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TNT en juin 2015 Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Pourquoi ?…

mardi 16 septembre 2014

Télévision/Radio numérique terrestre

Empruntons au journaliste ses cinq questions de base ; les « 5w » en anglais : who, what, where, when, why. Des questions que l’on se pose chaque jour quand, en bon journaliste, on est a la recherche de « quoi de neuf et d’intéressant pour mes lecteurs, auditeurs et téléspectateurs ? » Qui (fait) ? Quoi ? Ou ? Quand ? Pourquoi ? Des questions simples qui exigent des réponses simples.

De quoi s’agit-il ? L’Union Internationale des Télécommunications, institution spécialisée des Nations unies chargée d’attribuer dans le monde entier des fréquences radioélectriques et des orbites de satellite en fixant les normes techniques, a pris la décision, dans le domaine audiovisuel, de faire passer le système de diffusion de l’analogique au numérique. D’où l’appellation « passage au numérique », qui offre l’avantage de disposer de plus de fréquences dénommées « dividendes numériques » avec, cerise sur le gâteau de nos téléviseurs nouvelle génération, des images en qualité Haute Définition (HD). Ce processus entamé à la fin des années 90-début 2000 avec la Grande Bretagne comme premier pays à entrer dans cette nouvelle ère se poursuit pour ne pas dire continue son tour du monde audiovisuel. En Afrique noire, le Rwanda est devenu, depuis le 1er août dernier, le troisième pays après l’Île Maurice et la Tanzanie, à achever son basculement de la Télévision Analogique Terrestre (TAT) a la Télévision Numérique Terrestre (TNT). Au Sénégal, ce processus atteindra son point d’achèvement le 17 juin 2015 à la suite de l’adoption d’une « Stratégie nationale de passage de l’audiovisuel analogique au numérique », pilotée, à ses débuts, par un « Comité National de Passage de l’Audiovisuel Analogique au Numérique » (CNN). Un examen de passage a priori largement à notre portée si l’on considère l’énorme potentiel dont regorge notre pays en termes de ressources humaines avant même de parler de la machine.

L’attribution du marché à nos confrères de EXCAF TÉLÉCOM devant de puissantes sociétés étrangères qui étaient en compétition pour la gestion du multiplexage est la preuve que le génie humain et la technologie que requiert un tel passage, en douceur, existe au pays de Cheikh Anta Diop. Cette décision sur dossier de confier cette redoutable mission à EXCAF dépasse, à notre humble entendement, la très stratégique « préférence nationale », car poser le débat en simple terme de « préférence nationale » serait très réducteur du critère de compétence technique mis en avant dans le pilotage du dossier « passage de l’audiovisuel analogique au numérique ». On s’étonne au passage que « la partie fibre optique » du même marché ait échu aux Chinois de HUAWEI TECHNOLOGY, dès lors que « la partie audiovisuelle » est revenue aux Sénégalais de EXCAF TÉLÉCOM. Question légitime : pourquoi le choix, inspiré par le CONTAN, de la présidence de la République sénégalaise s’est seulement limité à EXCAF dans une logique éventuelle de promotion de la « préférence nationale » adossée a une « compétence nationale » avérée ? Que vaut la préférence nationale sans la compétence nationale ? En matière de fibre optique, une société comme SONATEL n’aurait-elle pas pu bénéficier d’un tel marché ? Vu le réseau dont dispose déjà cette société de télécommunications, on aurait sans doute gagné du temps et économiser de l’argent. Nous attendons la réponse tout en nous refusant de passer sous silence au risque d’être coupable, la grande partie de la mission confiée au CONTAN et qui aurait dû revenir naturellement à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP).

Oui, EXCAF mérite amplement le choix porté sur sa plateforme que lui a léguée feu son fondateur, le grand magnat de l’audiovisuel, Ibrahima Ben Basse Diagne dont l’évocation du seul nom (Paix a son âme !) renvoyait dans l’esprit de tous, au fameux système MMDS. Là donc n’est pas le problème et ne saurait l’être. L’ennui dans cette affaire est que ce qui s’annonce et s’énonce comme une révolution douce, pardon un passage en douceur, est en train de se muer en passage en force. Par la faute d’un Comité National de Pilotage de la Transition de l’Audiovisuel Analogique au Numérique. Personne, sinon très peu, n’est content… du CONTAN. Sans jeu de mots. Pour un Comité en charge du pilotage d’une entreprise éminemment communicationnelle à enjeux dépassant largement la simple question de l’Audiovisuel, ne pas communiquer sur des choix d’une importance si stratégique étonne et détonne. Ce silence est même une faute, s’il n’est coupable. Qui parmi les opérateurs et autres acteurs audiovisuels sénégalais est en mesure de dire les conditions exactes d’attribution de ces marchés ? Quel est le montant exact du marché de « la partie audiovisuelle » confiée à EXCAF ?

