#TouchePasAmaSoeur, une campagne digitale pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes
lundi 28 novembre 2016
Les violences à l’encontre des femmes et des filles constituent de véritables menaces pour la réussite de toute politique de développement en ce qu’elles sont la manifestation même d’un monde injuste, déséquilibrée inégalitaire. Ces violences peuvent être physiques, psychologiques ou sexuelles. Dans l’un ou l’autre, elles ont des conséquences désastreuses et des effets néfastes sur le bien être tant physique que mental des victimes. C’est le cas des Mutilations Génitales Féminines/Excision (MGF/E).
Les MGF/E retiennent particulièrement notre attention de par leur ampleur et de la gravité de leurs conséquences. Les femmes victimes des MGF/E sont de ce fait privées de leur enfance, et plus tard d’une vie d’adulte accomplie.
Au Sénégal, l’Enquête Démographique et de Santé (EDS – Mics) de 2014 indique que « la prévalence des MGF/E est de 25% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans avec une grande disparité au niveau des régions du Sud, du sud-est (69%), du Nord (30%), de l’Ouest (17%) et du Centre (6%) ».
C’est dans ce cadre que Paroles Aux Jeunes, supporté par UNFPA Sénégal et The Girls Génération a mis en place la campagne #TouchePasAmaSoeur pendant et après les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Celle-ci met en avant les jeunes dans une approche communicative. Il s’agira d’aller dans le sud et dans le nord du pays où la prévalence des MGF/E est la plus forte afin d’échanger avec les jeunes de ces régions pour mieux les sensibiliser et les informer quant à la gravité de la pratique.
Dans la mesure où cette pratique s’adosse sur un ancrage culturel parfois même au nom de la religion, et le fait que ce soit une norme sociale profondément ancrée dans la tradition, que les mères s’évertuent à perpétuer de génération en génération, l’approche la plus pertinente serait de laisser les personnes issues de ces zones à haute prévalence mener le plaidoyer, dans la mesure où elles comprennent mieux les réalités socio-culturelles de ces localités.
L’équipe Parole aux Jeunes se chargera alors, comme susmentionné, de former et d’enseigner à ses membres vivant dans ces localités comment mener un bon plaidoyer afin qu’ils puissent à leur tour le faire auprès des décideurs et ainsi les conduire à abandonner la pratique des MGF/E.
C’est d‘ailleurs dans ce cadre, qu’aujourd’hui 25-11-2016, il sera lancé officiellement la campagne digitale #KaayTwitte ci #MGF dans les réseaux sociaux afin d’informer et de sensibiliser les jeunes sur l’état des Mutilations Génitales Féminines/Excision (MGF/E) et une vidéo Mannequin Challenge sur les MGF.
(Source : Social Net Link, 28 novembre 2016)