Transfert de personnel : Les agents de Tigo maintiennent leur position
jeudi 23 avril 2015
Les agents de Tigo concernés par l’externalisation ont encore exigé que ce transfert se fasse en toute sécurité. Ce cri de cœur a été lancé, hier, non loin de la direction de Tigo, sise aux Almadies. Une occasion pour les plaignants d’éclairer l’opinion sur certains points.
Parés de brassards rouges et exhibant des pancartes, les travailleurs de Tigo ont encore donné de la voix, hier, pour réaffirmer leur volonté de ne pas se faire externaliser de Tigo dans des conditions défavorables. Tigo a en effet décidé d’envoyer 91 agents vers Ericsson dans le cadre de l’externalisation des services. Les travailleurs se sont donnés rendez-vous, hier, non loin de leur direction, sise aux Almadies. « La direction a mis les employés devant le fait accompli sans aucune procédure préalable. Elle se contente de dire aux gens : ’vous allez partir à Ericsson’. Les 91 concernés doivent signer ou être considérés comme démissionnaires », renseigne le Secrétaire général national du syndicat des employés de Sentel, Pape Tamsir Seck. Et d’expliquer plus en détails : « On nous demande d’aller à Ericsson. On n’a rien contre. Mais, comme c’est un contrat de travail, nous préférons que la personne concernée apporte son consentement. Ces emplois ne sont même pas sécurisés car nous avons demandé une garantie par rapport à ces 91 personnes. Après moult négociations la direction dit ne pouvoir garantir que pour 12 mois alors que le contrat avec Ericsson est pour une durée de 5 ans ».
A en croire M. Seck une requête a été introduite au niveau de l’inspection du travail pour arbitrage. M. Seck soutient que l’administration du travail a rendu un procès-verbal qui indique que les dispositions légales n’acceptent pas de transfert de personnels et qu’il faut qu’il y ait un accord de volonté, comme c’est un contrat. Ce qui s’en est suivi, selon M. Seck, est qu’« ils (les membres de l’administration) sont venus vendredi pour dire que toute personne qui ne signe pas les lettres de transfert sera considérée comme démissionnaire et ce à partir du 1er juin ». A comprendre cette invite comme un licenciement pour motifs économiques.
Les amis de Seck ne baissent pas les bras. Ils entendent dérouler d’autres plans d’action. Les plus hautes autorités ont été saisies pour un règlement à l’amiable de cette affaire.
Les travailleurs ont eu échos des projets d’externalisation depuis 2013. Ils se sont mobilisés car ils pensent qu’ils risquent de perdre leur emploi au sortir de leur transfert en ayant à l’esprit que leur nouvel employeur, Ericsson, a dernièrement procédé à des restructurations qui ont entraîné des licenciements.
Emile Dasylva
(Source : Wal Fadjri, 23 avril 2015)