Quid de celui de « la partie fibre optique » qui est généreusement(?) allée à la société chinoise HUAWEI ? On parle dans le premier marché de 40 milliards de francs CFA qu’aucune information officielle, émanant du CONTAN ou du Gouvernement, ne confirme ou n’infirme. On nage en plein brouillard causé par un brouillage voulu et entretenu par le CONTAN.

Passées les questions basiques du journalisme, c’est aussi le temps et le lieu pour le Comité National de Pilotage de la Transition de l’Audiovisuel Analogique au Numérique, acceptant au préalable de se soumettre à un exercice d’interview-vérité, de répondre aux questions plus pointues suivantes.

– Quelle vision et quelle ambition soutendent la concession de 5 ans faite à EXCAF ?

– Pourquoi donner à ce seul opérateur deux (2) couches de multiplexage d’au moins vingt (20) chaînes de télévision chacune, alors que le Sénégal ne dispose aujourd’hui, en tout et pour tout, que de quatre (4) couches affectées par l’UIT ?

– Comment le CONTAN compte régler la très sensible et mercantile question des décodeurs au nom de la très en vogue exigence de transparence ?

– Si EXCAF distribue le million de décodeurs tel qu’il semble être annoncé avec ses propres paramètres, quelle part va revenir aux autres chaînes (opérateurs audiovisuels) en matière de services à valeur ajoutée ?

– Ces chaînes concurrentes à EXCAF ne seront-elles pas pénalisées deux fois ? Vont-elles subir sans crier le supplice de la double peine ?

– S’agissant de la société d’exploitation, si EXCAF installe le matériel de distribution et l’exploite commercialement en même temps, ne se retrouverait-elle pas dans la position avantageuse de juge et partie ? Que gagneraient alors les autres télévisions dans ce Business Model ?

– Pour ce qui est de la société de patrimoine, quelle part détiendra chacun dans l’actionnariat ? Quels sont les critères et conditions de participation (prise de part) à cette société de patrimoine ?

– Quel sera le sort du service public (RTS) ?

– Comment régler la prégnante question du financement de l’Audiovisuel en général et de l’Audiovisuel public en particulier ? Comment renverser la proportion actuelle de 70 a 80% du marché de la publicité audiovisuelle détenue par la chaîne publique ?

A l’image de l’eau, cette denrée vitale, le secteur audiovisuel – la télévision n’en est pas moins, aujourd’hui, une denrée de consommation courante – tel qu’il se dessine en perspective du passage à la TNT en juin 2017, renvoie schématiquement à la concession conclue entre la SDE et la SONES pour le compte de l’État du Sénégal. Un contrat d’affermage plus exactement, pour la distribution de l’eau par la Sénégalaise des Eaux (société d’exploitation) sur commande de la SONES (société de patrimoine) représentant les intérêts de l’État sénégalais. On est à peu près dans le même scénario pour la distribution du signal audiovisuel, scénario dans lequel un couplage du « contrat d’affermage » avec un « contrat de performances » ne serait pas de trop, à l’instar de ce qui se passe dans le secteur de l’eau. A la notable différence qu’en matière de télévision, le Sénégal est à l’ère de la libéralisation et donc de la concurrence. Les questions posées interpellent certes le CONTAN au premier chef, mais elles s’adressent aussi et surtout à l’État (Présidence de la République), les opérateurs de télévision et de télécommunications, ainsi qu’à tous les autres acteurs techniques et institutionnels comme l’ARTP. A l’heure de l’Économie numérique, « le rendez-vous du donner et du recevoir » du 17 juin 2017 à 00H sera réussi ou pas par le pays de Léopold Sedar Senghor en fonction du degré d’implication de tous et de chacun dans le processus.

Face à la marche forcée qu’est le passage de la TAT a la TNT, il s’agit, tel l’athlète devant ses haies au steeple, de mettre tous les atouts de son côté, dans ce saut technologique audiovisuel, pour franchir les obstacles eh bien, sans chute. Bel athlète du journalisme n’ignorant point ses questions de base, Babacar Touré, grand homme de communication doublé de Président du CONTAN, saura trouver aux maux de l’audiovisuel les mots justes à l’image de ceux de sa mémorable interpellation du philosophe Hamidou Dia (Réf. Article : « Le héros, l’anti-modèle et le bouc ») pour rester fidèle a cette conviction : « Je sais que l’intellectuel rigoureux et créatif que tu incarnes appréhende l’impératif de créer des espaces, de provoquer des rencontres et des discussions et de les transformer en autant de passerelles. Cela autorise l’élaboration et l’affinement des outils de la connaissance et de la réflexion compréhensive. » Quelle terrible… chute journalistique !

Mamadou Ibra kane

(Source : L’Observateur, 16 septembre 2014)

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