OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Mai 2023 > Tunisie – IPv6 : il y a péril en la demeure !

Tunisie – IPv6 : il y a péril en la demeure !

lundi 29 mai 2023

Noms de domaine

Il y a de cela quinze mois, on disait déjà que la migration de l’IPv4 vers l’IPv6 devenait un impératif. Un an après la première édition du Sommet régional IPv6, les choses ne semblent pas changer. En dépit des efforts de sensibilisation sur l’urgence de la question, certains semblent encore se demander si c’est du lard ou du cochon.

Plusieurs pays arabes et africains sont encore loin, très loin de l’objectif, alors que les ressources IPv4 se font rares et que le Globe est entrain de migrer vers l’IPv6, si ce n’est déjà un projet finalisé. En 2021, la migration vers l’IPv6 était achevée à 70% en Inde, à 55% en France et à 53% aux États-Unis. Selon les chiffres de l’Union africaine des télécommunications, en 2022, trois pays africains menaient la course : le Gabon, le Togo et le Rwanda avec un rythme de migration de 22,6%, 16,2%, et 8,9%, respectivement. La Tunisie est, elle, au point mort alors que le pays a été l’un des premiers à avoir testé l’IPv6. L’ATI a, rappelons-le, conduit les premiers tests, il y a de cela vingt ans.

Depuis, la seule progression enregistrée était du côté des opérateurs qui, en 2022, ont communiqué leurs plans de migration. En février 2022, soit quatre après que l’Instance nationale des télécommunications a tiré la sonnette d’alarme en organisant un atelier sur le plan national pour la migration de l’IPv4 vers la nouvelle version du protocole d’attribution des adresses ; l’IPv6, le ministère des Technologies de la communication a organisé une rencontre sur la question. Les opérateurs ont, alors, annoncé une roadmap axée sur le MBB en premier.

Tunisie Telecom a, d’après ce que nous avons pu constater lors de la seconde édition du Sommet régional IPv6, a relativement avancé (Ooredoo Tunisie et Orange Tunisie n’ont pas pris part à cet évènement, mais se disent presque prêts depuis 2022, ndlr). Une centaine de client mobile de l’opérateur historique utilise actuellement l’IPv6, selon le directeur exécutif développement des réseaux chez Tunisie Telecom, Oussema Samet. Un long chemin reste encore à faire même si l’opérateur se dit IPv6 ready. La majorité des smartphones sont compatibles IPv4 et IPv6 or pour les paramétrer, les utilisateurs vont devoir attendre que la mise à jour exigée par Tunisie Telecom auprès des constructeurs de téléphonie mobile soit communiquée par SMS individuel, selon le responsable. Cela devrait prendre du temps. « D’ici à la fin de l’année 2023 », a précisé M. Samet.

En 2022, l’actuel PDG de Tunisie Telecom, Lassad Ben Dhiab (alors directeur technique central de l’opérateur) a affirmé que les premiers tests de migration vers l’IPv6 devraient se faire en mars. Les équipements étant IPv6 ready, le déploiement serait rapide, disait-il, une fois les tests concluants. Il avait, également, signalé que l’évolution de cette migration était une responsabilité partagée, une question de culture technologique, et qu’il faudrait ainsi sensibiliser le public cible.

Pour l’internet fixe, il faudra, vraisemblablement, attendre que le parc mobile soit totalement mis à jour. Si Tunisie Telecom a engagé la migration sur le MBB, c’est parce que le gain est plus conséquent et le processus maitrisé, contrairement au fixe. Il est nécessaire de coordonner avec les fournisseurs de service internet pour mener à terme la migration vers l’IPv6 sur le fixe, selon le directeur exécutif développement réseaux chez Tunisie Telecom.

Le passage vers l’IPv6 est péremptoire depuis le début des années 2000. La problématique s’est posée avec l’arrivée de la 4G et risque de se compliquer avec le déploiement de la 5G. Le stock mondial d’IPv4 arrive à terme et il n’en reste que peu en Afrique et en Asie-pacifique. Ce protocole n’offre, en effet, que quelque quatre milliards d’adresses, alors que sa nouvelle version en fournit à l’infini ou presque. L’épuisement des adresses IPv4 est, donc, le premier risque à prendre en considération en cas d’éventuels retards dans la migration vers l’IPv6, mais pas que. Un passage tardif présente, en plus, davantage de complexité en termes de déploiement et de gestion des réseaux, sans parler de la compatibilité avec les technologies émergentes. Certaines sont, en effet, développées en tenant compte uniquement de l’IPv6. « Si les Gafam décident demain de basculer entièrement sur l’IPv6, on n’y aura plus accès », explique Wafa Dahmani, Stakeholder Development Liaison à l’Afrinic. Outre l’isolement technologique, les retards accusés dans le passage à l’IPv6 a aussi des effets sur le développement de certains domaines ; la cybersécurité en particulier. Selon Mme Dahmani, les adresses IPV4, étant des ressources partagées, ne permettent pas d’identifier les malfaiteurs en cas de crime cybernétique. « Il faut être à la hauteur du développement technologique (…) Être toujours dans l’attente coûte de l’argent et favorise la colonisation technologique », a-t-elle averti notant que, de par son rôle, l’Afrinic a activé un nouveau plan de sensibilisation en mettant l’accent sur la formation des gouvernements à l’importance de l’IPv6, ceux-ci étant la locomotive du développement technologiques.

