotentiaires chargés des télécommunications, sont sur le point de finaliser le projet communautaire de grande envergure de création d’une fibre optique prévue avant fin 2011 et qui va permettre l’interconnexion des pays. Aucune estimation financière n’a été faite par les promoteurs en ce qui concerne la fibre optique haut de gamme. Le cœur de ce projet passe par l’internet à haut débit pour ces 8 pays qui se traduira à court terme par une réduction des coûts de communication au sein du marché communautaire. Un second projet de mise en circulation d’une puce téléphonique dans l’espace communautaire à bas prix pour les usagers de téléphones mobiles est à l’étude du côté des Etats. Mais ce projet peine encore à trouver un agrément chez les opérateurs privés de téléphonie qui opèrent sur le marché Uemoa.
Le projet de fibre optique visant à relier 2 à 2 les pays membres de l’espace avance à petits pas. Les études techniques d’interconnexion entre le Burkina et le Niger sont en cours d’exécution et celles entre le Burkina et le Bénin sont en voie de finalisation. Les autorités de l’Uemoa qui misent beaucoup sur la réalisation d’un réseau haut débit à fibre optique mettent la dernière main sur ce gigantesque ouvrage en vue de combler l’énorme déficit d’accès des usagers ouest-africains aux nouvelles technologies de la communication.
Sur le plan de la législation, considérée comme le maillon faible du projet multimodal, à l’exception de la Guinée Bissau et du Burkina Faso, qui œuvrent dans ce sens, les 6 autres Etats de l’Union traînent les pieds dans l’harmonisation des textes juridiques nationaux relatifs aux directives de l’Uemoa.
Ismael Aidara
(Source : Les Afriques, 18 août 2010)