Une sensibilisation qui se fait, également, du côté de l’Aicto. La première édition du Sommet régional de l’IPv6 a été l’occasion de communiquer sur les programmes de déploiement de l’IPv6 dans le monde arabe. La seconde porte, elle, sur le plan d’action à mettre en place, selon le secrétaire général de l’organisation. Les moyens demeurent, cependant, un frein. « La mise en œuvre nécessite des moyens. Les pays qui ont les ressources nécessaires ont déjà avancé mais ceux qui manquent de moyens rencontrent des difficultés. Il y a, toutefois, une volonté d’entraide entre les pays arabes », a-t-il expliqué rappelant que l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis sont largement en avance en termes de déploiement de migration vers l’IPv6 dans la région arabe.

Le passage à l’IPv6 présente plusieurs avantages. Outre l’adressage presqu’infini qui permet de répondre aux besoins croissants en connectivité (l’internet des objets, ndlr), l’IPv6 offre une meilleure sécurité que l’IPv4. La dernière version du protocole internet vient avec des fonctionnalités intégrées de sécurité, le protocole IPsec, notamment, fourni dans toutes les piles IPv6. La qualité de service est, aussi, l’un de ses points forts. La gestion du trafic étant améliorée, l’IPv6 permet une meilleure expérience utilisateur. Celui-ci est servi en fonction de ses besoins (voix, streaming vidéo…).

Les interviews de ce 149e épisode de DigiClub powered by Topnet et Huawei Technologies sont disponibles en version audio sur notre canal SoundCloud et en version vidéo sur notre chaîne Youtube.

(Source : Tunisiehaut débit Tunisie, 29 mai 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2537/2767 Régulation des télécoms
  • 242/2767 Télécentres/Cybercentres
  • 1851/2767 Economie numérique
  • 963/2767 Politique nationale
  • 2767/2767 Fintech
  • 335/2767 Noms de domaine
  • 1000/2767 Produits et services
  • 856/2767 Faits divers/Contentieux
  • 433/2767 Nouveau site web
  • 2727/2767 Infrastructures
  • 982/2767 TIC pour l’éducation
  • 124/2767 Recherche
  • 159/2767 Projet
  • 1717/2767 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1042/2767 Sonatel/Orange
  • 898/2767 Licences de télécommunications
  • 172/2767 Sudatel/Expresso
  • 596/2767 Régulation des médias
  • 766/2767 Applications
  • 618/2767 Mouvements sociaux
  • 932/2767 Données personnelles
  • 65/2767 Big Data/Données ouvertes
  • 355/2767 Mouvement consumériste
  • 236/2767 Médias
  • 368/2767 Appels internationaux entrants
  • 878/2767 Formation
  • 74/2767 Logiciel libre
  • 1059/2767 Politiques africaines
  • 538/2767 Fiscalité
  • 110/2767 Art et culture
  • 348/2767 Genre
  • 907/2767 Point de vue
  • 663/2767 Commerce électronique
  • 908/2767 Manifestation
  • 185/2767 Presse en ligne
  • 70/2767 Piratage
  • 136/2767 Téléservices
  • 557/2767 Biométrie/Identité numérique
  • 197/2767 Environnement/Santé
  • 234/2767 Législation/Réglementation
  • 224/2767 Gouvernance
  • 1023/2767 Portrait/Entretien
  • 96/2767 Radio
  • 395/2767 TIC pour la santé
  • 187/2767 Propriété intellectuelle
  • 31/2767 Langues/Localisation
  • 608/2767 Médias/Réseaux sociaux
  • 1170/2767 Téléphonie
  • 131/2767 Désengagement de l’Etat
  • 597/2767 Internet
  • 83/2767 Collectivités locales
  • 226/2767 Dédouanement électronique
  • 636/2767 Usages et comportements
  • 640/2767 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 340/2767 Audiovisuel
  • 1666/2767 Transformation digitale
  • 264/2767 Affaire Global Voice
  • 86/2767 Géomatique/Géolocalisation
  • 200/2767 Service universel
  • 400/2767 Sentel/Tigo
  • 119/2767 Vie politique
  • 900/2767 Distinction/Nomination
  • 17/2767 Handicapés
  • 398/2767 Enseignement à distance
  • 406/2767 Contenus numériques
  • 367/2767 Gestion de l’ARTP
  • 105/2767 Radios communautaires
  • 971/2767 Qualité de service
  • 279/2767 Privatisation/Libéralisation
  • 84/2767 SMSI
  • 299/2767 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1533/2767 Innovation/Entreprenariat
  • 772/2767 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 31/2767 Internet des objets
  • 87/2767 Free Sénégal
  • 223/2767 Intelligence artificielle
  • 129/2767 Editorial
  • 11/2767 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous